Orbex imprime en 3D le plus grand moteur de fusée
La jeune startup Orbex se lance dans la fabrication additive et il semblerait qu’elle ait dores et déjà battu un record. Elle aurait imprimé en 3D en une seule fois le plus grand moteur de fusée en métal. Un accomplissement rendu possible grâce à la solution de fabrication additive métallique SLM800 de SLM Solutions. Ce moteur a été intégré au prototype de sa nouvelle fusée baptisée Prime, un engin qui utiliserait du carburant renouvelable.
On le sait, l’impression 3D ne s’est pas cantonnée aux limites terrestres et a prouvé tout son potentiel dans l’espace : fusées imprimées en 3D, habitations sur la lune, imprimantes 3D en apesanteur, etc. Les technologies 3D permettent non seulement d’améliorer les performances des vaisseaux spatiaux mais aussi la qualité de vie des astronautes. Orbex rejoint ainsi la liste des nombreux acteurs de l’aéronautique qui ont misé sur la fabrication additive.
Une technologie qui aurait permis à l’entreprise anglaise de diminuer le poids du moteur de 30% et d’améliorer son efficacité de 20%. Elle a eu recours à une imprimante 3D métal, SLM800 qui offre un volume de 280 x 500 x 850 mm, et à un alliage de carbone et d’aluminium. Le spécialiste des applications, Lukas Pankiewicz, a dirigé l’équipe de consultants de SLM Solutions qui a collaboré avec Orbex. Il précise : “Au cours du processus, notre objectif était de répondre aux attentes de l’équipe d’Orbex en matière de qualité, de conserver la fonctionnalité de la pièce et de l’adapter à la fabrication additive. Chaque structure de support utilisée dans la préparation des données a été personnalisée pour obtenir la meilleure qualité dans chaque section du moteur, tout en prenant en compte le post-traitement.” La fabrication additive métal aurait en effet de réduire le temps de traitement de 90% et les coûts de 50% par rapport aux processus de production plus traditionnels, tels que l’usinage CNC.
Le moteur imprimé en 3D a été intégré dans le prototype de fusée baptisée Prime. Son fabricant précise qu’il utilise 100% de biopropane, un carburant renouvelable venant réduire les émissions de carbone de 90%, et dispose d’une planification sans choc et d’une séparation de la charge utile, éliminant ainsi les débris orbitaux. En l’imprimant en 3D en une seule fois, l’équipe d’Orbex n’a pas eu besoin de jointures, supprimant alors les points de faiblesse du moteur autour des joints et des soudures.
La fusée aurait été conçue pour amener des satellites à plus de 1 250 km d’altitude et devrait être lancée en 2021. Retrouvez plus d’informations sur le site d’Orbex ICI.
Que pensez-vous de ce moteur de fusée imprimé en 3D ? Partagez votre opinion en commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.