Les chemins de fer européens modernisés grâce à l’impression 3D
Un nouveau projet européen Run2Rail, mené par le professeur Simon Iwnicki de l’Institute of Railways Research (IRR) de l’Université de Huddersfield, a été lancé pour voir comment utiliser l’impression 3D dans la fabrication de trains. Il viserait à utiliser notamment des fibres de carbone pour concevoir des trains plus légers, plus fiables et plus silencieux.
Ce projet européen collaboratif réunit 15 partenaires européens et aurait déjà reçu un investissement de 2,7 millions d’euros. Il a été baptisé Run2Rail et a pour but de rechercher des matériaux innovants pour créer des pièces plus légères pour les trains. Le projet lui-même est intégré dans le cadre d’un programme plus large appelé Shift2Rail, un partenariat entre l’industrie ferroviaire et la Commission européenne (CE). Près d’un milliard d’euros de financement a été fourni par la CE pour répondre aux défis les plus urgents auxquels l’Union européenne est confrontée, tels que l’augmentation de la demande de trafic, la congestion, la sécurité énergétique et les changements climatiques. Run2Rail se serait tourné vers la fabrication additive pour améliorer l’efficacité et l’empreinte écologique des trains européens.
La fabrication additive au service du secteur ferroviaire
Lors d’une interview menée par Eva Grey de Railway-Technology, le professeur Iwnicki expliquait “Nous nous penchons sur la fabrication additive et utiliserons probablement de l’acier. Cela nous permettra notamment de fabriquer de petits composants, peut être des boîtes d’essieux et autres pièces du train de roulement. Grâce à cette méthode, nous pouvons réaliser des formes complexes tout en conservant la solidité nécessaire.” La fabrication additive métal pourrait permettre la construction de trains plus légers par rapport à des méthodes de fabrication traditionnelles. Un point très important pour améliorer l’efficacité et le niveau de bruit généré.
Les chemins de fer européens pourraient donc changer avec l’impression 3D, et des entreprises ferroviaires ont déjà exprimé leur intérêt pour cette technologie ; la Deutsche Bahn aurait déjà imprimé en 3D des milliers de pièces pour ses trains tandis que le métro de Dubai annonçait récemment la fabrication additive pourrait allonger la durée de vie de ces moyens de transport. Ce qui est sûr c’est qu’elle a déjà changé le secteur automobile, alors pourquoi pas le ferroviaire?
Si peu d’informations sont pour le moment communiquées, il semblerait que les parties prenantes du projet Run2Rail veulent se tourner vers l’impression 3D de fibre de carbone, un matériau qui pourrait être plus résistant tout en offrant une certaine légèreté à la pièce finale; on se souvient en effet des travaux de recherche du LLNL qui montraient que la fibre de carbone était tout aussi solide que l’acier mais bien plus légère. Retrouvez plus d’informations sur le site officiel du projet européen Run2Rail.
La fabrication additive pourrait-t-elle améliorer l’état des chemins de fer européens? Partagez votre opinion en commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.