L’impression 3D est à l’honneur dans le nouveau film d’animation sur Léonard de Vinci
Léonard de Vinci ne cesse d’inspirer les sciences, l’architecture, l’ingénierie et les arts. Son approche unique de la nature humaine et son expertise en anatomie en font une figure emblématique de la Renaissance. Une nouvelle œuvre cinématographique, « Léo », réalisée en stop-motion par Jim Capobianco en collaboration avec le français Pierre-Luc Granjon et Kim Keukeleire, s’inspire de l’histoire de Léonard de Vinci. Le film, mettant en vedette Marion Cotillard, Daisy Ridley, Matt Berry et Stephen Fry, mêle histoire, art, technologie, philosophie et astrologie… et un acteur surprenant : l’impression 3D !
La fabrication additive a joué un rôle essentiel dans la création du film, en permettant la fabrication de pièces pour les marionnettes et les machines de Léonard de Vinci. Jim Capobianco a collaboré avec le studio d’animation français Foliascope et les technologies 3D de Dassault Systèmes tout au long du processus de production. Sorti aux États-Unis en septembre 2023, le film arrive maintenant en Europe. En effet, la sortie officielle dans les salles françaises est prévue pour le 31 janvier 2024
Même si « Léo » est un film d’animation, il séduit aussi bien les petits que les grands. L’histoire retrace la vie de Léonard de Vinci en Italie, ses confrontations avec le Pape à Rome, et sa décision de poursuivre ses études en France, non sans quelques compromis. La réalisation de ce film, riche en détails artistiques et historiques, a pris environ deux ans. La fabrication des marionnettes, confiée au studio Foliascope, a demandé une année, tandis que la réalisation du film en stop-motion a nécessité une année supplémentaire.
Ce qui rend cette réalisation particulièrement intéressante, c’est la fusion entre un artisanat minutieux et l’intégration de nouvelles technologies dans la création des personnages du film. Les corps des marionnettes ont été soigneusement confectionnés à la main, tandis que la technologie d’impression 3D DMLS a été utilisée pour fabriquer les pieds des marionnettes. Cette approche a permis de leur donner la forme désirée, tout en renforçant leur structure pour les rendre plus robustes et plus manœuvrables.
Le scénariste américain Jim Capobianco, à qui l’on doit des films d’animation de renom tels que « Le Roi Lion », « Coco » et « Le Monde de Nemo », ainsi qu’une nomination aux Oscars pour « Ratatouille », a pris les rênes de la réalisation de « Léo ». Ce film marque son premier long métrage en tant qu’auteur et réalisateur. Il a exprimé son choix de tourner en France afin de rendre hommage aux endroits où a vécu Léonard de Vinci. Jim Capobianco, a déclaré : « Je voulais plonger dans la vie de Léonard de Vinci en tant qu’être humain, mais aussi en tant que génie. » Il a également souligné son intention de mettre en scène l’expérience de Léonard, son déménagement de l’Italie jusqu’en France, des défis qu’il a rencontrés, mais aussi des personnes qui l’ont accompagné dans son parcours.
Un autre détail intéressant concernant la production de ce long métrage a été le défi lancé pour représenter les modèles de Léonard de Vinci dans le film. Le laboratoire 3DEXPERIENCE de Dassault Systèmes a lancé le « OpenCodex Challenge » pour donner vie aux croquis de Léonard de Vinci.
« À travers ce film, notre objectif est d’encourager les jeunes à s’orienter vers les sciences et les technologies, des domaines où nous avons besoin de leurs talents. L’avenir de la production est numérique et en 3D », souligne Frédéric Vacher. Il ajoute : « Réunir les univers de la science, de la technologie et des arts contribuera à façonner un avenir plus durable. »
Après l’Oscar remporté par « Pinocchio » de Guillermo del Toro , où la marionnette la plus célèbre du monde a été réalisée grâce à l’impression 3D, « Léo » représente sans aucun doute une nouvelle étape dans l’introduction des technologies d’impression 3D sur grand écran. Le prototypage, la création de pièces finales sur mesure, la facilité et la rapidité de fabrication, ainsi que la possibilité de visualiser et d’imaginer des pièces 3D complexes avant de les imprimer, illustrent quelques-unes des nombreuses applications de la fabrication additive dans l’industrie cinématographique.
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*Crédits photo de couverture : Curiosity Studio Limited