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De l’impression 3D sur le tapis rouge du Met Gala 2019

Publié le 9 mai 2019 par Mélanie W.
impression 3D met gala

Le Met Gala est sans doute l’une des soirées dédiées à la mode les plus connues dans le monde, réunissant célébrités et jeunes créateurs pour promouvoir l’innovation et le stylisme. Cette année, on a pu voir des créations assez époustouflantes mêlant artisanat et impression 3D : le styliste Zac Posen a en effet travaillé avec GE Additive et Protolabs pour concevoir des pièces uniques imprimées en 3D, que ce soit une robe entière ou des accessoires. Portée par une mannequin et différentes actrices, cette gamme reflète bien comment impression 3D et mode font bon ménage !

Les technologies 3D s’immiscent dans le secteur de la haute couture depuis maintenant quelques années, offrant des possibilités infinies en termes de design et de complexité de forme. On a assisté à la création de robes, de chaussures ou encore d’accessoires originaux et uniques grâce à l’impression 3D et le projet mené par Zac Posen, GE Additive et Protolabs en est un autre exemple. Les trois partenaires sont allés plus loin cette fois en proposant des pièces inspirées d’objets naturels en mouvement – l’objectif étant de montrer que “pratiquement tout est possible avec l’impression 3D” selon le styliste américain.

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De gauche à droite : ourdan Dunn, Julia Garner, Nina Dobrev, Vito Schnabel, Gia Coppola, Katie Holmes et Zac Posen (crédits photo : Dimitrios Kambouris / Getty Images)

Une robe entièrement imprimée en 3D

Baptisée Rose, cette robe est sans doute la pièce maîtresse de cette collection présentée au Met Gala. Portée par le mannequin Jourdan Dunn, le vêtement est composé de 21 pétales de rose imprimés en 3D – chaque pétale mesure 53 cm et pèse 0,4 kilos. Ils ont été fabriqués sur une imprimante 3D SLA – le processus d’impression a été géré par le service d’impression 3D Protolabs en Caroline du Nord. L’ensemble de ces pétales est fixé sur un filet modulaire invisible, lui même imprimé en 3D en titane via la technologie de fusion par faisceau d’électrons.

Notons que la robe finale pèse quand même 13 kilos et aura nécessité 700 heures d’impression et 400 heures de post-traitement. Chaque pétale comprend en effet une couche d’apprêt et une de peinture automobile à effet caméléon. La robe serait entièrement adaptée au corps du top model britannique puisque tout le travail de conception a commencé avec une numérisation 3D de sa morphologie. Enfin, le vêtement serait modulable : il serait en effet possible de rajouter des pétales (jusqu’à 37 au total) pour offrir plus de longueur à la robe.

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Zac Posen et les pétales imprimés en 3D (crédits photo : GE Additive)

Un bustier sur-mesure

Zac Posen a imaginé un tout nouveau genre de bustier pour l’actrice Nina Dobrev : après une étape de numérisation 3D du corps de celle-ci, le styliste et ses partenaires ont imprimé en 3D en quatre parties un bustier en plastique sur une machine SLA. 200 heures de travail ont été nécessaires pour élaborer cette pièce sur-mesure à l’aspect vitrifié. L’actrice Nina Dobrev expliquait :  “Environ un mois et demi avant le Met Gala, l’équipe de Zac m’a fait faire l’essayage le plus original de ma vie ! Il m’ont mis dans une combinaison en spandex et j’ai dû me tenir immobile face à une caméra 360°. Cela a pris une minute et demi pour faire 15 à 20 photos – on a fait cela 6 fois. Quelques jours après, j’ai découvert ce bustier futuriste!

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Le bustier imprimé en 3D

Des accessoires imprimés en 3D

Enfin, on pouvait voir plusieurs accessoires sur le tapis rouge du Met Gala, venant habiller les robes conçues par Zac Posen. La célèbre actrice Katie Holmes portait par exemple une sorte de col accroché à l’encolure de sa robe, imprimé en 3D sur une machine résine. Celui-ci représente des feuilles de palmier nacrées de couleur pourpre et aura nécessité 56 heures d’impression 3D et de finition.

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Katie Holmes et son col imprimé en 3D (crédits photo : Theo Wargo / WireImage)

Protolabs a également imprimé en 3D une parure de tête pour l’actrice Julia Garner, fabriquée sur une machine Multi Jet Fusion à partir de nylon. L’accessoire s’inspire du secteur viticole et reprend des feuilles de baie. 22 heures de travail auront été nécessaires pour fabriquer la parure. Notons aussi les broderies imprimées en 3D sur la robe de Deepika Padukone, fabriquées par une imprimante 3D SLA et métallisées sous vide. Au total, 408 broderies ont été cousues sur la robe de l’actrice indienne, ce qui aura demandé plus de 160 heures de travail.

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Les broderies ont été cousues à la main (crédits photo : GE Additive)

Les femmes n’étaient pas les seules à faire honneur à l’impression 3D pendant cette soirée ; Zac Posen lui-même portait des broches de revers imprimées en 3D, en forme de feuille de palmier, rappelant ainsi le col que portait Katie Holmes. Quant à Andrew Garfield et Vito Schnabel, ils avaient tous les deux des boutons de manchette en forme de pétale de rose, faisant ainsi écho à la fameuse robe imprimée en 3D. Les boutons ont été imprimés en 3D sur une machine de stéréolithographie. Une chose est sûre, ces créations ne seront pas passées inaperçues lors de la soirée et les technologies 3D y sont sûrement pour quelque chose ! Retrouvez plus d’informations sur le site de GE Additive ICI.

*Crédits photo de couverture : The New York Times

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