Watermark 3D, une solution fiable pour protéger vos fichiers 3D?
L’impression 3D n’a jamais offert autant de liberté aux designers aujourd’hui, une bonne nouvelle qui implique toutefois d’être plus vigilant quant à la propriété intellectuelle des modèles conçus. Nos experts vous donnaient certains conseils il y a quelques jours afin de protéger les designs 3D et bien comprendre le cadre légal qui s’applique aujourd’hui à l’impression 3D. Aujourd’hui, on vous parle d’une plateforme de modèles 3D en ligne, Treatstock, qui a lancé Watermark 3D, un outil gratuit afin de protéger vos fichiers 3D qui présente toutefois quelques fragilités à l’heure actuelle.
Le développement des technologies d’impression 3D a entraîné la création croissante de modèles 3D qui circulent de plus en plus facilement sur des plateformes en ligne. N’importe qui peut charger facilement un fichier 3D et n’importe quel internaute peut décider de le télécharger, qu’il soit payant ou non. On a de plus en plus d’échanges qui se font, avec malheureusement des utilisateurs qui en profitent : la violation de copyright existe, avec des utilisateurs qui renomment le fichier STL pour en tirer profit par la suite – on se souvient de Disney qui avait déposé un brevet pour lutter contre les contrefaçons.
Treatstock a donc imaginé une solution pour protéger le travail de chaque designer. Sa technologie, Watermark 3D, permet d’intégrer des filigranes cachés dans le fichier 3D et donc au propriétaire du fichier de détecter si un modèle a été chargé à nouveau illégalement.
Le filigrane n’est détectable qu’en chargeant le fichier STL sur le site Watermark 3D et en entrant le mot de passe créé par l’utilisateur. Si celui-ci est correct, le filigrane devient visible et révèle son propriétaire.
Ce système permet aux créateurs d’appliquer sur le même fichier un filigrane différent pour chaque utilisateur ce qui offre la possibilité de détecter plus facilement quel client a ré-importé illégalement le fichier. Treatstock travaille également sur un système de suivi plus puissant qui pourrait avertir le designer à chaque fois qu’un fichier avec un filigrane apparaît en ligne et à quel endroit.
Les limites de Watermark 3D
Une solution qui paraît tout à fait intéressante et idyllique mais ce système n’est pas encore sans faille. Une des limites du service les plus évidentes concerne les modèles qui ont déjà été imprimés en 3D. Puisque le filigrane est entièrement numérique et nécessite l’importation d’un fichier STL, toutes les itérations imprimées en 3D ne possèdent pas ce filigrane. Cela veut donc dire qu’on peut facilement télécharger le fichier STL et vendre les objets imprimés en 3D qui en découlent pour notre bénéfice personnel.
Une autre limite de ce service réside dans le remaillage du modèle 3D qui peut entrainer la suppression du filigrane incorporé. Treatstock en a apparamment conscience puisqu’il est se défend en expliquant qu’un remaillage implique un travail sur le fichier qui peut parfois endommager sérieusement la pièce finie.
Enfin, les utilisateurs pourraient simplement télécharger ou acheter un fichier sans filigrane – ce qui est le cas de la plupart des modèles aujourd’hui – afin d’y incorporer leur propre filigrane et ensuite affirmer que le fichier est à eux.
Malgré ces limites apparentes qui ont besoin d’être résolues pour que Watermark 3D soit fiable, le service gratuit de Treatsock permet de créer 10 filigranes par jour et pourrait être une solution à terme pour lutter contre la violation de copyright.
Le service Watermark 3D peut-il devenir une solution fiable pour protéger les fichiers STL? Partagez votre opinion dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.