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La Vertigo MK1 : une imprimante 3D avec un système d’éjection automatique innovant

Publié le 27 janvier 2025 par Elliot S.
L'imprimante 3D Vertigo MK1 actuellement en campagne de financement participatif

Depuis quelques années, l’automatisation de l’impression 3D suscite un intérêt croissant, notamment dans les fermes d’impression et les environnements professionnels cherchant à optimiser  leurs processus et réduire les interventions nécessaires. La Vertigo MK1, actuellement en campagne sur Kickstarter, promet d’apporter une solution innovante grâce à son système d’éjection automatique unique en son genre.

Conçue par Automated Layers, cette imprimante vise à résoudre les limitations des imprimantes traditionnelles, tout en restant accessible aux professionnels et aux passionnés. Découvrez son fonctionnement, ses avantages et son positionnement sur le marché.

L'imprimante 3D Vertigo MK1

Grâce à son plateau chauffé capable d’atteindre 120°C et sa chambre d’impression allant jusqu’à 50°C, la Vertigo MK1 est compatible avec une large gamme de filaments.

Une imprimante pensée pour l’automatisation et la fiabilité

La principale innovation de la Vertigo MK1 réside dans son système d’éjection automatique des pièces imprimées. Contrairement aux approches traditionnelles utilisant la tête d’impression pour pousser les pièces, aux systèmes nécessitant des modifications externes ou des accessoires coûteux, la MK1 intègre nativement une solution d’éjection dédiée. Après chaque impression, le lit chauffant pivote verticalement à 90°, est rapidement refroidi à l’aide de quatre ventilateurs disposés sous le lit et utilise une barre équipée d’un racloir en nylon pour retirer la pièce sans endommager la surface d’impression ni exercer de forces sur le système de mouvement. Cette approche garantit une compatibilité avec une large gamme de géométries et de matériaux.

Points techniques clés :

  • Chambre chauffée : Maintient une température interne de 50°C pour faciliter l’impression de matériaux techniques comme l’ABS et l’ASA, réduisant les risques de déformation.
  • Lit chauffant: Monte jusqu’à 120°C en moins de deux minutes et refroidit trois fois plus vite, selon Automated Layers, grâce à des ventilateurs intégrés.
  • Système CoreXY : Permet, sur le papier, d’atteindre des vitesses d’impression de 300 mm/s et des accélérations allant jusqu’à 30 000 mm/s².
  • Nivellement automatique : Améliore la fiabilité de l’imprimante en assurant une impression optimale de la première couche grâce à une sonde E3D Revo PZ intégrée à la tête d’impression.
  • Open-source : Inspirées des imprimantes Voron, la MK1 est entièrement open-source.
éjection de pièces Vertigo MK1

La Vertigo MK1 utilise un plateau pivotant et un racloir pour éjecter les pièces imprimées en 3D.

Pourquoi automatiser l’impression 3D ?

Selon Automated Layers, les créateurs de la Vertigo MK1, leur projet a vu le jour suite à leurs propres frustrations en utilisant leur ferme d’impression. Ils utilisaient des imprimantes 3D traditionnelles automatisées pour éjecter les pièces avec la tête d’impression. Ce type d’automatisation a notamment posé des problèmes de fiabilité et de compatibilité limitée avec certains matériaux. Avec la MK1, ils souhaitent offrir une solution plus adéquate qui permet d’automatiser les impressions en continu, réduisant ainsi la main-d’œuvre nécessaire et maximisant le taux d’utilisation des imprimantes.

Lors de tests internes, l’équipe affirme avoir réalisé des impressions non-stop pendant 200 heures, consommant 5 kg de filament sans la moindre intervention humaine. Bien que ces résultats soient impressionnants pour un prototype, il reste à voir comment cette performance se traduit dans des environnements variés sur des machines de production.

La tête d'impression de la Vertigo MK1

La Vertigo MK1 dispose d’une tête d’impression facilement accessible, facilitant les interventions.

Un marché en pleine effervescence : quelles alternatives ?

La Vertigo MK1 n’est pas seule la première imprimante à permettre l’éjection automatique en impression 3D. Plusieurs solutions existent, chacune avec ses spécificités et ses limites :

  1. Bras robotisés (exemple : Mira de Cosmyx)

Le bras robotique intégré au système Mira de Cosmyx permet de changer le plateau de l’imprimante et d’éjecter les pièces imprimées. Bien que cette solution soit la plus adaptée à une production industrielle, elle représente un investissement conséquent pour des petites structures ou des particuliers.

  1. Systèmes modulaires (exemple : Array de Mosaic Manufacturing)

L’Array combine jusqu’à quatre imprimantes dans une seule unité, avec gestion automatisée des matériaux et des plateaux d’impression. Similaire à la Mira, l’Array utilise un bras robotique pour changer le plateau de l’imprimante et de ranger le plateau avec l’impression 3D dans une étagère. Tout comme la Mira, il s’agit d’une solution idéale pour une production importante, mais qui représente un investissement important.

  1. Imprimantes à tapis roulant (exemple : CR-30 de Creality)

La CR-30 de Creality dispose d’un tapis roulant permettant d’imprimer des pièces en série qui se décrochent du plateau lorsque celui-ci arrive en fin de course. Bien que cette solution permette un décrochage aisé des impressions et que son tarif soit attractif, il pose d’autres problèmes. En effet, la disposition de la tête d’impression est orientée à 45° du plateau, ce qui entraine des contraintes d’impressions et de tranchage à ne pas sous-estimer. De plus, ce type d’imprimante est réputé pour sa difficulté de nivellement entrainant le décrochage prématuré des pièces en cours d’impression 3D.

  1. Systèmes d’éjection par la tête (exemple : imprimante FDM cartésienne avec G-code personnalisé)

Il est possible de créer un script G-code personnalisé pour éjecter les pièces avec la tête d’impression post-impression. Cette procédure est relativement simple pour des pièces basiques, mais elle peut endommager des impressions 3D plus fragiles ainsi que l’imprimante elle-même.

Contrairement aux approches ci-dessus, la MK1 offre une solution compacte, tout-en-un, pensée dès sa conception pour intégrer l’éjection automatique, sans nécessiter de modifications externes ni sacrifier la qualité d’impression.

Vertigo MK1 et son interface

La Vertigo MK1 utilise le firmware Klipper ainsi que l’interface Mainsail et dispose d’un volume d’impression de 220 par 220 par 250.

Une campagne Kickstarter réussie

Lancée récemment, la campagne Kickstarter de la Vertigo MK1 a déjà dépassé son objectif initial de 23 893 € (le doublant presque au moment de l’écriture de cet article), avec encore 20 jours de financement ouverts à la date de parution de cet article. Les contributeurs peuvent choisir parmi différents niveaux de participation :

  • Kit de base (sans pièces imprimées) : 2 250 $.
  • Kit complet prêt à assembler : 2 625 $.
  • Version entièrement assemblée : 5 000 $.

Malgré cet engouement, il est important de rappeler que les campagnes de financement participatif comportent des risques, notamment en matière de production et de livraison. L’équipe annonce une livraison pour mai 2025, d’ici là, il faudra suivre les avancées du projet. Si vous souhaitez en savoir plus sur le projet, vous pouvez consulter sa page Kickstarter.

L'axe X de la Vertigo MK1

La Vertigo MK1 utilise des rails linéaires pour garantir des mouvements précis.

Que pensez-vous de la Vertigo MK1 d’Automated Layers ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !

*Crédits de toutes les photos : Automated Layers.

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