L’hôpital Vall d’Hebron utilisera des médicaments imprimés en 3D chez les patients pédiatriques
Le service de pharmacie de l’hôpital universitaire Vall d’Hebron, situé à Barcelone, a récemment annoncé son intention de fournir des médicaments imprimés en 3D aux patients pédiatriques. En plus de permettre un dosage personnalisé des produits, cette technologie offre une meilleure expérience aux patients plus jeunes. En effet, la fabrication additive favorise la création de comprimés semi-solides et à croquer qui auraient un aspect similaire à celui des bonbons. Dans quelques jours, le Vall d’Hebron commencera à tester cette forme de médicament, à première vue assez prometteuse.
La fabrication additive de médicaments n’est pas quelque chose de nouveau dans le secteur. En 2021, Nanoform et Aprecia se sont associées afin de développer de nouveaux nanomédicaments imprimés en 3D. L’objectif de cette collaboration était de proposer de nouvelles formes de traitement adaptées aux patients. On peut également citer Merck et AMCM/EOS, qui utilisent cette technologie pour des remèdes sur-mesure. Aujourd’hui, nous venons de voir un autre cas de la façon dont la technologie est mise en œuvre. Ainsi, pour réaliser l’impression 3D des médicaments, l’hôpital de Barcelone s’est tourné vers l’expérience de FabRx, une société basée qui utilise la fabrication additive dans le domaine de la Santé.
Vall d’Hebron adopte la fabrication additive pour la création de médicaments imprimés en 3D.
Des médicaments imprimés en 3D personnalisés
L’objectif principal de Vall d’Hebron est de lancer une étude pour tester l’efficacité, la tolérabilité et le niveau d’acceptation d’un médicament imprimé en 3D chez les enfants. Grâce à l’intégration de la solution développée par FabRx, l’hôpital pourra créer toutes sortes de produits personnalisés pour ajuster la dose du composé aux besoins des patients pédiatriques. De plus, cette flexibilité lors de la fabrication offre la possibilité aux enfants de choisir la couleur et la saveur qu’ils souhaitent pour leurs pilules. C’est pourquoi les médicaments sont plus attrayants et attirants, améliorant l’expérience du patient. A noter également que cette technologie faciliterait le transport puisque, contrairement aux médicaments conventionnels, ceux qui sont imprimés en 3D ne nécessitent pas de stockage au froid.
Le Dr María Josep Cabañas, chef de la section de pharmacie de Vall d’Hebron, déclare : « Les dosages pharmaceutiques pour les enfants sont généralement basés sur le poids. De cette façon, chaque enfant prend une dose différente et avec la formulation magistrale standard, nous faisons des préparations liquides, donc le volume doit être ajusté pour obtenir la dose dont chaque patient a besoin et nécessite une manipulation » . Et c’est là que les avantages de la fabrication additive entrent en jeu. « Avec l’impression 3D, nous pouvons fabriquer des médicaments imprimés avec les doses dont notre patient a besoin, elles sont personnalisées, donc il n’y aura pas besoin de manipulation et, par conséquent, nous gagnons en sécurité, car nous nous assurons que le patient recevra la dose ce qui est vraiment prescrit ».
Exemple de médicaments imprimés en 3D. (Crédits : Hôpital Universitaire Vall d’Hebron)
Il s’agit du premier essai réalisé en Europe avec un médicament imprimé en 3D dans le domaine pédiatrique. Pour ce faire, ils prélèveront un échantillon de patients âgés de 6 à 18 ans et vérifieront l’efficacité et la tolérance de la nouvelle formulation par rapport à la formulation habituelle. « Dans l’essai, nous allons inclure environ 30 patients. Pendant trois mois, ils recevront la formule magistrale standard et celles imprimées en 3D, qui seront de différentes saveurs et couleurs. De cette façon, nous pourrons comparer pour voir laquelle de toutes les formules est la plus acceptable, tolérable et, en même temps, efficace » , commente le Dr María Josep Cabañas. Pour plus d’informations, cliquez ICI.
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*Crédits photo de couverture : Hôpital Universitaire Vall d’Hebron
