menu

Toy Rescue, une plate-forme pour imprimer en 3D les pièces détachées de vos jouets

Publié le 13 décembre 2019 par Mélanie W.

A l’approche des fêtes de Noël, vous êtes probablement en train de faire votre liste de cadeaux, avec au moins un jouet à acheter. Et si vous n’en achetiez pas cette année ? Le fabricant français Dagoma a en effet lancé une initiative baptisée Toy Rescue qui vise à réduire le nombre de jouets jetés tous les ans en France en rendant accessibles les pièces détachées pour les réparer. La plupart des jouets partent à la poubelle parce qu’ils ont perdu un bras, une jambe, une roue, un composant essentiel à leur fonctionnement, etc. Les réparer est un vrai casse-tête car les pièces détachées sont introuvables. Avec Toy Rescue, Dagoma les met à disposition gratuitement afin de donner une seconde vie à tous nos jouets !

En 2018, selon la Fédération française des industries jouet puériculture, 213 millions de jouets ont été vendus en France, avec des dépenses annuelles moyennes qui s’élèvent à 275€ par enfant entre 0 et 11 ans. Or, parmi tous ces jouets, Dagoma affirme que 40 millions sont jetés tous les ans, entraînant un impact négatif sur l’environnement – vous imaginez bien tout le plastique qu’il faut traiter. La majorité de ces jouets ne sont pas entièrement défectueux et pourraient être conservés ; l’ennui c’est que les pièces détachées pour les réparer n’existent pas. La plate-forme Toy Rescue créée par Dagoma pourrait bien changer la donne en proposant gratuitement ces pièces à imprimer en 3D chez soi. Une initiative qui fait écho à celle déjà lancée par l’entreprise roubaisienne avec Boulanger.

M.Patate a perdu une oreille ? Vous pouvez maintenant l’imprimer en 3D ! (crédits photo : Dagoma)

Comment fonctionne la plate-forme collaborative Toy Rescue ?

Tout a commencé par un travail de recherche approfondi : une équipe de designers chez Dagoma a identifié les pièces détachées des jouets les plus perdues ou cassées ces 40 dernières années afin de les modéliser en 3D et de les rendre imprimables en 3D. Aujourd’hui, l’équipe affirme qu’elle en a plus d’une centaine – les modèles 3D ont tous été imprimés en 3D puis testés par Dagoma. 

L’utilisateur n’a qu’à se rendre sur la plate-forme Toy Rescue, choisir la catégorie de son jouet et retrouver la pièce qui lui manque. On peut ainsi télécharger le bras de Spiderman, la tête de Barbie, l’oreille de M.Patate ou encore des camemberts pour jouer au Trivial Pursuit. Le fabricant français fournit même des conseils d’impression sur chaque modèle et propose différentes couleurs de filament. Et si vous ne trouvez pas votre pièce, vous pouvez la réclamer à l’équipe de designers en indiquant précisément votre besoin, le modèle du jouet, ce qu’il manque, etc. 

La jambe orange de Rex a été imprimée en 3D (crédits photo : Dagoma)

Vous me direz, cela implique qu’on ait une imprimante 3D chez soi. Et bien pas forcément ! L’utilisateur peut faire appel à la communauté de makers du Club Dagoma : ce sont des personnes qui possèdent une imprimante 3D chez eux et qui sont prêtes à créer la pièce pour une autre. Toy Rescue est donc une plate-forme collaborative qui vise à lutter contre l’obsolescence programmée en réparant plutôt qu’en jetant. Matthieu Regnier, CEO de Dagoma, ajoute : “L’objectif de Toy Rescue est de donner à chacun l’opportunité de réparer un objet qui avant ne pouvait qu’être jeté.” Retrouvez tous les fichiers dores et déjà disponibles ICI et plus d’informations dans la vidéo ci-dessous :

Que pensez-vous de l’initiative Toy Rescue de Dagoma ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives. N’hésitez pas à nous suivre sur Facebook ou Twitter !

Les 4 commentaires

Rejoignez la discussion et laissez votre commentaire.

  1. néphaste dit :

    Je suis évidemment pour. M’intéressant à la technologie d’imprimante 3D et à ses possibilités, j’anticipai et appelai de mes vœux ce genre d’initiative/plateforme collaborative, ce grâce à la magie d’internet, que ce soit pour des jouets ou de l’électro-ménager, depuis plusieurs années.
    Tout comme le téléchargement pirate, faussement appelé « illégal », tant que tout le processus reste gratuit, il n’est théorico-pratiquement pas possible juridiquement de pénaliser ce genre de pratique. Cependant, quid de la propriété intellectuelle et donc de la réaction des « ayants droits » face, a minima, à ce potentiel manque à gagner?
    Qu’est-ce qui empêche in fine d’imprimer entièrement des jouet sous copyright, quitte à télécharger les différents composants nécessaires sur différentes plateformes afin qu’elles puissent toutes rester indépendamment dans la ‘non-illégalité’ ?

  2. HENRI dit :

    Si jamais vous avez pas de filament, le site en vend… les prix sont les plus haut de la planète par contre !
    Ah et tout ce qui est proposé est déjà sur Thingsiverse… donc en fait c’est une pub déguisée.

  3. martin dit :

    le filament proposé est horriblement cher !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    Et on trouve ces modèles 3D sur la plupart des sites…
    Du coup je me demande à quoi sert votre article.

  4. veronique Bugnicourt dit :

    Bonjour,
    J’ai cru comprendre que vous répariez des jouets.
    C’est une super initiative!
    Ma fille a reçu en cadeau un 4×4 Barbie violet auquel il manquait le volant.
    Elle est très déçue. Le vendeur nous dit qu’il n’y a pas de pièces détachées…
    Je ne sait pas si vous pouvez faire quelque chose pour elle mais cela serait vraiment inespéré. Merci pour votre gentillesse.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

de_DEen_USes_ESfr_FRit_IT
Toute la 3D chaque semaine
Recevez un condensé de l’actualité de l’impression 3D