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Une tour blanche de 23 mètres de haut va être imprimée en Suisse

Publié le 23 juin 2021 par Philippe G.

Si de nombreuses entreprises ont recours à la fabrication additive, les chercheurs tirent eux aussi partie des avantages offerts par l’impression 3D. L’ETH, l’École Polytechnique de Zurich, utilise régulièrement l’impression 3D dans ses recherches et lors de ses nombreux partenariats. Par exemple, l’ETH fait partie du projet européen ENLIGHT, qui a pour objectif de créer des modèles de pancréas fonctionnels d’ici 3 ans grâce à l’impression 3D. Et le domaine médical n’est pas le seul secteur dans lequel l’ETH a recours à l’impression 3D. En collaboration avec la fondation suisse Origen, l’École Polytechnique de Zurich souhaite imprimé en 3D un site culturel, baptisé la Tour Blanche, d’ici le printemps 2022. 

C’est dans le village de Mulegns, sur le col du Julier en Suisse, que la tour de 23 mètres de haut sera construite. Si Giovanni Netzer, directeur de la Fondation Origen, et l’ETH ont choisi ce lieu, c’est parce que le village ne compte plus qu’une vingtaine d’habitants aujourd’hui. Grâce à ce site culturel imprimé en 3D, les deux entreprises espèrent redonner vie au hameau. Imaginée avec des architectes et ingénieurs de l’ETH, la Tour Blanche sera constituée de colonnes de béton blanc imprimées en 3D et comptera quatre étages, mesurant quatre à huit mètres de haut chacun. Au sommet du site culturel, se trouvera un dôme où des spectacles ou autres performances artistiques pourront se dérouler. 

Tour Blanche

La tour blanche sera construite dans le petit village suisse de Mulegns.

L’impression 3D, une méthode de construction de plus en plus populaire

Afin de pouvoir créer les géométries complexes nécessaires à la construction de la tour et d’utiliser le béton correctement, les personnes impliquées dans le projet ont opté pour la fabrication additive. Du haut de ses 23 mètres, la Tour Blanche sera l’une des plus hautes structures imprimées en 3D par des robots. Pour imprimer en 3D une telle structure, il y a un certain nombre de facteurs à prendre en compte. Les professeurs de l’ETH s’occupent du mélange de béton adéquat, de la structure de support et des connexions des éléments en béton imprimé, ainsi que de la mesure et du contrôle de la forme. La tour imprimée en 3D présente deux avantages : d’une part, la construction utilise moins de matières premières, car elle ne nécessite pas de coffrage ; d’autre part, les éléments en béton peuvent être séparés les uns des autres, de sorte à ce que le site culturel puisse être démonté et reconstruit ailleurs. 

Hier, le 22 juin, le projet a été présenté pour la première fois par Origen. Le président de la Confédération suisse, Guy Parmelin, et Mario Cavigelli, conseiller cantonal des Grisons, ont d’ailleurs été impressionnés. Detlef Günther, vice-président de l’ETH pour la recherche, était également présent pour soutenir le projet. Si tout se déroule comme prévu, un chantier public sera mis en place en avril 2022. Le robot appliquera le béton blanc couche par couche, et il faudra seulement deux heures pour construire une colonne de trois mètres de haut, la construction de la Tour Blanche ne devrait donc pas être très longue. Pour les plus curieux, tout le monde pourra assister à la construction de la Tour Blanche sur place.

Tour Blanche

Présents lors de la présentation du projet hier : Giovanni Netzer, Detlef Günther, le président Guy Parmelin et Mario Cavigelli (de gauche à droite).

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