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Laboratoire 3Dnatives : Test de l’imprimante 3D Beethefirst – Notre verdict

Publié le 12 juin 2014 par Julien Guillen

Maintenant que notre précieuse imprimante BEE est déballée (voir la première partie du test), voyons comment la faire voler.

Première étape indispensable, faire un petit tour sur le site du constructeur ICI pour télécharger le software de la bête. Petite surprise si vous ne parlez pas la langue de Shakespeare vous serez peut être en reste…. Rassurez-vous ce test est fait pour vous !

Une fois sur le site, vous trouverez en bas à gauche les liens nécessaires pour le téléchargement mais aussi des tutoriels et autres supports que nous avons eu l’occasion de tester. Les vidéos présentes sur le site seront un plus pour comprendre comment fonctionne l’ensemble.

1. Le Logiciel

Le soft s’offre en 3 versions : Windows 7/8 , Linux ou MacOS. Une fois installée, un petit tutoriel toujours en anglais vous accueille afin de présenter les fonctionnalités à votre disposition, le tout en 6 étapes que vous retrouvez ultérieurement en cliquant sur « Quickguide » si vous avez besoin d’une piqûre de rappel.

Inutile donc de vous dire que le tout se veut très intuitif. A l’image de l’aspect extérieur de l’imprimante, le soft est sobre, simple et efficace, aller à l’essentiel semble l’objectif. La prise en main est donc des plus rapide. La présentation du logiciel en vidéo :

Quatre onglets à gauche pour modifier l’objet, trois autres en haut à droite pour piloter votre imprimante, vous guider et charger un fichier STL et un bandeau d’information sur la partie droite de l’écran. En cliquant sur « Models », on accède à une base de 6 fichiers pré-enregistrés, nous vous les présenterons lors du volet test d’impression. Vous pouvez par ce même onglet accéder à vos propres fichiers et créations.

Une fois le fichier 3D chargé, vous pouvez le déplacer via l’onglet Move et définir sa position sur les trois axes x, y et z. Mais aussi l’orienter avec précisions ou lui faire faire une rotation à 90° en quelques clics, bien pratique pour placer le stl et limiter la quantité de supports tout en posant une belle partie plate et lisse sur le plateau. Et pour finir, redimensionner le stl ou inverser avec l’effet miroir.

Capture d’écran 2014-05-27 à 21.30.12

Maintenant que la pièce est prête et positionnée, il nous faut charger le filament PLA nécessaire pour l’impression. Pour ce faire, on cliquera sur l’onglet « Maintenance ».

Dès que la buse est à la bonne température il vous suffit de sélectionner ‘load’ pour insérer la matière et ‘unload’ pour en changer. Le petit anneau métallique en haut à droite de l’imprimante est l’emplacement avalant le filament. Pour le calibrage du plateau, seul un bout de papier sera nécessaire pour que la distance entre la buse et le plateau soit adaptée. le premier point de réglage se fait via le soft tandis que les 2 autres points via les molettes situées sous le plateau. Le menu Maintenance propose également un outil pratique de nettoyage de la tête d’impression. Ces points sont d’une facilité déconcertante tant nous somme guidés de bout en bout de ces process.

Capture d’écran 2014-05-28 à 21.53.43

Nous y voilà… Pièce check ! Plateau check! Filament check! Imprimante Check! And Now ladies and gentleman, let’s print !

On clique alors sur le bouton « Print » pour choisir les réglages de l’impression. Les plus techniques d’entre vous seront certainement un poil déçu par la sobriété des paramètres. En revanche que du bonheur pour débuter et s’initier….

Capture d’écran 2014-05-28 à 21.56.18

Les paramètres disponibles :

-Résolution (épaisseur de couche) : basse ou élevée
-Densité (le remplissage de la pièce) : basse / moyenne / élevée
-Ajout d’un raft pour faciliter l’accroche de la pièce durant l’impression, très pratique pour la première couche sur cette imprimante
-Ajout de supports pour les pièces plus complexes à imprimer

On regrettera toutefois l’absence de réglages de température, de vitesse de déplacement ou autre paramètres du genre…

2. Premières impressions 3D

Pour faire vos armes, le fabricant a mis quelques fichiers 3D à disposition : logo de la BEE, vase en 3 parties à assembler, jar avec bouchon, moustaches et pour finir une éolienne… de quoi vous amuser en attendant de constituer votre propre bibliothèque.

3. Impression de l’objet de torture

Pour continuer ce test, il était essentiel de partir sur une impression réalisée à chacun de nos tests sur 3Dnatives, le torture test qui permet de solliciter l’imprimante sur des plats, arrondis , arrêtes, courbes… avec ou sans support et ce sur les 3 axes. Les résultats en image :

Sur les parties plates, l’impression est un peu plus grossière que ses cousines, même si régulière et bénéficiant d’un nozzle de diamètre équivalent. Ce point se constate également sur les extrémités ou arêtes d’impression.

Un autre test sur notre célèbre TreeFrog (designed by MorenaP)

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A gauche, impression sur Markerbot Replicator 2 et à droite sur BEETHEFIRST.

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Comme vous pouvez le voir, quelques légers manques de matières sur le dessus des pattes ainsi que le haut des cuisses, il est difficilement possible de palier à ce problème dans la mesure où le réglage de température et vitesse d’impression ne sont pas modifiables … mais les prochaines mises à jour du soft devraient régler le soucis.

IMG_1138

Le dessous des pièces est aussi important et montre les différences de « finitions » ou plutôt de démarrage de première couche qui est une étape importante. On constate donc un démarrage plus grossier sur la BEE à droite, assurant ainsi une adhérence parfaite de la pièce sur le plateau mais un envers moins propre et lisse que sur une Makerbot (à gauche).

Ci-dessous à gauche, les supports proposés par la BEE, nous avons vite stoppé le traitement post impression tant ils furent compliqués à retirer par rapport à d’autres imprimantes. Ces supports peuvent être retirés mais vont demander plus de temps et d’énergie que d’autres. La photo du milieu met en avant le raft généré par la BEETHEFIRST: souple voir élastique, très efficace et facile à retirer (un cutter ne sera pas de trop toutefois). Et photo de droite, un comparatif d’infill (remplissage de la pièce) entre le classique nid d’abeille de Makerbot à 15% (à gauche sur la photo) et celui de la BEETHEFIRST density medium.

Lors de nos essais, on a eu l’occasion de tester le SAV de la maison mère (en anglais ou portugais), il nous était en effet impossible à certains moments de charger le filament, peut être était-ce lié au format non propriétaire de notre bobine. La surprise fut grande lorsque moins d’une heure plus tard la solution nous était apportée par mail. Support Check ! et très efficace même si ce n’est pas en français; mais c’est là que votre vendeur français intervient.

Un test sans problème technique n’étant pas un véritable test, voici de quoi contenter les plus curieux d’entre nous. Nous avons eu un seul et unique bouchage à déplorer durant toutes les impressions et voici comment nous l’avons réglé :

-Etape 1: retirer les 4 vis du carter supérieur blanc
-Etape 2 : retirer la poignée, une vis en haut au milieu. On constate alors comment fonctionne le système de chargement; compte tenu du petit diamètre des bobines au format propriétaire, un tube tourbillonne à l’horizontale jusqu’à l’extruder; pratique pour éviter que notre filament se pince ou s’emmêle et pour cacher tout cheminement disgracieux.
-Etape 3: dévisser la plus grosse vis à la main pour extirper la patte métallique afin de laisser apparaitre l’extruder.
-Etape 4: Retirer le bout de filament cause du bouchage et si nécessaire passer un petit coup de brosse à dent sur la roulette dentée afin de retirer le dépôt de PLA qui s’y serait incrusté.

Conclusion

Il est maintenant temps de donner notre verdict sur cette petite bête. La BEE est une imprimante idéale pour débuter et faire ses armes sans se ruiner et surtout en étant accompagné de A à Z. Tout est pensé pour y aller step by step et ne pas se sentir perdu parmi les réglages disponibles. Dès la première impression, le plaisir se fait ressentir car le rendu est là, le champ des possibles est plus grand à chaque objet imprimé avec l’incommensurable satisfaction de ne pas se creuser les méninges sur les raisons des dysfonctionnements. La BEE est très proche d’une vrai machine Plug&Play, parfaite pour Mr et Mme Tout le Monde.

Les makers en herbe et le plus avertis seront plus rapidement frustrés de ne pouvoir aller plus loin et décider de tout dans l’intérêt de leur créativité. Rassurez-vous chers amis un soft ça s’update, nous en reparlerons sûrement bientôt.

En résumé,

Pour :

  • Son prix 
  • Son Design
  • Sa simplicité et efficacité
  • Système d’accroche plateau astucieux
  • Soft parfait pour débuter 
  • Calibrage plateau 
  • Accessoires en nombre

Contre :

  • Format propriétaire de la bobine
  • Manque de paramètres pour les connaisseurs
  • Petit volume d’impression
  • Stabilité du soft 

Merci encore à Cubeek Store, revendeur français de la BEETHEFIRST d’avoir rendu ce test possible.

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