Stratasys ouvre ses machines FDM à certains filaments développés par KIMYA
Le fabricant Stratasys, acteur historique du marché de la fabrication additive, vient d’annoncer un nouveau partenariat avec KIMYA, fabricant français de matériaux plastiques pour les procédés d’extrusion. Certains filaments de l’entreprise française ont en effet été validés pour une utilisation sur des machines Stratasys, jusqu’ici réputées comme étant fermées à des polymères tiers. Il s’agit d’un filament en polycarbonate adapté à un usage pour le ferroviaire et d’un PEKK, particulièrement prisé par l’industrie pétrolière.
Lorsque nous avions rencontré KIMYA en novembre dernier, son objectif était clair : répondre aux besoins concrets des industriels en développant les bons matériaux d’impression 3D. Un but qui peut être atteint en nouant des partenariats stratégiques avec l’ensemble de la chaîne de valeur et plus particulièrement avec des fabricants de machines qui peuvent certifier l’utilisation de ces filaments sur leurs solutions. Ces rapprochements permettent notamment de définir des profils d’impression et donc d’accélérer le processus de fabrication des industriels. Avec cet accord avec Stratasys, KIMYA fait un pas supplémentaire et marque sa volonté de pénétrer davantage le marché mondial.
Deux nouveaux matériaux développés par KIMYA seront donc compatibles avec les imprimantes 3D FDM de Stratasys. Il s’agit du Kimya PC-F, un polycarbonate certifié norme ferroviaire EN45545 et du Kimya PEKK-SC, fabriqué à partir du KEPSTAN® ARKEMA. Ils seront disponibles à partir du second semestre de cette année. Pierre-Antoine Pluvinage, Directeur du Business Development de KIMYA, explique : « Nous nous réjouissons de voir l’expertise des équipes KIMYA reconnue par le n°1 des constructeurs de machines 3D. Ensemble, nous allons pouvoir proposer aux industriels de nouveaux matériaux innovants et performants capables de répondre à un nombre d’applications toujours plus grand. Ce partenariat avec Stratasys reflète notre vision commune du marché qui est d’accélérer le passage de la fabrication additive à l’échelle de production grâce à la création d’un écosystème fort. Il s’inscrit également dans la vision de KIMYA du rôle de la fabrication additive dans le monde d’aujourd’hui : produire juste, sans gaspillage de ressources, au plus près des besoins. »
Il ne s’agit pas simplement de mettre à disposition de nouveaux matériaux pour les utilisateurs des machines Stratasys. En effet, les deux entreprises veulent démarrer en 2023 un programme de R&D pour proposer des thermoplastiques co-brandés. L’objectif est de s’appuyer sur les compétences de la société française en matériaux recyclés et ainsi poursuivre les objectifs de durabilité posés par Stratasys. Enfin, KIMYA affirme qu’elle aura accès à une licence logicielle pour travailler directement sur des paramètres d’impression optimaux et rendre la fabrication additive plus accessible et simple d’utilisation.
Sachez que Stratasys a également annoncé un partenariat avec Covestro et Victrex, ajoutant à sa gamme d’autres matériaux d’impression 3D. Adam Pawloski, Vice- Président Manufacturing Solutions à Stratasys, conclut : « Nous continuons d’étendre notre écosystème de matériaux pour offrir à nos clients un large éventail de possibilités en matière de technologies et de solutions d’impression 3D tout en garantissant à nos clients la plus grande confiance dans les performances de ces filaments. »
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*Crédits photo de couverture : Stratasys