#Startup3D : VENOX Systems mise sur la résistance grâce à son imprimante 3D à 5 axes
Basée à l’ouest de l’Autriche, dans la commune de Lingenau, la jeune pousse VENOX Systems a imaginé une imprimante 3D à 5 axes capable d’imprimer une large gamme de thermoplastiques dont des fibres continues. Sa particularité est son système de changement de tête qui permet d’accéder à plusieurs outils pour accéder à différentes options de fabrication. En développant cette machine, la startup souhaite relever le défi de la résistance en fabrication additive. En effet, celle-ci serait capable de déposer des fibres – carbone, verre, aramide – le long de la trajectoire de charge de la pièce, offrant ainsi un ratio poids/résistance très intéressant pour de nombreuses industries. Nous avons pu rencontrer le cofondateur de cette jeune entreprise autrichienne, Nicolai Wampl, afin d’en savoir un peu plus sur ce procédé d’impression et les applications possibles.
3DN : Pouvez-vous vous présenter et expliquer votre lien avec la fabrication additive ?
Je m’appelle Nicolai Wampl et je suis cofondateur de VENOX Systems. Mon parcours avec la fabrication additive a commencé lorsque j’ai rencontré les autres cofondateurs de VENOX. Ils avaient mis au point un système d’impression 3D capable d’imprimer avec des matériaux thermoplastiques et des fibres continues. Après avoir relevé les premiers défis, nous avons cherché un soutien financier pour amener notre technologie à un niveau industriel. L’obtention d’un financement dans le cadre d’un programme autrichien a marqué un tournant décisif pour notre entreprise.
3DN : Comment est née l’idée de VENOX Systems ?
Il y a quelques années, alors que l’impression 3D industrielle commençait à se généraliser, nous avons examiné les obstacles qui empêchaient l’impression 3D de rivaliser avec la fabrication traditionnelle. Nous avons identifié trois problèmes majeurs liés à la technologie FDM/FFF : la résistance des pièces, la vitesse de fabrication et la qualité de la surface. Nous avons entrepris de résoudre le premier problème : la résistance.
3DN : Pouvez-vous nous en dire plus sur votre machine ?
Notre nouvelle machine, la V-REX (VENOX-Revolutionary Extrusion System), se distingue par plusieurs caractéristiques uniques. Forts de notre expérience en ingénierie mécanique, nous avons cherché à créer plus qu’une simple imprimante à extrusion dotée d’un nouveau gadget. En nous inspirant de la fabrication traditionnelle, nous avons mis en place un système de changement de tête qui permet d’utiliser six outils différents au cours d’un même processus de fabrication.
Ces outils vont de diverses têtes d’impression FDM à notre procédé exclusif CFFP (Collision-Free Fiber Placement), qui permet d’imprimer des fibres en continu, comme le carbone. Alors que d’autres machines peuvent imprimer des thermoplastiques renforcés par des fibres continues, notre système de portique à 5 axes est différent. Les fibres de carbone et les composites ont des propriétés anisotropes, ce qui signifie que leur résistance varie en fonction de la direction. Les imprimantes traditionnelles à 3 axes ne peuvent renforcer les pièces qu’au niveau planaire, ce qui se traduit par une faible résistance sur l’axe Z. Notre machine à 5 axes nous permet d’obtenir des pièces plus résistantes. Elle nous permet d’aligner les fibres le long de la trajectoire de charge de la pièce, ce qui permet d’obtenir des pièces légères et très résistantes.
3DN : Quels sont les matériaux compatibles avec la machine de VENOX Systems ?
Notre machine peut imprimer la plupart des thermoplastiques dont la température de fusion est inférieure à 500 °C, ainsi que des matériaux composites tels que le carbone, l’aramide et la fibre de verre. En outre, elle peut imprimer avec des fils au lieu de fibres pour intégrer des caractéristiques électriques, bien que cette capacité soit encore en cours de développement. Nous avons produit avec succès les premières pièces de démonstration.
3DN : Comment votre machine répond-elle aux défis auxquels les utilisateurs de l’impression 3D sont confrontés ?
Notre machine relève plusieurs défis majeurs. Elle est entièrement ouverte, tant en termes de flexibilité des matériaux que des logiciels, ce qui permet aux utilisateurs de maximiser le potentiel de la technologie. La V-REX est conçue pour la production en série de pièces à usage final, offrant une qualité et une fonctionnalité supérieures à celles du simple prototypage.
3DN : Un dernier mot pour nos lecteurs ?
En introduisant cette technologie dans l’industrie, nous proposons non seulement la machine, mais aussi l’impression en tant que service. Si vous avez un projet pour lequel le rapport poids/résistance est essentiel, nous sommes la solution : n’hésitez pas à consulter notre site ICI.
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*Crédits de toutes les photos : VENOX Systems