Adidas et Speedfactory : produire plus vite grâce à l’impression 3D
La ville d’Ansbach en Allemagne accueille une nouvelle usine Adidas qui utilise des machines et technologies innovantes notamment des imprimantes 3D. Etant l’un des principaux acteurs du secteur de l’habillement sportif, Adidas a toujours cherché des méthodes uniques et efficaces de production. Après le succès qu’ont rencontré ses produits fabriqués grâce à l’impression 3D, Adidas se consacre pleinement à cette nouvelle technologie et lance son usine Speedfactory.
En collaboration avec le fabricant local Oechsler Motion, Adidas a ouvert Speedfactory afin de fabriquer et de commercialiser des Running de haute qualité à une vitesse considérable. Pour réduire le temps de production, Adidas utilisera l’impression 3D, une méthode qui avait déjà été utilisée pour le modèle FuturCraft3D.
La marque allemande annonce qu’elle produira 500 000 paires de chaussures par an d’ici mi 2017 soit 1 370 paires au quotidien. L’impression 3D ne fera pas qu’augmenter le temps de fabrication : Gerd Manz, le Directeur de l’Innovation Technologique chez Adidas, pense que cette technologie optimisera l’une des phases cruciales du développement à savoir la conception du prototype.
Tout le processus du développement de produit – concevoir le prototype, le tester, commander les matériaux nécessaires, les envoyer aux fabricants et distribuer le produit final aux magasins – peut prendre jusqu’à 18 mois. L’envoi et la réception des prototypes sont les deux phases qui prennent le plus de temps puisque les fabricants et fournisseurs doivent voir le produit, le tester et le renvoyer à Adidas avant de l’approuver.
L’utilisation de l’impression 3D et de technologies de scanner réduit ce temps de développement. Les logiciels d’impression 3D permettent de concevoir un produit particulier, de renseigner quels matériaux sont utilisés ou encore quelles sont les dimensions du produit. Il est alors bien plus facile pour les fournisseurs et fabricants de tester le produit car ils peuvent directement l’imprimer en 3D et apporter des modifications via le logiciel. Adidas gagnerait ainsi jusqu’à 5 mois dans la phase de développement et pourrait créer une nouvelle ligne de produits en un an seulement.
Manz pense que Speedfactory va démontrer une flexibilité et des vitesses de production inégalées. Plus important encore, le recours à des robots, machines et imprimantes 3D va permettre de s’adapter rapidement aux changements de produits, tendances et processus de fabrication. Par exemple, dans des usines Adidas plus traditionnelles, si l’on veut passer d’un modèle A à un modèle B, on doit fermer l’usine quelques jours pour reprogrammer les machines. Dans un environnement automatisé, les machines sont directement contrôlées par des interfaces ce qui leur permet de passer d’un modèle de production à un autre quasiment instantanément.
Pensez-vous que cette nouvelle usine permettra à Adidas de gagner en efficacité? Partagez votre opinion en commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.