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Source Form, une imprimante 3D SLA qui fonctionne sans fichier STL

Publié le 13 août 2019 par Mélanie W.
source form

A l’Institut Polytechnique de Virginie, une équipe de chercheurs vient de présenter sa toute nouvelle imprimante 3D SLA. Baptisée Source Form, elle pourrait passer pour une énième machine de photopolymérisation mais en réalité, elle permettrait d’imprimer des pièces sans passer par un fichier STL. La Source Form serait capable de créer des objets en assemblant des images par photogrammétrie : elle se baserait sur des données téléchargées au fur et à mesure – plus d’images sont téléchargées, plus l’imprimante sera précise. Elle rendrait donc l’usage de fichiers STL obsolète.

Le format STL, qui permet de décrire l’état de surface de la pièce, est l’un des plus utilisés dans le secteur de l’impression 3D. Il est ensuite découpé en plusieurs tranches par un slicer qui vient envoyer toutes les instructions ensuite à l’imprimante 3D. Ces étapes sont clés dans le processus d’impression 3D – c’est pourquoi avoir un bon fichier STL fait gagner beaucoup de temps. Il semblerait que l’utilisateur puisse gagner encore plus de temps grâce à l’imprimante 3D Source Form de ces chercheurs américains. Récemment présentée au ACM SIGGRAPH 2019 de Los Angeles, la machine ne fonctionnerait plus à partir d’un fichier 3D.

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L’utilisateur choisit directement l’objet qu’il veut imprimer

Comment fonctionne la Source Form ?

Pour imprimer en 3D une pièce sur la Source Form, les chercheurs expliquent qu’il faut d’abord saisir dans la machine le nom de l’objet souhaité. La machine réalise une recherche d’images à partir de ce texte et l’utilisateur apporte ses commentaires sur la précision des contenus récupérés. Cela permettra ensuite à l’imprimante d’améliorer son processus de recherche. Après cette étape, la Source Form effectuerait une recherche d’images inversée pour obtenir d’autres images pertinentes du même objet sur Internet. Par conséquent, plus les internautes chargeront des photos sur Internet, plus l’imprimante 3D sera précise. Les chercheurs précisent : “Si la Source Form doit imprimer en 3D la Statue de la Liberté aujourd’hui et doit la réimprimer dans 6 mois, le dernier résultat sera plus précis et détaillé que la première version.” 

Ils poursuivent en expliquant que l’imprimante 3D construit alors une reconstruction de maillage 3D qui est peu à peu traitée et raffinée jusqu’à ce qu’elle soit prête pour l’impression. Cela inclurait l’épaississement de la surface afin de créer des fonctions imprimables et l’élimination de celles qui sont trop petites. Une fois cette opération terminée, le système découpe la géométrie à base de voxel en images bitmap de chaque couche, qui peuvent ensuite être envoyées à une imprimante 3D. L’équipe a choisi la photopolymérisation de cuve à projection de masque (MPVP) pour créer les modèles finis, une technologie préférée pour sa résolution de haute qualité, sa bonne finition de surface et son accessibilité comparée à la fusion sur lit de poudre ou au jet de matière.

On ne sait pas quand la Source Form sera disponible sur le marché ni quels seront les premiers clients à en bénéficier. On ne manquera pas de vous tenir informés ! En attendant, vous pouvez consulter le site du projet de l’Institut ICI.

Que pensez-vous de la Source Form ? Partagez votre opinion en commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.

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