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La restauration des récifs coralliens grâce à l’impression 3D

Publié le 29 juin 2018 par Mélanie W.

Alors que les projets de construction imprimés en 3D continuent de se développer, il semblerait qu’il existe également une carte à jouer sur un terrain plus aquatique. Les technologies 3D pourraient bien être une solution pour préserver les océans, ses poissons et coraux. C’est pourquoi l’entreprise Emerging Objects a travaillé avec Boston Ceramics et l’association SECORE (Sexual Coral Restoration) ; ensemble, ils ont créé toute une population de substrats imprimés en 3D afin d’attirer les larves de coraux sur les récifs et ainsi encourager leur reproduction.

Préserver l’écosystème des océans grâce aux technologies 3D n’est pas une initiative fondamentalement nouvelle; on a vu plusieurs projets se développer dans ce sens comme Coralise ou celui de D-Shape. En reproduisant des récifs coralliens grâce à l’impression 3D, on recrée des habitats pour les espèces marines, assurant alors une protection supplémentaire. Cette fois-ci, les trois partenaires se sont concentrés davantage sur les habitudes de reproduction naturelles du corail.

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Les substrats imprimés en 3D (crédits photo: Valérie Chamberland)

Des substrats imprimés en 3D pour restaurer les récifs

Certaines espèces de coraux émettent naturellement des ovules et des spermatozoïdes, qui sont collectés par SECORE, fertilisés, puis élevés dans des réservoirs jusqu’à ce qu’ils deviennent des larves nageant librement. Ces larves seraient ensuite introduites dans des «unités porteuses» imprimées en 3D; celles-ci seraient suffisamment attirantes pour que les coraux s’y attachent. Une fois que les coraux se sont incrustés, les unités sont plantées dans des zones récifales nécessitant une restauration. C’est une solution efficace mais qui représente un coût conséquent et est assez chronophage.

SECORE cherche aujourd’hui à réduire les coûts de restauration; on essaye donc de concevoir des substrats pour les coraux qui ne doivent pas être attachés manuellement au récif, mais qui pourraient être semés, de la même manière qu’un agriculteur semerait des graines dans un champ”, explique Aric Bickel, chef de projet chez SECORE.

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Une équipe de SECORE récolte les gamètes et ovules des coraux (crédits photo: Barry Brown)

Grâce à l’impression 3D, SECORE souhaite produire un million d’unités d’ici 2021, et des centaines de milliers d’unités par an d’ici là. “L’impression 3D nous permet de faire un peu de prototypage rapide avec plusieurs matériaux différents, poursuit Bickel. Cela permet également d’économiser le coût de fabrication de moules qui, en particulier pour les prototypes initiaux, représenteraient une somme d’argent importante.”

Afin de produire ces unités porteuses, SECORE s’est tournée vers Emerging Objects. L’un de leurs principaux défis fut de trouver le bon matériau d’impression 3D mais aussi la bonne forme – les unités devaient être capables de se coincer dans les récifs sans intervention manuelle. Après plusieurs tests, il s’est avéré que la céramique était un matériau adapté, matériau maîtrisé par l’entreprise Boston Ceramics capable de réaliser ce projet à grande échelle.

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7 prototoypes de forme et de surface différentes auraient donc été imprimés en 3D afin d’être testés cette année à Curaçao, aux Bahamas, au Mexique et à Guam. Vous pouvez retrouver davantage d’informations sur le site officiel de SECORE.

Pensez-vous que l’impression 3D peut aider à préserver les fonds marins? Partagez votre opinion dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.

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