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#Startup3D : S.A.M développe une solution pour protéger les données personnelles grâce à l’impression 3D

Publié le 8 juillet 2025 par Carla C.

Créée fin 2022, S.A.M (Signature & Authentification des Matériaux) est une jeune entreprise française née de la rencontre entre la science des matériaux et le numérique. Fondée par deux chercheurs, S.A.M a pour mission de lutter contre la contrefaçon et de protéger les données sensibles grâce à une technologie innovante reposant sur l’impression 3D. Leur objectif : lutter contre la contrefaçon et protéger les données sensibles grâce à une solution innovante basée sur l’impression 3D.

Au cœur de cette solution, des objets appelés tokens : de véritables clés physiques imprimées en 3D, capables de contenir des informations confidentielles comme une preuve de propriété, un numéro de série ou encore un accès sécurisé. Ce système permet à chacun de produire ses propres protections, de façon simple, autonome, et totalement hors ligne. Nous avons rencontré Cédric Prins, Président de S.A.M pour en savoir plus.

S.A.M

3DN : Pouvez-vous présenter l’entreprise et votre lien avec la fabrication additive ?

L’entreprise S.A.M (Signature & Authentification des Matériaux) a été créée fin 2022 sur la base des travaux de recherche des co-fondateurs Samuel Kenzari (CNRS) et Sylvain Lefebvre (INRIA). Tous deux développent depuis de nombreuses années dans leur laboratoire respectif (Institut Jean Lamour et Loria) des nouveaux matériaux et des algorithmes de mise en forme pour différentes technologies additives. Ainsi, l’entreprise propose donc une solution inédite qui résulte de 8 années R&D, alliant les sciences des matériaux et du numérique, non seulement pour lutter contre la contrefaçon, mais aussi pour sécuriser ses données sensibles sans risque cyber.

3DN : En quoi consiste la solution que vous avez développée ?

Il s’agit d’une solution « phygitale » combinant le physique et le digital pour créer un dispositif unique imprimé en 3D. On appelle ce dispositif « un token ou un jeton », qui doit être considéré comme une clé physique. L’objectif est de donner la possibilité à chacun de produire lui-même ses protections, ses certificats d’authenticité, de propriété et ses badges sécurisés, avec une confidentialité absolue. La solution pouvant opérer hors ligne, sans base de données, la sécurisation des données secrètes est extrême. Quand on parle de données sensibles, on parle par exemple d’un numéro de série, d’un lien URL, d’une preuve de propriété… de tout ce qui permet d’attester la possession d’un produit original, ou tout simplement de valider qu’une personne est autorisée à activer des fonctions ou accéder à des lieux sécurisés. C’est une approche disruptive dans la manière de produire, de sécuriser et d’utiliser ses propres autorisations et secrets.

Concrètement, la protection de données, d’instructions, ou de fonctions, consiste d’abord à les encoder et les convertir sous forme de G-code permettant l’impression d’un token. Le token 3D obtenu porte intrinsèquement les informations confidentielles. Ces informations sont « stockées » à la fois dans le volume et la surface de l’objet. C’est une forme de mémoire décomposée en deux zones (volumique et surfacique). Le code surfacique peut être déchiffré avec différents modes (privé avec clé, public sans clé) à l’aide de notre application mobile.

S.A.M

Le token peut par exemple servir de certificat d’authenticité et de propriété d’un bracelet précieux ou tout autre objet à haute valeur ajoutée qu’il serait nécessaire de tokéniser physiquement. L’objet/certificat imprimé est par nature anti-contrefaçon, avec la particularité d’être unique (niveau d’unicité similaire à l’iris de l’œil) et de porter votre propriété et vos clés secrètes. L’authentification ( le déchiffrage des données) est basée sur l’unicité aléatoire des signatures et propriétés physiques de chaque token, sans base de données et hors ligne, ce qui garantit une sécurité maximale contre les attaques, les fraudes et les contrefaçons.

3DN : Quelle(s) technologie(s) et matériaux utilisez-vous pour concevoir votre jeton sécurisé imprimé en 3D ?

Aujourd’hui, notre jeton peut être largement diffusé, sans barrière technologique à l’entrée. Ainsi, les jetons sont imprimables avec la technologie de dépôt de matière et une bobine de matériau codant S.A.M pour imprimer ses jetons (ou ses pièces) en quelques minutes. Le processus est simple, il se rapproche du click & collect. Sur le principe il suffit d’avoir une imprimante FDM double-tête, une bobine codante S.A.M, l’application dédiée pour générer ses G-codes et le décodeur physique de token 3D.

Cette solution est désormais accessible sans avoir besoin d’être un expert de l’impression 3D, des matériaux ou du numérique, ni-même nécessiter des investissements importants. Que ce soit la forme du token ou le matériau, l’ensemble peut être adapté selon les besoins spécifiques des applications visées. Et pour ceux qui ne voudraient pas produire ses tokens, nous pouvons les produire, les adapter sur-mesure, sans jamais compromette la sécurité, ni connaitre les secrets imprimés.

3DN : Quels sont les avantages de l’impression 3D dans votre domaine par rapport aux méthodes de fabrication traditionnelles ?

Notre technologie existe obligatoirement avec l’impression 3D. C’est non seulement le moyen de production des tokens mais c’est également le moyen de faire de la personnalisation de masse des tokens. L’impression 3D est donc la force de cette solution pour la rendre accessible et personnalisable en autonomie.

En revanche, il est possible d’utiliser avantageusement des techniques conventionnelles (gravure, impression 2D, broderie, etc.) pour déporter uniquement le code visuel surfacique (labyrinthe), sans fragiliser la sécurité de la solution car c’est toujours le code matière volumique du token imprimé en 3D qui permet de décoder ce code surfacique.

3DN : Comment voyez-vous l’évolution de l’impression 3D dans le domaine de la sécurité ?

L’impression 3D soulève des problématiques de sécurité bien connues qui sont liées à la contrefaçon et au pillage de la propriété intellectuelle et des œuvres de l’esprit. Il est important de protéger ses actifs, de pouvoir certifier ses productions, de tracer et identifier tout le processus de fabrication et de qualité. Nous apportons aujourd’hui une nouvelle brique pour lutter efficacement contre ces aspects potentiellement risqués et dangereux pour les marques, les fabricants et les usagers.

3DN : Un dernier mot pour nos lecteurs ?

La solution S.A.M est détaillée sur notre site signaturesam.com. Nous serions ravis d’échanger avec vos lecteurs pour explorer comment notre technologie peut répondre à leurs enjeux d’authentification et de sécurisation. N’hésitez pas à nous contacter, notre équipe est à votre disposition pour accompagner vos projets !

Que pensez-vous de S.A.M ? N’hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires de l’article. Vous pouvez nous suivre sur Facebook ou LinkedIn !

*Crédits de toutes les photos : S.A.M

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