#3DExpress : un robot imprimé en 3D pour administrer des médicaments

Cette semaine, dans notre 3DExpress, on revient sur une actualité dans le secteur médical : à l’université d’Etat de Caroline du Nord, des chercheurs ont mis au point un robot origami imprimé en 3D à partir de films magnétiques ultra-fins. Sa particularité ? Il pourrait administrer de façon non invasive et contrôlée des médicaments ! On vous propose également de revenir sur un partenariat 100 % français entre Nanoe et Orano, ou encore de découvrir la nouvelle pâtisserie réalisée grâce à l’imprimante 3D alimentaire de La Pâtisserie Numérique. Bonne lecture à tous !
Un robot origami imprimé en 3D pour administrer des médicaments
Des chercheurs de l’université d’État de Caroline du Nord ont mis au point une technique d’impression 3D qui permet de créer des films magnétiques ultra-fins, capables d’agir comme des « muscles » dans des robots origami. Ces feuilles, composées d’élastomères contenant des particules ferromagnétiques, sont activées par des champs magnétiques et génèrent un mouvement sans altérer la structure du robot. Cette avancée a permis de concevoir un dispositif inspiré du modèle Miura-Ori, destiné à administrer des médicaments de manière non invasive. Il peut être ingéré plié, se déplacer jusqu’à un ulcère et se déployer pour libérer le médicament de manière contrôlée. Lors d’essais sur un modèle d’estomac artificiel, le robot a démontré la précision et la sécurité de son fonctionnement. L’équipe a également créé un deuxième prototype capable de « marcher » grâce à des contractions magnétiques coordonnées.

Le robot origami comporte des zones recouvertes d’élastomères qui lui permettent de « marcher ». (crédits photo : North Carolina State University).
Une collaboration dans le domaine des matériaux anticorrosion
Le fabricant français de matériaux d’impression 3D Nanoe vient de dévoiler son partenariat avec la société Orano, spécialisée dans les combustibles nucléaires. Celui-ci a donné lieu au lancement de deux nouveaux filaments Zetamix, le 304L et le Monel 400. Ce dernier est un alliage de nickel et de cuivre, développé spécifiquement pour Orano. Il faut savoir qu’elle utilise déjà du Monel dans le procédé d’électrolyse du combustible nucléaire. En l’adaptant pour la fabrication additive, l’entreprise française sera en mesure de produire des montages R&D, des pièces de rechange mais aussi d’autres petits composants. Jeremy Paul-Joseph, responsable de l’activité 3D pour Orano Tricastin, conclut : “La possibilité d’imprimer en 3D directement des composants en Monel ouvre des applications très intéressante pour Orano, à la fois pour du prototypage, la fabrication de banc d’essai, et à terme pour de la maintenance. La démarche partenariale Nanoe- Orano est un véritable catalyseur pour des études de faisabilité pour des alliages spécifiques, à coût et délai contenu aux regards d’autres technologies de fabrication additive.”

Des pièces en Monel imprimées en 3D (crédits photo : Nanoe)
Une nouvelle création alléchante grâce à l’impression 3D
On vous parle souvent de l’impression 3D alimentaire et des possibilités qu’elle offre. Récemment, La Pâtisserie Numérique a révélé la toute dernière création du chef Rémi Bouiller : baptisée Tornade, il s’agit d’un biscuit à l’amande qui mélange des fruits rouges, une mousse vanille, un gel aux herbes et à la vanille. La forme de la pâtisserie finale est innovante, unique et originale. Elle n’aurait pas pu être réalisée autrement que par impression 3D et est un nouvel exemple de toute la richesse qu’elle peut offrir à nos pâtissiers ! C’est aussi beau que bon !

Crédits photo : La Pâtisserie Numérique
Restauration dentaire en une journée grâce à l’impression 3D
Des chercheurs de l’université du Texas à Dallas ont mis au point une technologie qui permet de fabriquer des restaurations dentaires permanentes en zircone par impression 3D, en une seule journée. Cette avancée, soutenue par la National Science Foundation, pourrait accélérer la fabrication de couronnes, de bridges et de facettes entièrement personnalisés et prêts en une seule visite chez le dentiste. Jusqu’à présent, les couronnes en zircone nécessitaient de longs processus de fabrication ou étaient obtenues par fraisage, une méthode qui limite la conception et peut provoquer des microfissures. L’équipe a réussi à réduire le temps de traitement, en particulier l’étape de déliantage, qui prenait auparavant entre 20 et 100 heures, à moins de 30 minutes, grâce à une combinaison de transfert thermique amélioré, de feutre de graphite poreux et de vide contrôlé. Il en résulte des restaurations résistantes et esthétiques.

Une couronne dentaire finie créée à l’aide de la technologie mise au point par les chercheurs de l’université du Texas à Dallas (crédits photo : Université du Texas à Dallas).
La Grande Exposition du Fabriqué en France
Les 15 et 16 novembre, le Palais de l’Elysée ouvrira ses portes à des milliers de visiteurs qui pourront découvrir des produits et objets fabriqués en France. Associations, entreprises, artisans, industriels et producteurs sélectionnés par un jury d’experts présenteront leur savoir-faire français et mettront à l’honneur nos talents ! Et cette année, l’entreprise ERPRO a été sélectionnée pour représenter le département du Val d’Oise. Une belle reconnaissance pour le secteur de la fabrication additive ! Selon la société, elle exposera une pièce destinée à l’aéronautique – on le sait, le service d’impression a accompagné de nombreux projets ces dernières années en aérospatiale. Nous avons hâte de découvrir cette pièce : restez connectés !

Crédits photo : Romain Gaillard/REA
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