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Une nouvelle dynamique pour Dagoma ?

Publié le 12 janvier 2021 par Philippe G.
Dagoma

Comme nous vous l’annoncions il y a quelques mois, le fabricant français Dagoma était en redressement judiciaire suite à un désaccord avec les actionnaires qui avaient décidé de bloquer le capital de la société. Après une croissance et un développement remarquables, Dagoma a été obligé de remercier nombreux de ses collaborateurs, de fermer sa branche aux Etats-Unis et a vu son chiffre d’affaires chuté de manière importante. Un coup dur pour l’entreprise, qui avait pour objectif de lancer une imprimante 3D à destination des professionnels cette année. Mais l’avenir semble désormais s’éclaircir pour l’entreprise roubaisienne.

Pour entamer 2021 de la meilleure des manières, Dagoma a annoncé accueillir de nouveaux repreneurs à compter du 1er janvier 2021. Le cofondateur de l’entreprise, Matthieu Regnier, pilotera ce projet de reprise avec l’aide d’un nouvel actionnaire spécialisé dans le marketing et dans le développement de stratégie plateforme, Mathieu Beseme. De plus, d’autres investisseurs financiers soutiendront l’entreprise française. Dans son communiqué de presse, Matthieu Regnier, ravi, explique : « Au delà de l’apport financier, nous avons recherché un accompagnement durable auprès de nos nouveaux associés. Leurs conseils et expertises permettront à Dagoma de grandir vite et sereinement.

Dagoba

Mathieu Beseme, nouvel actionnaire de Dagoma et Matthieu Regnier,  le cofondateur (crédits photo : Dagoma)

Pour une fabrication locale

Fondé en 2014, Dagoma mise depuis ses débuts sur le made in France. Une volonté de la part des fondateurs, Matthieu Regnier et Gauthier Vigneron, qui souhaitent changer nos modes de consommation et de production. À ce propos, dans le podcast Learning Expedition, M. Regnier explique : “J’ai la conviction profonde que via l’impression 3D on va être capable de transformer les méthodes de production actuelles. Peut-être qu’on peut ne plus acheter les produits et les fabriquer chez nous. Le produit sera alors valorisé en interne, parce que ce sera le nôtre, nous qui l’avons fait.  » Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le fabricant joint les actes à la parole. En effet, Dagoma a développé plusieurs projets visant à démocratiser la fabrication locale. Par exemple, en collaboration avec Happy3D, la firme lançait le concours « Réparer plutôt que jeter » en mai 2019, visant à lutter contre l’obsolescence programmée.

Enfin, cet objectif de créer en France se manifeste aussi dans la conception des imprimantes 3D. Alors que de nombreux fabricants ont recours à la délocalisation pour créer leurs machines, Dagoma reste fidèle à ses principes. À Roubaix, l’entreprise dispose d’une des plus grandes ferme d’impression 3D d’Europe et l’utilise pour produire ses propres imprimantes 3D. Une solution en parfaite adéquation avec les valeurs de l’entreprise. « On souhaite changer nos façon de consommer et notre regard vis-à-vis de la consommation. Via des process de fabrication additive et numérique on va remettre de la techno de fabrication d’industrie au local. C’est ça que je défends derrière le projet de Dagoma » conclut Matthieu Regnier.

Les objectifs de Dagoma pour 2021

Afin de soutenir ses nouveaux projets et maintenir son objectif « Permettre à chacun de devenir acteur producteur de sa consommation« , Dagoma anticipe un plan de recrutement pour cette année et souhaite employer 14 collaborateurs dont la moitié sur le premier trimestre 2021. L’entreprise recherche des profils en marketing, commerce ou en recherche et développement. Enfin, le fabricant souhaite surtout adresser le marché des professionnels avec, comme le précise la marque « comme objectif : la relocalisation d’une production plus raisonnée et responsable. » Force est de constater que la concurrence sur le marché chinois sur les imprimantes 3D de bureau est de plus en plus rude, ce qui a sans doute poussé Dagoma à prendre ce nouveau virage. On imagine qu’elle restera sur une technologie d’extrusion, difficile de savoir maintenant si elle arrivera à convaincre une autre cible que celle des makers et particuliers. Affaire à suivre !

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Les 3 commentaires

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  1. Raptordanstesdents dit :

    Made in France ? Pas sûr … je dirais plus assemblé en France. C’est incroyable comme les entreprises françaises et beaucoup les start-up se vante se faire du MiF alors que absolument TOUT est acheté en Chine. Ca se vante de faire du local mais ça importe quasiment tout de l’étranger..et derrière ça reçoit des subventions de l’etat pour ça… c’est bien beau de parler de la concurrence chinoise mais quand on est sur un pied d’égalité car on utilise les mêmes pièces achetés au même endroit ca n’a plus beaucoup de sens. Encore un bel exemple d’une boîte qui nous prend pour des cons et qui se fait du fric sur des mensonges.

  2. sebastien dit :

    Le soucis est que moi même petit fabricants d’imprimantes , il est impossible de trouver toutes les pièces en france et ceux qui les proposent se fournissent aussi dans les pays asiatiques ou autre. Donc c’est pas faute d’avoir cherché mais il faut deja fabriquer français les produits de base avant de pouvoir créer du 100% made in France

  3. J.F. dit :

    Difficile de trouver des pièces venant de France alors qu’il n’existe plus d’industrie française. il faudrait d’abord commencer par là avant de leur jeter la pierre…

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