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Rapidia, l’imprimante 3D métal qui repose sur un système de liant hydrosoluble

Publié le 9 avril 2019 par Mélanie W.

Rapidia est une jeune pousse canadienne qui a développé une solution de fabrication additive métal composée de l’imprimante et de son four de frittage, reposant sur un procédé d’extrusion d’une pâte métallique ou céramique. Sa particularité est l’utilisation d’un liant, non pas à base d’un polymère mais d’eau. Le processus d’impression serait alors beaucoup plus facile et sûr à manipuler, avec des temps de fabrication et de post-traitement optimisés. Pensée pour s’intégrer dans un environnement de bureau, la machine Rapidia devrait être officiellement présentée lors du Rapid+TCT à Détroit en mai prochain.

rapidiaL’impression 3D métal a connu une croissance assez importante ces dernières années, avec une montée en puissance de certains acteurs historiques et l’arrivée de nouveaux fabricants qui ont repensé les processus d’impression. On pense à Markforged ou encore Desktop Metal qui ont relativement baissé les coûts de la fabrication additive métal. Le canadien Rapidia à quant à lui développé une imprimante 3D intégrant un four de frittage qui repose sur l’extrusion d’une pâte intégrant un liant hydrosoluble. Il serait ainsi capable de traiter à la fois une variété de métaux mais aussi de la céramique.

L’imprimante 3D Rapidia utiliserait de l’eau comme liant : celle-ci est mélangée à la poudre métallique ou à la céramique pour créer une sorte de pâte. C’est cette pâte, présente dans des cartouches, qui est déposée couche par couche par les deux extrudeurs indépendants de l’imprimante 3D. Elle est dotée de 4 emplacements de cartouches, offre un volume d’impression de 200 x 280 x 200 mm et une vitesse de 40 cm3 par heure. 

Les caractéristiques de la machine Rapidia

Selon le fabricant, leur nouvelle machine présente de nombreux avantages. Tout d’abord, comme les pièces qui sortent de l’imprimante 3D sont constituées d’un matériau hydrosoluble, l’utilisateur pourrait les lier entre elles en appliquant de l’eau directement dessus avant de les mettre dans le four de déliantage. Cela lui permettrait d’obtenir une pièce finale plus complexe en utilisant moins de matériau de support, mais aussi de réparer une pièce abîmée ou de faire quelques modifications de dernières minutes. Rapidia précise toutefois qu’il est possible d’imprimer avec des supports classiques, que ce soit avec des polymères qui s’évaporeront lors du frittage, ou avec des métaux à retirer à la main après le frittage. Enfin, les surfaces pourraient être lissées simplement en les mouillant. 

Le fabricant canadien poursuit en affirmant que le liant à base d’eau est beaucoup facile et sûr à manipuler et garantit un processus d’impression plus respectueux de l’environnement, sans risque d’inhalation de poudre quelconque. Rapidia précise en effet : “Aucune vapeur ni odeur n’est créée dans l’imprimante pendant l’impression, car le seul matériau qui s’évapore est l’eau.” 

Un travail de post-traitement optimisé

Le four de frittage Rapidia serait quant à lui entièrement automatisé et facile à installer. Il pourrait se connecter directement en WiFi et être lancé à distance. Il ne nécessiterait qu’une sortie monophasée 50A 220V-240V (comme dans la plupart des cuisines) et un seul tube en plastique mince ventilé à l’extérieur. Outre le frittage de pièces imprimées en 3D, il peut être utilisé pour le traitement thermique, le brasage à l’hydrogène, le recuit brillant et de nombreuses autres applications d’usinage des métaux. Vous pouvez retrouver davantage d’informations sur le site officiel du fabricant ICI.

rapidia

Le four de déliantage

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