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Raflesia, l’éolienne urbaine imprimée en 3D

Publié le 15 octobre 2015 par Alex M.

D’ici quelques semaines, les membres des Nations Unies se réuniront à Paris pour la conférence COP21, avec l’espoir de trouver un accord commun sur le climat. À cette occasion, nous sommes allés à la rencontre de Raflesia, un projet d’éolienne urbaine imprimée en 3D et mise au point par Léo Sexer, un jeune designer français.

Raflesia se présente comme une éolienne parasite, exploitant les sources d’air au sein de la ville pour stocker de l’électricité et alimenter des appareils électroniques via un port USB. Le projet vise avant tout à sensibiliser le public à la présence de ressources énergétiques inexploitées et plus globalement pose la question du rôle du design comme réponse aux problèmes climatiques là où on ne l’attend pas, notamment grâce à l’impression 3D ! 

3DN : Bonjour Léo, pourrais-tu nous dire qui tu es ?

J’ai 24 ans et je suis designer, étudiant à l’Ensci – Les ateliers. C’est au cours d’une formation en sculpture à la HEAD (Haute École d’Art et de Design) de Genève que je me suis passionné pour le design. Ma pratique a évolué de la sculpture vers le design, et toujours à l’écoute je reste inspiré par des artistes dans ma pratique. Pour ce projet notamment, je me suis inspiré de Michael Rakowitz, qui a réalisé un projet d’habitat « parasite » gonflable.

Raflesia se présente comme une éolienne urbaine

Raflesia se présente comme une éolienne urbaine

3DN : Comment est né le projet ?

A l’origine, c’est un projet mené à l’Ensci. Il nous était proposé de réfléchir sur les éoliennes. Avant de m’intéresser à l’éolienne, j’ai voulu penser l’énergie comme une ressource, et comme toute ressource un objet de convoitise, d’ou l’idée du parasite. 

3DN : Quels développements peut-on imaginer au projet ?

Cet objet doit pouvoir s’adapter à différentes situations. J’imagine qu’il pourrait être disponible en open-source, et que chacun puisse ajouter, modifier l’objet à partir de se structure initiale. Par exemple, on peut imaginer conserver la structure et modifier les pattes de l’objet pour qu’il puisse s’attacher de manière pérenne. Chacun pourrait télécharger le fichier 3D, et apporter ses propres modifications. 

J’envisage aussi de créer une carte collaborative afin de localiser les sources d’air dans la ville. J’ai commencé à faire un repérage dans mon quartier, et il y en a beaucoup en réalité! 

Différentes sources d'air équipées de Raflesia

Différentes sources d’air équipées de Raflesia

3DN : Pourquoi être passé par l’impression 3D pour la fabrication de l’éolienne ?

L’objet est conçu afin que le maximum de pièce puissent être imprimées en 3D, et les fichiers seront bientôt disponibles au téléchargement sur mon site. Seules les parties mécaniques (le moteur) et électroniques doivent être achetées à part. La partie électronique est encore en développement, mais le moteur est standard, et les engrenages qui servent à démultiplier le couple afin de produire suffisamment d’énergie sont disponibles dans un kit vendu dans le commerce.

Je suis intéressé par l’utopie véhiculée par l’impression 3D. Cody Wilson notamment, utilise cet aspect, il en démontre la puissance. Ce que je trouve aussi intéressant, c’est la simplicité de ce qu’il propose : le pistolet un coup « Liberator » est imprimé avec un nombre limité de pièces, il est extrêmement simple, et pourtant c’est une arme mortelle !

Les différents composants de l'éolienne

Les différents composants de l’éolienne

De la même manière, j’ai essayé d’être aussi simple que possible dans la conception de mon objet. Ce n’est rien d’autre qu’un moteur, transformé en générateur et connecté à des batteries. Tout cela n’a rien d’occulte, et moi-même je ne suis pas un spécialiste en électronique. Quiconque s’y intéresse est en mesure de le comprendre ! 

3DN : Est ce que l’éolienne Raflesia est déjà commercialisée ?

L’éolienne n’est pas commercialisée, et bien qu’elle soit open-source je trouve intéressante l’idée qu’elle puisse être vendue en kit « pré-imprimée » ou même déjà produite par injection plastique. L’important reste que chacun puisse se l’approprier. Quelqu’un qui ne disposerait pas d’une imprimante 3D chez lui pourrait commander l’objet injecté, et faire imprimer, par exemple, des pattes spécifiques pour l’attacher à son balcon, via une plateforme comme Sculpteo !

En vidéo, la présentation de l’éolienne :

Plus d’informations sur le projet Raflesia ICI

Seriez-vous prêts à utiliser une éolienne urbaine comme Raflesia ? Partagez votre opinion en commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.

Un commentaire

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  1. […] Pour obtenir plus d’information sur ces petites éoliennes parasites, cliquez ici. […]

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