nAngioDerm, un projet européen de bio-impression pour favoriser la régénération de la peau
Le fabricant français Microlight3D, spécialisée dans la micro-impression, est partenaire d’un projet de médecine régénérative baptisé nAngioDerm : celui-ci vient d’être sélectionné par la plateforme européenne EuroNanoMed dédiée aux programmes de recherche. Elle accorde ainsi un financement de 747 000 euros au projet européen afin d’aider à la cicatrisation des plaies liées aux ulcères et aux brûlures graves. Cette belle somme provient en partie de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR).
EuroNanoMed est un programme lancé en 2016 par plusieurs agences de recherche en Europe qui s’étend jusqu’en 2021. Il a récemment récompensé le projet nAngioDerm qui devrait démarrer ce mois-ci pour une durée de 36 mois. Cette initiative a été lancée par 5 partenaires dont Microlight3D qui a développé une solution de micro-impression, Altraspin. Celle-ci peut notamment créé des structures de l’ordre submicronique pour le secteur médical et la médecine régénérative. Elle pourrait atteindre une résolution d’impression jusqu’à 100 fois inférieure à la largeur d’un cheveu.
Les partenaires européens souhaitent développer un nouveau procédé pour faire face aux maladies de la peau, notamment en ce qui concerne la cicatrisation. Ils veulent mettre au point des bio-matériaux capables de “favoriser l’angiogenèse pour la régénération cutanée”. En d’autres termes, faire croître de nouveaux vaisseaux sanguins à partir de ceux existants pour recréer de la peau. Denis Barbier, PDG de Microlight3D ajoute : “Nous sommes particulièrement fiers de participer à nAngioDerm, notre premier consortium de recherche européen. Le fait de collaborer avec des organismes de recherche de premier plan sur un problème de santé majeur montre bien ce que notre technologie de micro-impression 3D peut apporter à des applications de médecine régénérative. Ce projet est une excellente occasion de développer plus avant nos systèmes de micro-impression 3D, pour une utilisation dans de futures applications en santé.”
Concrètement, Microlight3D devrait concevoir une imprimante 3D et un processus de bio-impression pour fabriquer des structures de support pour les cellules utilisées en ingénierie tissulaire. Son expertise en micro-impression devrait permettre d’obtenir des résultats ultra précis, au plus proche de la réalité cellulaire. A ses côtés, on retrouve l’Institut de Bio-Ingénierie de Catalogne en charge du projet, l’Université de Grenoble, l’Université de Ioannina en Grèce et l’Hôpital Universitaire Vall d’Hebron en Espagne. Ensemble, ils espèrent réduire le nombre croissant de maladies cutanées : en 2009, environ 20 millions de personnes dans le monde souffraient de la non cicatrisation de leurs plaies suite à des ulcères ou des brûlures. En plus de cette proportion importante, notons que le coût des traitements est particulièrement élevé, dissuadant alors de nombreux patients en quête de guérison.
On espère que les 5 partenaires européens trouveront, grâce à ce financement conséquent, des solutions plus efficaces et adaptées à chaque patient. Force est de constater que d’autres initiatives mondiales commencent également à se développer pour favoriser la cicatrisation de la peau ; vous vous souvenez peut-être de cette bio-imprimante mobile conçue pour guérir des plaies ou encore des travaux de recherche sud-coréens pour concevoir de la peau. Vous pouvez retrouver davantage d’informations dans le communiqué de presse officiel ICI.
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