MeaTech et son nouveau procédé de bio-impression destiné à la production de viandes
La bio-impression ne concerne pas seulement le domaine de la santé. De plus en plus, à l’image de Revo Foods, les entreprises misent sur l’impression 3D pour produire des aliments. L’entreprise israélienne MeaTech a d’ailleurs récemment déposé une demande de brevet auprès de l’Office des brevets des États-Unis pour sa technologie de bio-impression permettant de fabriquer des produits à base de poulet et de boeuf. Selon la société, son nouveau procédé serait en mesure de fabriquer de la viande épaisse et de qualité supérieur. Le tout avec une vitesse d’impression rapide.
Évidemment, ce n’est pas la première fois que la bio-impression est utilisée pour fabriquer de la viande. Souvent associés au secteur médical, notamment en termes de bio-impression d’organes, les bio-encres ont gagné en popularité ces dernières dans le domaine alimentaire et de la viande. En effet, la recherche de moyen durable pour produire de la viande est aujourd’hui un enjeu crucial au sein du secteur alimentaire. Et cette préoccupation est légitime, d’après le dernier rapport du WFF, « 25 % des émissions mondiales liées à l’utilisation des terres, au changement d’affectation des terres et à la déforestation sont dues à la production de viande bovine, y compris la déforestation de l’Amazonie brésilienne« .
La bio-impression pour lutter contre la pollution
Si MeaTech a mis au point cette nouvelle technologie, c’est principalement pour lutter contre la pollution liée à la production de viande. D’après le fabricant, le procédé permettrait un contrôle exceptionnel de l’impression de la bio-encre. La méthode est similaire à la technologie d’impression 3D par jet de matière, bien qu’utilisant des cellules, et l’entreprise précise qu’elle permet de contrôler précisément le volume des gouttes et le placement de ces dernières. Toujours selon MeaTech, l’un des principaux avantages de ce procédé serait d’offrir une certaine flexibilité à la bio-impression, notamment en augmentant la vitesse d’impression et en permettant l’utilisation de certaines encres considérées comme difficiles à bio-imprimer.
Sharon Fima, PDG de MeaTech, conclut : « Cette nouvelle technique d’impression plus contrôlée et de plus haute résolution peut s’avérer être une voie prometteuse vers la production de viande cultivée à grande échelle et à haut débit. En tant que vétéran de l’industrie de l’impression depuis 20 ans, je reconnais le potentiel important que recèle cette demande de brevet, car elle répond directement aux principaux défis auxquels l’industrie de la bio-impression est actuellement confrontée. »
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Crédits photo de couverture : MeaTech