L’Institut Max Planck produit des pilules imprimées en 3D à action retardée
La fabrication additive offre de nombreux avantages pour l’industrie pharmaceutique. La technologie peut être utilisée pour personnaliser les médicaments en fonction des besoins des patients. Les médicaments peuvent également changer de forme et de couleur. Surtout en pédiatrie, cela peut faciliter la prise des pilules par les enfants. Grâce aux nombreux aspects positifs des médicaments imprimés en 3D, leur marché mondial était estimé à 72,02 millions de dollars américains en 2021 selon une étude de Grand View Research. La valeur devrait augmenter entre 2022 et 2030 à un taux de croissance annuel moyen de 15,32 %. Des informaticiens du Max Planck Institute for Informatics, en coopération avec l’Université de Californie à Davis, ont développé une méthode qui permet de produire des pilules imprimées en 3D avec une libération d’ingrédients actifs contrôlée dans le temps. Cet effet n’est influencé que par la forme du médicament.
Pour déterminer la forme des pilules, l’optimisation topologique est utilisée. Dans ce cas de figure, il s’agit d’une manœuvre numérique qui permet de trouver la répartition optimale de la matière dans un volume donné. Le résultat a ensuite été testé dans des expériences. Les objets ont été imprimés à l’aide de la technologie d’extrusion. Les expériences comprennent également la mesure de la dissolution des pilules avec un système de caméra. La transmission optique du solvant est ensuite enregistrée optiquement, ce qui prend moins de temps et est plus facile à mettre en place par rapport aux méthodes de mesure traditionnelles pour déterminer directement la concentration de médicament. Les résultats montrent que les courbes de libération mesurées se rapprochent presque des valeurs ciblées.
Les avantages des pilules imprimées en 3D
Mais à quoi servent ces pilules imprimées en 3D qui libèrent une quantité de médicament chronométrée ? La réponse est que le contrôle des niveaux d’ingrédients actifs est une partie importante de la médication. S’il est relativement facile d’assurer un niveau constant d’ingrédient actif avec une perfusion intraveineuse, il demeure plus difficile lorsqu’il est pris par voie orale. C’est là que l’impression 3D entre en jeu, car la technologie permet la création de structures complexes. Avec ces médicaments, la libération de la substance active dépend uniquement de la disposition géométrique et le contrôle de celle-ci est également facile à assurer.
Le communiqué de presse précise également : « La méthode de conception inverse peut également prendre en compte les différentes contraintes de conception des différents systèmes de fabrication. Par exemple, il peut être modifié pour produire des formes extrudables et ainsi ne pas entraver la production de masse. En plus de l’application discutée en pharmacie, la production de corps catalytiques ou même d’engrais à gros grains est également envisageable ». Vous pouvez trouver plus d’informations sur ce projet ICI.
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*Crédit photo de couverture : SELF