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Matricelf et le TAU impriment en 3D des implants de moelle épinière

Publié le 8 février 2022 par Philippe G.
Matricelf

En matière de bio-impression, de nouveaux progrès sont réalisés jour après jour. Récemment, c’est la société israélienne de médecine régénérative Matricelf qui a fait parler d’elle. L’entreprise a testé avec succès des implants de moelle épinière imprimés en 3D sur des souris atteintes de paralysie. Pour la première fois, une fois la greffe réalisée, toutes les souris ayant reçu l’implant ont pu remarcher. C’est grâce à la technologie de bio-impression de l’université de Tel Aviv (TAU) qu’une telle prouesse a vu le jour. Ce procédé, en cours de développement depuis une dizaine d’années, est actuellement en instance de brevet en Europe et aux États-Unis.

Si pour le moment les tests ont uniquement été réalisés sur des souris, Matricelf a pour objectif de procéder à des essais sur les hommes dans les années à venir. Tal Dvir, professeur au département de biotechnologie au TAU, confie : « Nous espérons commencer les essais cliniques chez l’homme dans les prochaines années, et finalement remettre ces patients sur pied. Cette technologie innovante peut servir de plateforme pour la génération de divers tissus d’ingénierie pour le traitement d’autres conditions médicales. » De quoi donner des espoirs aux personnes victimes de paralysie.

Le processus de l’essai thérapeutique. (Crédits photo : Matricelf)

La bio-impression, un remède contre la paralysie ?

Selon Tal Dvir, c’est la première fois de l’histoire qu’un remède contre la paralysie fonctionne à partir de tissus humains artificiels. La technologie de Matricelf, qui consiste à imprimer simultanément en 3D des cellules et une matrice extracellulaire (MEC) provenant de patients pour produire des tissus et des organes humains vivants, a donc permis de développer ce qui constitue aujourd’hui le modèle le plus pertinent pour le traitement de la paralysie chez l’homme. Les chercheurs ont tout d’abord prélevé une petite biopsie de tissu adipeux du ventre d’un patient, contenant des cellules et de la MEC. Une fois les deux entités séparées, les cellules ont été manipulées afin de devenir des cellules embryonnaires. Enfin, elles ont permis d’imprimer en 3D des implants, la MEC faisant office d’hydrogel.

Dans le cadre du développement du traitement, Matricelf est rentré en contact avec la FDA, la Food and Drug Administration, pour réaliser des tests sur l’homme d’ici 2024. Asaf Toker, PDG de Matricelf, conclut : « Il s’agit d’une réalisation scientifique remarquable qui représente le potentiel de la technologie innovante et unique de Matricelf pour développer des implants neuronaux autologues complets pour les patients souffrant de lésions de la moelle épinière.« 

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