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Un nouveau matériau d’impression permet d’éliminer 70% du Covid-19 en 2 minutes

Publié le 14 janvier 2022 par Philippe G.

Après plus d’un an de recherche, une équipe de scientifiques de l’Université polytechnique de Hong Kong (PolyU) a développé un matériau antiviral imprimable en 3D. Selon les chercheurs, ce nouveau matériau serait en mesure de lutter efficacement contre le Covid-19, quel que soit le variant, mais aussi contre d’autres bactéries. Si ce projet peut interpeller, ce n’est pas le première fois que ce type d’initiative est développé. En février dernier, le groupe de recherche AMFM (Additive Manufacturing Functional Materials) dévoilait également un matériau antiviral et imprimable en 3D. Mais contrairement à ce dernier, conçu à partir de métaux, le matériau de PolyU intègre de la résine. 

Professeur associé de l’Institut du textile et de l’habillement de PolyU, c’est le chercheur Lo Kwan-Yu qui a dirigé les recherches. Il confie : “70 % du coronavirus peut être éliminé en deux minutes, selon les tests de laboratoire, et plus de 90 % peut être tué après 10 minutes. Tous les virus et toutes les bactéries présents sur une surface peuvent être fondamentalement éliminés en 20 minutes. » Lors de la phase d’expérimentation, les scientifiques ont fabriqué des protections de poignées de porte de toilettes ainsi que des boutons d’ascenseur en braille afin de tester l’efficacité du matériau. Et après un an d’utilisation dans des lieux publics, aucune trace du coronavirus ou d’autre bactérie n’a été détectée sur ces pièces. Preuve que les chercheurs Hongkongais ont mis au point un matériau efficace sur le long terme. 

Lo Kwan-Yu (au milieu) et d’autres membres de l’équipe montrant des pièces conçues à partir du matériau antiviral. (Crédits photo : PolyU)

Un matériau destiné aux établissements publics 

Afin de concevoir le matériau, les chercheurs ont ajouté des agents antiviraux à de la résine, l’un des matériaux d’impression 3D les plus populaires. Contrairement à de nombreux matériaux, où les agents sont enduits à la surface, ils sont ici intégrés dans le matériau afin d’empêcher les produits de nettoyage d’altérer les performances antivirales. Les membres du projet expliquent que, grâce à la fabrication additive, ils sont en mesure de fabriquer des pièces de formes variées afin de répondre à différents besoins. Pouvant être employé dans des productions à grande échelle, le matériau de PolyU est principalement destiné à être utilisé dans les établissements publics. Dans les mois à venir, l’équipe de scientifiques va fabriquer des protections de poignées de porte pour plus de 100 bâtiments situés à Hong-Kong et souhaite, à terme, équiper les écoles, les transports publics ainsi que les établissements de santé. 

Pour le moment en instance de brevet, l’innovation des chercheurs se distingue également par son faible prix. Par exemple, le coût de production d’un bouton d’ascenseur à partir du matériau antiviral serait de 2,5 $. Alors que de nombreux pays sont toujours fortement frappés par le Covid-19, le matériau antiviral de PolyU pourrait vite devenir essentiel de par ses propriétés et la flexibilité offerte par l’impression 3D.

matériau antiviral

Une poignée de porte fabriquée à partir du matériau antiviral. (Crédits photo : PolyU)

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Crédits photo de couverture : Université polytechnique de Hong Kong

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