menu

Quelles sont les ambitions de Marie Langer, nouvelle PDG d’EOS GmbH ?

Publié le 20 janvier 2020 par Mélanie W.
marie langer

En octobre dernier, Marie Langer a été nommée PDG du groupe EOS GmbH, succédant ainsi à son père, le Dr Hans Langer qui a fondé l’entreprise allemande en 1989. Très vite, le fabricant de solutions de fabrication additive industrielles s’est fait une place sur le marché, proposant des systèmes plastique et métal, répondant ainsi aux exigences de nombreux secteurs industriels. Sa gamme de machines est employée dans le monde entier par l’aérospatial, le médical, l’automobile ou encore la joaillerie. Alors forcément quand nous avons appris que le groupe changeait de direction, nous avons souhaité en savoir plus sur ses ambitions et les défis qu’il faudra relever en 2020. Nous avons donc rencontré Marie Langer qui a pris la tête de l’entreprise familiale à seulement 33 ans.

3DN : Pouvez-vous nous en dire plus sur votre expérience antérieure dans le secteur de la fabrication additive ?

Mon père, le Dr Hans Langer, a fondé EOS lorsque j’avais 3 ans, donc la technologie d’impression 3D fait partie de ma vie depuis mon enfance. J’ai vu mon père bâtir l’entreprise au cours des 30 dernières années et j’ai occupé divers rôles à cette époque en tant que co-propriétaire de l’entreprise EOS et dans son conseil de surveillance. Dans ce contexte, j’ai dirigé le programme social venture, pris la responsabilité du développement de l’entreprise à travers le groupe EOS et soutenu la mise en place d’AM Global pour accélérer la production en série en fabrication additive.

Marie Langer a été nommée PDG d’EOS GmbH en octobre dernier

3DN : Qu’en est-il de votre travail actuel dans l’industrie de la fabrication additive ?

J’ai été nommée PDG d’EOS GmbH en octobre dernier. Ce fut une décision familiale qui souligne notre engagement à long terme, tout en posant les bases d’un positionnement optimal d’EOS dans un environnement de marché très dynamique et en constante évolution.

Bien sûr, on pourrait dire que je suis les pas de mon père, mais les défis ont toujours créé un sens de l’action pour moi. Les derniers mois ont donc été extrêmement excitants et m’ont apporté une grande énergie positive. Une des priorités que je vois en ce moment est de pousser les avancées technologiques pour étendre encore le leadership technologique et fournir un service après-vente et un support sans précédent aux clients d’EOS.

3DN : Pouvez-vous nous en dire plus sur votre nouveau rôle en tant que PDG d’EOS ? Quels changements cela va-t-il apporter à l’entreprise ?

En tant que PDG, je suis responsable du positionnement stratégique d’EOS et de ses filiales. Dans cette fonction, je me concentre sur les thèmes Stratégie, Ventes, Marketing, Communications ainsi que Culture d’entreprise, Développement organisationnel et humain.

EOS est connue pour son fort esprit d’équipe et son rôle de pionnier et je me réjouis de travailler avec tant de personnes passionnées. Le leadership signifie pour moi de fixer le bon cadre et d’avoir une culture positive afin que chacun se sente responsabilisé, sache comment contribuer et que les équipes travaillent ensemble en toute confiance vers un objectif commun. A l’avenir, le développement des produits et l’innovation chez EOS seront beaucoup plus axés sur le client et j’ai donc donné plus de pouvoir et d’indépendance à nos trois régions Amériques, EMEA et APAC pour pouvoir s’adapter le plus rapidement possible aux besoins de nos clients.

Processus d’impression 3D SLS (crédits photo : EOS)

3DN : Qu’est-ce qui a retenu votre attention sur le marché de la fabrication additive ces derniers mois ?

Ma fascination pour la technologie de fabrication additive réside dans son caractère durable et révolutionnaire : l’imbrication de ces deux aspects est pour moi un point central. Je veux montrer que l’impression 3D ne stimule pas seulement la croissance économique, mais qu’elle a aussi un fort impact écologique et social – qu’elle peut améliorer la vie des gens.

Dans ce contexte, un moment très inspirant a été lorsque j’ai rencontré la cycliste paralympique Denise Schindler au Formnext 2019. Elle porte des prothèses depuis l’âge de deux ans. Bien sûr, il est important que la prothèse fonctionne bien et qu’elle résiste aux exigences de la vie quotidienne et aussi à celles beaucoup plus élevées du sport. Pour cela, ses prothèses sont fabriquées grâce aux technologies 3D et je suis très heureux que la technologie EOS puisse contribuer à cela et au bien-être de Denise.

Mais il y a tellement plus que cela et je veux m’assurer que tout le monde comprenne les avantages que notre technologie peut apporter, par exemple en ce qui concerne les pièces légères dans l’aérospatial, etc. C’est pourquoi nous travaillons actuellement au bon positionnement de cette technologie dans le cadre de la fabrication responsable et je prévois également d’investir davantage dans des projets de R&D en interne pour aller encore plus loin.

Marie Langer souhaite investir davantage dans les projets de R&D en interne

3DN : Selon vous, quels sont les défis actuels qui empêchent l’adoption mondiale de la fabrication additive ?

Je vois trois facteurs clés qui favoriseront l’adoption de l’impression 3D industrielle pour la production en série : la qualité, la répétabilité et les coûts.

Il est important de trouver un équilibre entre la productivité requise et la qualité nécessaire des pièces afin d’exploiter pleinement le potentiel de l’impression 3D dans la fabrication industrielle. La possibilité de créer des géométries de pièces plus complexes est certainement valable pour de nombreuses applications et permet une entrée sur le marché. Cependant, c’est souvent le coût par pièce qui détermine si une technologie est perturbatrice ou non. C’est pourquoi les processus de production hautement productifs deviennent de plus en plus importants – alors qu’en même temps, les pièces fabriquées doivent avoir une qualité définie et reproductible.

Un nouveau site de fabrication a ouvert en 2018 à Maisach : grâce à ses 9000 m2, EOS peut concevoir 1000 machines par an(crédits photo : EOS)

Nous avons présenté au Formnext notre solution EOS Shared Modules qui répond exactement à cette exigence car ses composants matériels et logiciels simplifient et parallélisent le flux de travail en amont et en aval du processus de fabrication additive. Ainsi, en particulier dans le cas de l’exploitation de plusieurs systèmes d’impression 3D, EOS Shared Modules permet de fabriquer des pièces métalliques de haute qualité sur une base efficace, évolutive et rentable.

Vous pouvez retrouver l’ensemble des machines développées par EOS sur son site internet.

Que pensez-vous du changement de direction d’EOS ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives. N’hésitez pas à nous suivre sur Facebook ou Twitter !

Partagez vos impressions

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

de_DEen_USes_ESfr_FRit_IT
Toute la 3D chaque semaine
Recevez un condensé de l’actualité de l’impression 3D