Que peut-on espérer du marché de la fabrication additive sur les 5 prochaines années ?
Research and Markets a commencé l’année 2023 par la publication d’une étude sur le marché global de la fabrication additive. Le cabinet évalue les revenus de celui-ci à 44,03 milliards de dollars américains d’ici 2027, contre 16,83 milliards cette année, soit un taux de croissance annuel de 21 % si on prend la fourchette 2021-2027. Force est de constater que le secteur est en pleine croissance et qu’il peut atteindre des résultats encore plus élevés, surtout si l’on considère le marché de la fabrication général en tant que tel – il y a une vraie place à prendre pour l’impression 3D. Le rapport s’intéresse particulièrement aux facteurs de croissance, mettant en avant le rôle de plus en plus important des gouvernements et pouvoirs publics : ils peuvent favoriser l’adoption de la technologie grâce à des subventions et actions dédiées. Il souligne également cette tendance à la miniaturisation, avec une place à prendre pour la micro-impression.
La croissance du marché de la fabrication additive n’est plus un secret pour personne et nous sommes convaincus que les années à venir nous réservent de belles surprises. Toutefois, il n’est pas toujours évident de savoir qu’est-ce qui booste le secteur : les machines, les matériaux, les applications, les logiciels ? Quelle verticale est la plus prometteuse ? Le rapport de Research and Markets donne quelques pistes, en analysant le type d’imprimantes 3D le plus recherché, les matériaux prisés, les applications, les composants et enfin les régions. En Europe par exemple, l’Italie devrait être le principal moteur de croissance sur les cinq prochaines années à venir.
Les facteurs de croissance du marché de la fabrication additive
Selon l’étude publiée par Research and Markets, le marché de la fabrication additive devrait donc atteindre plus de 44 milliards de dollars en 2027. Cette croissance pourrait s’expliquer par une augmentation des besoins en médecine personnalisée, les technologies 3D permettant de concevoir des outils et dispositifs sur-mesure ; d’une reprise d’activité forte de l’industrie aérospatiale, en comparaison avec les interruptions causées par la COVID-19 ; et enfin une forte demande de pièces plus légères de la part du secteur automobile. Ici, le recours à l’impression 3D composite pourrait être particulièrement intéressant. Ces trois verticales ne sont certainement pas les seules à générer des revenus pour le marché mais elles restent les plus importantes – à surveiller de près, les biens de consommation et l’électronique.
Enfin, si on s’éloigne des secteurs d’activité, le rapport mentionne le rôle grandissant des gouvernements. A travers des financements, ils peuvent très largement faciliter l’adoption de la technologie et promouvoir ses avantages. C’est déjà le cas dans de nombreux pays et cela expliquerait la croissance du marché. En France, il reste encore une belle marge de progression – en 2017, le gouvernement avait mis en place le prêt « Industrie du futur » pour soutenir les investissements des entreprises dans l’impression 3D ; en 2021, il encourage l’impression 3D de pièces détachées pour lutter contre le gaspillage. On imagine assez facilement à quel point la crise sanitaire a ralenti ces initiatives mais il est temps de les remettre au goût du jour.
Une analyse du marché par segment
Si on s’intéresse maintenant à la structure du marché en tant que telle, l’étude s’intéresse tout d’abord aux imprimantes 3D, en les classant par type. Elle fait ainsi la distinction entre les machines de bureau et les solutions industrielles. En 2021, les imprimantes 3D industrielles représentaient la part de marché la plus importante mais il semblerait que les solutions de bureau prendront de plus en plus d’importance dans les prochaines années. En effet, il semblerait que les particuliers investiront davantage dans des imprimantes 3D pour un usage personnel, chez eux directement. Les universités, centres de recherche et écoles seront également des utilisateurs de plus en plus nombreux. Cette deuxième hypothèse semble plus plausible ; nous croyons moins à l’adoption de l’impression 3D pour un usage particulier, surtout depuis ces dernières années où on observe un marché de plus en plus consolidé, à la recherche de productivité, d’automatisation et d’industrialisation. Un phénomène à suivre de près.
D’ailleurs, si on s’intéresse maintenant au segment matériaux, il semblerait qu’on suive davantage cette idée d’industrialisation. En effet, le rapport suggère que les cinq prochaines années seront boostées par l’utilisation des métaux en fabrication additive. Bien qu’il existe de plus en plus de filaments métalliques, l’un des procédés les plus employés restent la fusion laser sur lit de poudre, une technologie industrielle, assez lourde en termes d’investissement et usages. Côté applications, Research and Markets les divisent en trois groupes à savoir le prototypage, l’outillage et les pièces fonctionnelles. Le prototypage reste le segment le plus important, tous procédés, matériaux et verticales confondus.
Enfin, nous terminerons par une analyse géographique. Sans trop de surprise, le marché nord américain continuera de mener la croissance du marché, grâce notamment à des investissements en recherche et développement plus conséquents. Les technologies y sont plus développés et l’adoption des technologies 3D plus ancrée dans les mentalités. En Asie, c’est la Chine qui portera les avancées en fabrication additive.
Il reste encore de nombreux défis à relever pour que le marché de la fabrication additive puisse pleinement se développer comme le manque de standards et certifications, ou les investissements qui restent encore élevés. Mais si on considère les cinq dernières années et tous les progrès réalisés, la fabrication additive a de très beaux jours devant elle ! Si vous souhaitez aller plus loin, vous pouvez acheter le rapport ICI.
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*Crédits photo de couverture : KUKA