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Lockheed Martin et MakerBot impriment en 3D des pièces pour la NASA et son projet de Lunar Rover

Publié le 1 octobre 2021 par Philippe G.
Lunar Rover

Vous commencez à y être habitués, les projets mêlant impression 3D, défense et aérospatial sont désormais nombreux. Et ce, depuis maintenant plusieurs années. Depuis près de cinq ans, Lockheed Martin, une entreprise mondiale spécialisée dans l’aérospatiale et la défense, et MakerBot, collaborent sur divers projets d’impression 3D. Pour leur dernier projet, les entreprises travailleront ensemble sur le projet Lunar Rover de la NASA. Lockheed Martin produira un rover lunaire autonome qui devrait être utilisé  par la NASA dans le cadre du programme Artemis, dont la mission est d’établir une présence durable sur la Lune pour préparer les missions vers Mars.

Les premiers éléments du Lunar Rover sont réalisés dans le centre de recherche et de développement de Lockheed Martin, l’Advanced Technology Center (ATC), situé à Palo Alto, en Californie, l’épicentre du pôle technologique américain. « À l’ATC, nous disposons de plusieurs imprimantes MakerBot qui contribuent à des délais d’exécution rapides« , explique Aaron Christian, ingénieur mécanique principal de la division spatiale de Lockheed Martin. « Je peux concevoir une pièce, l’imprimer et l’avoir en main quelques heures plus tard. Cela me permet de tester rapidement la pièce imprimée en 3D, d’identifier les points faibles, d’ajuster le modèle, de le renvoyer pour qu’il soit imprimé pendant la nuit, puis de procéder à l’itération suivante dans la matinée.” Avant d’ajouter : “L’impression 3D me permet de faire de la conception rapide et itérative, ce qui réduit le temps d’attente pour une pièce de plusieurs semaines à quelques heures. »

Crédits photo : MakerBot

Le projet Lunar Rover de la NASA

Lockheed Martin utilise la METHOD X de MakerBot pour tester les différentes pièces composant le rover. Et l’entreprise n’imprime pas seulement des prototypes, elle imprime également des pièces qui seront incluses dans les produits finaux. Pour la majorité d’entre elles, les pièces ont été imprimées à partir d’ABS, un polymère qui, grâce à ses propriétés, est capable de supporter des conditions plus extrêmes que le PLA traditionnel. Bien que ces pièces puissent être variées, on retrouve parmi elles un support pour le LIDAR, un capteur qui permet au rover de déterminer la proximité des objets qui l’entourent, ce qui est particulièrement important pour un véhicule automatisé.

Comme dans de nombreux domaines, l’usage des technologies 3D permet aux professionnels de limiter les coûts de fabrication. Par exemple, Lockheed Martin a réalisé d’importantes économies grâce à l’impression 3D et sa capacité à créer un inventaire numérique des fichiers de pièces, ce qui réduit le stockage nécessaire. « Le concept d’inventaire numérique contribue à faire avancer notre transformation numérique – vous disposez de conceptions numériques que vous pouvez expédier, où il vous suffit d’imprimer les pièces et de les faire assembler sur place« , conclut Aaron Christian.

Lunar Rover project

La chambre chauffée de la METHOD X permet de créer des pièces aux dimensions précises

*Crédits photo de couverture : MakerBot

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