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Les Armeuses, entre impression 3D métal et savoir-faire français

Publié le 6 novembre 2023 par Mélanie W.
les armeuses

Le Fonds régional d’art contemporain de la région Auvergne (FRAC) vient de terminer son exposition Beautés, qui mettait en avant plusieurs œuvres réunissant “impulsion, fantaisie, générosité et profusion”. Et parmi celles exposées, on pouvait retrouver des pièces imprimées en 3D : il s’agit en effet de trois sculptures métalliques, imprimées par le fabricant AddUp et imaginées par l’artiste Agnès Geoffray. Baptisées Les Armeuses, il s’agit de trois parures de dentelles inspirées de cols de dentelle du XIXème siècle. Le résultat est assez bluffant tant en termes de détails et de qualité que de réalisme. Les pièces ont été imprimées en 3D avec de l’acier, sur les machines d’AddUp qui, rappelons-le, s’appuient sur un procédé de fusion laser sur lit de poudre

L’utilisation de la fabrication additive dans le domaine artistique n’est pas une nouveauté – il faut dire que les technologies 3D offrent de sérieux avantages en termes de liberté de conception, de géométrie, de matériaux, etc. Elles ne semblent pas avoir de limites pour les artistes. Toutefois, il n’est pas si commun d’utiliser la fabrication additive métal dans ce secteur, de par son accessibilité et sa facilité d’utilisation. C’est pour cette raison que le projet des Armeuses est intéressant – il met également en lumière le savoir-faire français.

L’une des parures imprimées en 3D

Le nom des sculptures est en réalité un mélange entre “Armure” et “Charmeuse” : il s’agit de cols de dentelles qui habillent la peau, mais aussi d’un accessoire qui vient affirmer toute la puissance de la femme. Les sculptures ont été désignées par le joaillier Pascal Perun, à partir de modèles des XIXe et XXe siècles. Il explique avoir conservé tous leurs détails et imperfections. A partir de ces designs, AddUp a fabriqué la pièce finale à partir d’une poudre d’acier. Il en résulte des parures aux motifs entrelacés, avec des fleurs de métal sur l’ensemble du col, une pièce qui aurait été impossible d’obtenir autrement que par fabrication additive métal. 

L’artiste Agnès Geoffray explique : “Dans le cadre de la résidence du Frac Auvergne et du partenariat avec AddUp, j’ai souhaité réaliser des sculptures grâce à la technologie d’impression 3D sur métal. Le projet consiste à rigidifier des motifs de cols de dentelle datant du XIXe siècle, alliant ainsi la beauté de ces structures à la rudesse de ces armatures contraignantes. Le projet fait écho à tous les éléments vestimentaires qui de tout temps ont contraint le corps. Du corset aux armures, il s’est longtemps agi de civiliser le corps, de le façonner et le contraindre sous couvert d’apparats – entre protection et oppression. La notion de corps dressé, de corps redressé, survole nombre d’époques. Le corps civilisé qui se tient et se maintient, cherche à contrarier sans cesse le corps qui s’affaisse – ne pas s’abandonner aux passions.

La réalisation de ces parures n’aurait pas été possible avec d’autres méthodes de fabrication

Vous pouvez retrouver davantage d’informations sur l’exposition de la FRAC Auvergne ICI. Que pensez-vous des Armeuses ? N’hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires de l’article. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !

*Crédits de toutes les photos : Agnès Geoffray

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