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LabSkin Creations utilise la bio-impression pour réaliser des modèles de peau complexes

Publié le 5 juin 2019 par Carlota V.
Labskin Creation

L’impression 3D touche de nombreux secteurs et particulièrement le médical. Nombreux sont les chercheurs qui se penchent sur la bio-impression pour créer toutes sortes de solutions médicales, plus adaptées à la réalité de chaque patient. Récemment nous vous avions parlé des chercheurs de Tel-Aviv qui ont réussi à bio-imprimer un coeur humain composé de tissus et vaisseaux sanguins. Cette fois-ci, nous restons en France avec la startup LabSkin Creations qui teste l’efficacité d’ingrédients et de produits cosmétiques sur des modèles de peaux bio-imprimés, réalisés sur mesure.

Dans une interview donné à Premium Beauty News, Sandrine Hénard, depuis trois ans chargée de projet chez LabSkin Creations, détaille les nouvelles avancées permises par la bio-impression de substituts cutanés. Depuis l’interdiction en 2013 de vendre des produits cosmétiques testés sur les animaux dans l’Union Européenne, les substituts cutanés ont connu une belle croissance. En effet, LabSkin Creations se charge de développer des peaux reconstruites sur mesure. Ces peaux sont plus ou moins complexes et permettent de tester de nombreux produits cosmétiques, ainsi que l’efficacité de certains ingrédients. Créée en 2014 par Amélie Thépot, LabSkin Creations est hébergée à l’hôpital Edouard-Herriot (Lyon 3ème) et reproduit artificiellement l’épiderme et le derme, grâce tout d’abord à la culture de cellules in vitro, et dorénavant par bio-impression 3D avec une bio-encre contenant les cellules de peau.

Labskin Creation

La bio-impression permet l’obtention de structures tridimensionnelles très complexes  (crédits photo: LabSkin Creations)

La startup serait même capable de créer des peaux qui reproduisent des maladies dermatologiques. Sandrine Hénard explique : « La dermatite atopique est une maladie chronique inflammatoire qui concerne plus d’un nourrisson sur dix. Nous avons combiné plusieurs approches pour réaliser le modèle. L’innovation vient de l’utilisation de cellules issues de patients présentant de la dermatite atopique combinée à l’intégration de lymphocytes. Cela en fait le premier modèle in vitro humain de dermatite atopique intégrant une composante immunitaire. » En utilisant ce modèle de peau, il est possible de tester des produits finis afin de voir comment évolue cette pathologie et de mieux la comprendre.

En ce qui concerne la bio-impression, elle opère actuellement une révolution dans le domaine de l’ingénierie tissulaire. C’est pour cela que la startup se penche davantage sur cette technique et oriente ses développements dans ce secteur. « La bio-impression a l’avantage de permettre l’obtention de structures tridimensionnelles très complexes, de façon très précise, reproductible et automatisée. Avec cette approche nous obtenons un échantillon de peau mature en 21 jours contre 45 par culture in vitro. Nous avons déposé en 2016 un premier brevet sur un modèle de peau complet comportant le derme et l’épiderme »,  détaille Sandrine Hénard durant l’interview.

Crédits photo: Labskin Creations

La société a notamment reçu plusieurs prix en 2018 pour son projet Bloc-Print. Ce projet, en collaboration avec 3d FAB, les Hospices Civils de Lyon, et la Direction Générale de l’Armement, vise à traiter les soldats brûlés directement sur le champ de bataille. Sandrine Hénard explique que des cellules sont extraites de la peau saine du soldat blessé, puis sont intégrées directement dans une bio-encre et réimprimées sur le patient à l’aide d’une imprimante 3D.

Retrouvez plus d’informations ICI.

*Crédits photo de couverture: Labskin Creations

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