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Lab 3Dnatives : Test de l’imprimante 3D Slash+ de UNIZ3D

Publié le 25 juillet 2018 par Alex M.
imprimante 3D slash+

En 2016, le constructeur UNIZ3D se faisait connaître en collectant la somme d’un demi-million de dollars sur Kickstarter pour une imprimante 3D résine ultra-rapide dénommée Slash. Son secret ? Utiliser un écran LCD plutôt qu’un laser, et recourir à un système de refroidissement optimisé (appelé Cooling System) du processus d’impression, le tout pour un prix de vente sous la barre des 5,000€.

Plus récemment, l’entreprise mettait sur le marché une première upgrade de son imprimante 3D avec la Slash Plus. Avec une vitesse d’impression annoncée de 200mm/h, la Slash+ se veut l’imprimante 3D résine de bureau la plus rapide du marché. Côté performances, l’imprimante de chez UNIZ3D annonce une résolution XY de 75 microns, pour une épaisseur de couche minimale de 10 microns.

Pour peser le pour du contre, nous avons eu le plaisir de réceptionner la machine au sein du Lab 3Dnatives grâce à un prêt de son distributeur français Atome 3D. Retrouvez ci-dessous un test complet pour savoir ce que vaut vraiment l’imprimante 3D Slash+. Alors elle-est réellement si rapide ? Est ce que la vitesse de production a été privilégiée au détriment de la qualité d’impression ? Et plus globalement, est ce que la Slash+ peut rivaliser avec les autres imprimantes 3D SLA de bureau ?

imprimante 3D slash+

L’imprimante 3D Slash+ de chez UNIZ3D et ses différents accessoires

1. Déballage

L’imprimante 3D Slash+ est livrée dans un colis plutôt bien pensé, même s’il vous faudra toutefois faire appel à quelqu’un afin de sortir l’imprimante de son packaging. Une fois ouverte, celle-ci affiche des dimensions de 350 x 400 x 530 mm similaires à la Form 2 de chez Formlabs (350 x 330 x 520 mm). Visuellement, la Slash+ est équipée d’un chassis blanc en fibres de carbone et acier renforcé qui laisse présager une machine solide. Un premier point visible est l’absence d’écran de contrôle, ce qui implique que la gestion de l’imprimante se déroulera directement depuis le logiciel de l’ordinateur.

Du côté des accessoires qui accompagnent la machine, on retrouve le plateau d’impression, la cuve de résine, les câble d’alimentation, un guide de démarrage rapide, mais aussi une cartouche de résine zABS de coloris vert, une cartouche vide pour nettoyer la résine et divers outils comme une clé allen, deux tailles de spatule, un pointeau pour ouvrir les cartouches de résine et enfin du papier de verre pour les finitions. Dans le cadre de ce test, le distributeur Atome 3D nous a également fourni une cartouche de résine de 1L Snow White Blanche de chez Funtodo (vendue au prix de 50€ HT) ainsi qu’un spray d’alcool isopropylique, indispensable pour nettoyer vos pièces à la sortie de l’imprimante.

imprimante 3D slash+

La cartouche de résine zABS de coloris vert fournie avec l’imprimante 3D Slash+. Prix de vente 69€HT.

2. Installation

Pour mettre en route la machine, vous pourrez suivre le guide fourni (en anglais par contre). La première étape consistera à brancher l’alimentation puis à connecter votre machine à votre réseau WiFi afin d’activer le produit. Il vous faudra par contre réaliser deux actions non précisées dans le guide papier mais pourtant bien expliquées dans les vidéos de la chaîne YouTube de UNIZ3D : enlever le film plastique de protection situé entre l’écran LCD et la cuve de résine et clipser le capteur de niveau de résine situé au niveau de la cuve.

Vous pourrez dès lors installer la résine fournie avec l’imprimante 3D Slash+. Il vous suffira d’insérer la cartouche dans l’espace adéquat (en ayant pris soin d’enlever le capuchon) puis de la percer avec le pointeau présent dans les accessoires, et enfin refixer le capuchon sur l’autre extrémité de la bouteille. Pour que la résine se déverse automatiquement dans le bac, vous devrez attendre d’installer le logiciel de l’imprimante.

Bien que la mise en route soit plutôt aisée, il faut avouer que la documentation fournie reste relativement simple et exclusivement disponible en anglais. Des informations basiques et pas forcément évidentes pour les néophytes pourront ainsi manquer, comme par exemple le remplacement de la résine, l’entretien de la machine ou la gestion des supports d’impression. Divers guides non-officiels, rédigés par une communauté grandissante, ont toutefois vu le jour sur la toile, comme celui-ci. On vous invite également à visionner les nombreuses vidéos de tutoriels sur YouTube, et notamment celles de la chaîne de UNIZ3D.

imprimante 3D slash+

Concernant les matériaux, bien que la marque propose sa propre gamme, UNIZ3D a eu la bonne idée d’ouvrir son imprimante 3D permettant ainsi d’utiliser de nombreuses résines concurrentes. Nous avons ainsi pu tester au cours de ce test la résine Snow White Blanche de chez Fun To Do. Pour l’utiliser, il vous faudra la verser manuellement dans la cuve de l’imprimante mais aussi choisir les bons paramètres de polymérisation dans le logiciel, comme la puissance de la LED ou le temps d’exposition à la lumière de chaque couche. Des paramètres que vous pourrez retrouver auprès des communautés d’utilisateurs de l’imprimante 3D Slash+.

Pour en terminer de l’installation, un accessoire qui pourra manquer à certains réside dans le set de post-traitement que l’on retrouve chez Formlabs, comprenant les bacs de nettoyage des pièces. L’achat de deux boîtes hermétiques (type Tupperware) fera toutefois très bien l’affaire pour un prix d’autant plus abordable.

3. Logiciel

Dénommé tout simplement Uniz, le logiciel mis au point par le fabricant est compatible Windows 7 SP1+ et Mac OS X 10.8+. et disponible à l’heure de ce test uniquement en anglais ou en chinois. Il a toutefois le mérite d’exister et offre une ergonomie globalement bien faite. Il vous sera possible d’effectuer l’ensemble des modifications de base des fichiers 3D (déplacer, pivoter, agrandir), de générer les supports d’impression (avec la possibilité d’ajouter ou supprimer des supports particuliers en mode avancé), de trancher le modèle.

Il propose également un panneau de contrôle de l’imprimante. Différentes commandes seront disponibles depuis celui-ci comme l’option de remplir/vider la cuve de résine, la possibilité de nettoyer le fond de la cuve en imprimant une fine pellicule de résine, ou la calibration de l’axe Z. Enfin, il apporte diverses informations comme le temps d’impression estimé, le volume de résine utilisé, le nombre de couches etc…

imprimante 3D slash+

Aperçu du logiciel UNIZ fourni avec la Slash+

4. Impression

Une fois les supports ajoutés et le slicing effectué depuis le logiciel de l’imprimante, il vous suffira finalement de lancer l’impression. Il faudra bien vous assurer que le niveau de résine dans la cuve est suffisant, et si besoin mettre en pause l’impression afin de remplir de nouveau la cuve. Une option de remplissage automatique de la cuve peut être sélectionné en amont de l’impression. Niveau sonore, bien que celui-ci soit légèrement supérieur à la Form 2, il reste tout à fait convenable et compatible avec une utilisation dans un bureau ouvert.

L’autre point à soulever concerne la vitesse d’impression, qui a bien confirmé le statut d’imprimante 3D ultra-rapide de la Slash+. À titre d’exemple, le logiciel Preform de chez Formlabs annonce un temps d’impression de 8H34 pour la réalisation du fichier 3D du buste « The Bearded Yell » en 100 microns (soit 953 couches d’impression et 131,47 mL). Du côté de la Slash+, à épaisseur de couche et inclinaison du modèle équivalents (soit 962 couches d’impression et 133,59 mL), le logiciel UNIZ indique une durée de fabrication de seulement 3H01. La Slash+ est vraiment rapide !

imprimante 3D slash+

Zoom sur le capteur de niveau de résine de la cuve

On notera qu’en règle général, le logiciel PreForm a tendance à ajouter davantage de supports d’impression que chez UNIZ, ce qui peut éviter les mauvaises surprises. Ces tests de vitesse sont également étroitement liés à la résine utilisée. La résine de chez Uniz3D a comme propriété un temps d’exposition assez faible pour chaque couche, tandis que la résine FunToDo nécessite un temps d’exposition de 5 à 7 secondes, rallongeant en conséquence le temps d’impression.

Là où cela devient très intéressant réside dans le fait que la durée d’impression n’augmente pas lors de l’addition des objets sur le plateau. Imprimer un modèle dentaire en 30 minutes est effectivement rapide, mais le fait d’utiliser un écran LCD plutôt qu’un laser implique que le temps sera exactement le même pour l’impression 3D de 6 ou 7 modèles dentaires.

Il faut toutefois garder en tête que cette comparaison avec la technologie SLA ne prend pas en compte des paramètres importants comme la qualité de surface de la pièce, le taux de succès de l’impression ou la durée de post-traitement nécessaire.

On vous laisse vous rendre compte des résultats d’impression de l’imprimante 3D Slash+ ci-dessous. L’aspect reste très propre et globalement similaire aux autres machines résines du marché. Aucun post-traitement n’a été effectué sur les pièces ci-dessous. Elles ont été simplement nettoyées à l’alcool isopropylique. Il est toutefois possible de les passer dans un four à UV pour les solidifier davantage ou les poncer légèrement pour améliorer l’état de surface.

Modèle « Queen » disponible dans la bibliothèque UNIZ

Modèle « ring » disponible sur Thingiverse

Modèle « The Bearded Yell » par bendansie, disponible sur Thingiverse

Modèle « Voronoï Loopy » par Antonin Nosek disponible sur Thingiverse

Modèle « 3DBenchy » par Creative Tools disponible sur Thingiverse

Modèle « Dental model » par kikique disponible sur Thingiverse

Retrouvez l’ensemble de nos tests d’imprimantes 3D au sein du Lab 3Dnatives

Conclusion

  • Contenu de l'imprimante 8/10
  • Logiciel 8/10
  • Qualité d'impression 9/10
  • Prise en main 8/10
8.3 / 10

Points positifs :
– Vitesse d’impression
– Retrait des supports
– Résine non-propriétaire

Points négatifs :
– Absence d’écran de contrôle
– Documentation à améliorer
– Accessoires restreints

Oui l’imprimante 3D Slash+ de chez UNIZ est très rapide ! Et ce n’est pas nos tests qui viendront le contredire. De là à confirmer que c’est la plus rapide du marché, difficile à dire, mais ce qui est sûr c’est que la vitesse n’a pas été privilégiée au détriment de la qualité, cette dernière étant bien également au rendez-vous. Avec un prix relativement équivalent, la Slash+ apparaît donc comme une sérieuse concurrente de la Form 2 de chez Formlabs. Difficile effectivement de ne pas comparer les deux modèles tant le nombre de machines résines abordables et faciles à prendre en main sur le marché se font rares.

Un autre argument de poids concernant la Slash+ est la possibilité d’utiliser des résines concurrentes, cela offre un très large choix de coloris et de types de matériaux compatibles. Parmi les points qui font défaut à la Slash+, on notera malgré tout l’absence d’un écran de contrôle en facade, une documentation un peu trop succincte et des accessoires relativement restreints. Rien de bloquant donc mais des points qui pourraient être améliorées sur les versions à venir. Vous pourrez retrouver la Slash+ de chez UNIZ au prix de 3876€TTC sur le site de Atome3D ici.

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