Au Centre Pompidou, La Fabrique du vivant mêle impression 3D et vie organique
Depuis le 20 février, l’exposition La Fabrique du vivant a débuté au Centre Pompidou à Paris. Jusqu’au 15 avril, les visiteurs pourront apercevoir deux structures imprimées en 3D assez impressionnantes baptisées H.O.R.T.U.S. XL Astaxanthin.g et XenoDerma. Créées par le studio de design ecoLogicStudio, elles posent de nombreuses interrogations concernant les liens entre vie organique et fabrication numérique. Plus globalement, l’exposition explore la notion du vivant et les interactions entre la création organique et les technologies de l’ère numérique.
Le Centre Pompidou abrite depuis quelques années déjà de nombreuses expositions innovantes où on peut retrouver des éléments imprimés en 3D ; c’était le cas avec Imprimer le Monde qui mettait en scène les masques imprimés en 3D de Neri Oxman mais aussi un atelier pour enfants pour créer ses propres bonbons avec une imprimante 3D. Cette fois-ci, La Fabrique du vivant met l’accent sur le vivant et l’oeuvre de Claudia Pasquero et Marco Poletto est une belle illustration du lien entre l’organique et le technologique.
La première sculpture H.O.R.T.U.S. XL Astaxanthin.g a été réalisée grâce à l’impression 3D et intègre une cyanobactérie photosynthétique injectée sous forme de biogel – elle est également connue sous le nom d’algue bleu-vert. Ses créateurs explique qu’elle est composée de différentes couches imprimées en 3D de 400 microns qui forment des blocs hexagonaux de 18,5 cm eux-mêmes composés de triangles de 46 mm. Un algorithme numérique viendrait alors simuler la croissance d’un substrat inspiré de la morphologie corallienne. Les différentes cyanobactéries auraient été intégrées dans chaque cellule triangulaire ; leurs métabolismes, alimentés par la photosynthèse, convertissent alors la lumière en oxygène. On a donc une structure imprimée en 3D vivante.
La deuxième réalisée quant à elle a été baptisée XenoDerma et ne plaira certainement pas aux arachnophobes. En effet, cette installation accueille des tarentules asiatiques de la famille des Chilobrachys huahini qui ont tissé un réseau complexe de toile dans l’échafaudage imprimé en 3D situé dans la structure en question. Le studio de design explique que “Les toiles des araignées constituent une forme de pensée spatiale. Les informations de leurs toiles font partie intégrantes de leurs systèmes cognitifs. Le comportement des araignées est reprogrammé dans XenoDerma à travers la sous-structure imprimée en 3D et ses caractéristiques géométriques.” On aurait donc une sorte d’intelligence qui se développe à l’intersection entre la biologie, la technologie et le numérique.
Vous pouvez profiter de ces deux structures imprimées en 3D jusqu’au 15 avril au Centre Pompidou. Plus d’informations ICI.
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