KIMYA ferme ses portes en raison des difficultés économiques
KIMYA, entreprise française et filiale d’ARMOR GROUP, vient d’annoncer la fermeture de son site de production basé aux Sorinières, en Loire-Atlantique et donc la cession de son activité. Cette décision, qui entraînera la suppression d’environ quinze postes, reflète les difficultés rencontrées par le fabricant de matériaux polymères pour la fabrication additive. Fondée en 2017, KIMYA s’est engagée sur un marché en pleine expansion et avait construit toute une stratégie pour accompagner au mieux les industriels dans l’adoption de la fabrication additive. Alors qu’elle avait démarré dans la production de matériaux recyclés à partir de pots de yaourts et de cartouches, elle s’est rapidement tournée vers des utilisateurs professionnels en développant des matières plus techniques. Malheureusement, le contexte économique n’a pas permis à l’entreprise française de poursuivre son aventure.
La crise économique mondiale a provoqué une chute importante des ventes de machines neuves. De façon plus générale, la pandémie de Covid-19, suivie par le conflit en Ukraine, ont également intensifié les perturbations dans ce secteur, créant un contexte défavorable qui a freiné les opportunités de croissance. À cela s’ajoute l’absence de perspectives de redressement à moyen terme, rendant les conditions encore plus incertaines.
La fermeture de KIMYA : un signe des difficultés du marché de l’impression 3D ?
Rappelons que KIMYA offrait une solution complète pour l’impression 3D, organisée autour de trois axes majeurs. Le premier, KIMYA Materials, était concentré sur la production d’une gamme de granulés et filaments prêts à l’emploi. Le second, KIMYA Lab, était spécialisé dans le développement de matériaux sur mesure pour répondre aux exigences techniques spécifiques des clients. Enfin, KIMYA Factory permettait la réalisation de pièces pour des industriels dans différents secteurs. Cependant, malgré la mise en place de cette stratégie axée sur des activités variées et complémentaires, l’entreprise se voit contrainte de fermer ses portes.
« Après la crise du COVID-19, les concepts de « réindustrialisation » et de « production locale » semblaient offrir un avenir prometteur pour notre activité. Cependant, le marché, tant au niveau mondial, européen que français, a été confronté à de nombreux obstacles, notamment une demande trop faible et une concurrence étrangère de plus en plus forte », explique Benoît Stoeux, directeur général de KIMYA. Le marché peine à se stabiliser, créant ainsi d’importantes incertitudes tant pour les fabricants d’imprimantes que pour les utilisateurs. Il précise : « L’impression 3D industrielle souffre encore d’une image de « technologie réservée au prototypage », ce qui constitue un obstacle majeur à son adoption à grande échelle ».
Malgré le soutien d’ARMOR GROUP, l’entreprise a dû faire face à des pertes dans un environnement de marché particulièrement difficile. Après avoir exploré diverses opportunités d’investissement au cours des dernières semaines, la décision a été prise de mettre un terme à l’activité. « Une décision difficile, mais inévitable », conclut Hubert de Boisredon, Président Directeur Général d’ARMOR GROUP.
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*Crédits de toutes les photos : KIMYA