Le programme In3D accompagnera les industriels sur l’impression 3D
Avec des applications toujours plus nombreuses et des procédés en constante évolution, la sensibilisation des industriels français aux technologies d’impression 3D apparaît comme une nécessité absolue. Un projet que la Fédération de la Plasturgie et des Composites a décidé de mener par le biais d’un accompagnement dénommé In3D. Pour en savoir plus sur cette initiative, nous sommes allés à la rencontre de Simon Philibert, Directeur des Affaires Economiques et de la Compétitivité au sein de la Fédération de la Plasturgie et des Composites.
3DN : Bonjour Simon, pourriez-vous nous présenter In3D ?
Aujourd’hui, la plasturgie représente environ entre 80 et 90% de l’activité d’impression 3D, ou fabrication additive. C’est donc principalement une affaire de plasturgistes. L’impression 3D bouleverse les habitudes de production : prototypage rapide, réalisation de produits en petites séries ou encore fabrication de pièces plus complexes. Elle encourage à repenser les business models, et commence à gagner le grand public.
Nous avons donc la conviction que l’impression 3D est un thème très porteur pour notre industrie. La Fédération de la Plasturgie et des Composites a un rôle d’éclaireur au service de la profession. Nous avons mis en place un dispositif spécifique pour accompagner les industriels sur cette thématique en leur proposant des réponses pragmatiques. Il s’agit du programme In3D (pour Initiative 3D).
3DN : Comment est né le projet ?
In3D a été construit par séquences. Tout d’abord une journée d’introduction et de sensibilisation des plasturgistes sur la fabrication additive (le 3D Day), à l’Usine IO. Cela nous a permis de confirmer l’intérêt du programme. Nous avons ensuite identifié avec un groupe diversifié d’experts 6 axes, et 4 problématiques à travailler pour notre profession.
Nous en avons tiré 4 projets qui sont portés par la Fédération et ses partenaires (syndicats régionaux et Centre Technique Industriel IPC) :
– Compétences additives : un travail sur les compétences et la formation, avec la construction d’un socle de compétences clés dont doivent disposer les salariés pour s’approprier la technologie. Ce travail a déjà impliqué une 50aine d’entreprises pour faire émerger les besoins, et plus de 40 experts en France (académiques, R&D et industriels) pour construire ce référentiel.
– Plasti PI : une sensibilisation aux problématiques juridiques, avec pour commencer l’élaboration d’un livre blanc mené en collaboration avec l’INPI et enrichi par des experts français et étrangers.
– Starter Pack 3D : un programme d’accompagnement des industriels sur la fabrication additive par le Centre Technique Industriel de la profession, IPC. IPC a démarré cette action en lançant une enquête à grande échelle (300 entreprises répondantes) pour faire un état des lieux, et dont les résultats vont paraître prochainement.
– Fablab Inside : un projet exploratoire autour de 7 PME qui montent chacune un fablab interne pour explorer notamment du co-développement et de la co-innovation avec leurs partenaires et clients. C’est une action pilote à visée nationale pour les industriels de notre profession, soutenue par Groupama.
3DN : À qui se destine-t-il ?
Aux industriels de la plasturgie et des composites principalement. Il s’agit de plus de 4000 entreprises en France, soit plus de 210 000 salariés issus principalement de PME.
Mais pas seulement ! Si la plasturgie représente à ce jour une large part de l’activité de l’impression 3D, cette dernière va s’étendre à bien d’autres champs industriels. C’est pourquoi nous avons souhaité ouvrir notre réflexion à d’autres branches que la plasturgie, comme la métallurgie par exemple, mais aussi aux chercheurs et experts académiques de la fabrication additive.
3DN : Si tout se passe comme vous le souhaitez, que devient In3D d’ici 10 ans ?
In3D est un programme d’amorçage. Il n’a pas vocation à durer indéfiniment dans le temps, cependant il doit permettre d’enclencher une dynamique dans la profession. Les instances dirigeantes de la plasturgie feront d’ailleurs un point d’étape à la rentrée pour envisager la suite.
En vidéo, retour sur les conclusions du comité stratégique à l’origine de l’initiative in3D :
3DN : Un dernier mot pour nos lecteurs ?
Pour suivre l’avancement d’In3D, nous vous donnons rendez-vous sur notre site web ICI. Nos porteurs de projet interviendront également sur le salon 3D Print, les 4 et 5 octobre à Lyon.
L’impression 3D est porteuse d’opportunités pour les industriels de la plasturgie, qui en sont conscients puisqu’un grand nombre d’entre eux se sont déjà lancés ou se préparent à investir dans les prochains mois. La plasturgie est de nature une profession qui embrasse un grand nombre de secteurs d’activité. Elle est ouverte à la collaboration et c’est un métier de passionnés. Venez rencontrer nos entreprises !
Que pensez-vous de l’accompagnement In3D ? Partagez votre opinion dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.