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#3DExpress : une imprimante 3D de médicaments installée au CHU de Nîmes

Publié le 13 juin 2025 par Mélanie W.
imprimante 3D CHU

Cette semaine, on vous fait découvrir plusieurs actualités médicales et la première est française ! La startup MB Therapeutics et le CHU de Nîmes ont en effet signé un partenariat stratégique et ont installé avec succès une imprimante 3D de médicaments au sein de l’hôpital. Cela permettra notamment de produire plus efficacement des traitements sur-mesure. On partira ensuite au Vietnam où un enfant atteint d’un cancer des os s’est fait greffé un fémur imprimé en 3D. D’autres actualités sont à découvrir dans ce nouveau 3DExpress : bonne lecture !

Une imprimante 3D française dans un CHU

Le CHU de Nîmes a annoncé il y a quelques jours un partenariat stratégique avec la société MB Therapeutics. Cette dernière conçoit des solutions d’impression 3D de médicaments sur-mesure afin de mieux répondre aux enjeux de santé auxquels nous sommes confrontés. Concrètement, le CHU s’est équipé d’une imprimante 3D au sein de son Unité de Production des Médicaments. Cela permettra au corps médical de produire des médicaments personnalisés, adaptés à la condition physique et à l’âge de chaque patient, mais aussi de réduire le risque d’erreurs et la nécessité de superviser ce processus qui est long et répétitif. Le Docteur Cédric Le Guillou, médecin gériatre au CHU de Nîmes, ajoute : « « Si à terme nous parvenons à adapter la posologie et la galénique au patient, nous pourrions alors limiter les effets indésirables des médicaments et leurs impacts négatifs sur la qualité de vie. » Un partenariat prometteur pour le secteur médical français ! 

imprimante 3D chu

À gauche, Anissa Megzari, Directrice de la Recherche, des partenariats hospitalo-universitaires et internationaux du CHU de Nîmes aux côtés de Stéphane Roulon, Co-Fondateur de MB Therapeutics ; à droite, l’imprimante 3D de médicaments (crédits photo : MB Therapeutics)

Sculpteo intègre un nouveau polyamide, le PA12 S

Cette semaine, Sculpteo, l’un des principaux services d’impression 3D, a présenté un nouveau matériau pour la technologie Multi Jet Fusion de HP. Il s’agit d’une poudre de polyamide 12 développée en collaboration avec Arkema. Le nouveau matériau appelé PA12 S offre les mêmes propriétés mécaniques que le PA12 standard, mais avec une amélioration significative de sa composition qui se traduit par un meilleur état de surface des pièces. Quelle est la différence avec le PA12 standard ? Le nouveau PA12 S (S pour lisse) promet des finitions plus lisses, une bonne résistance chimique, une stabilité thermique jusqu’à 120°C, une faible absorption d’humidité et un prix compétitif. Ces améliorations sont dues à la taille et à la distribution des particules du matériau. Alors que la distribution des particules dans le PA12 standard est d’environ 60 microns, les particules du PA12 S sont plus sphériques, de taille plus uniforme et ont une distribution d’environ 40 microns. Cette morphologie permet d’obtenir des surfaces moins rugueuses. Le nouveau matériau proposé par Sculpteo est donc idéal pour les pièces fonctionnelles et esthétiques.

Pièce imprimée en 3D avec du PA12 S (crédits photo : Sculpteo)

Première transplantation mondiale de fémur pour un enfant atteint d’un cancer des os

Le Vinmec Healthcare System au Vietnam a réussi ce que beaucoup pensaient impossible. Après le diagnostic soudain de Tran Minh Duc, un garçon de Ho Chi Minh, de nombreux médecins ont conseillé à sa famille d’amputer sa jambe par sécurité, car les articulations artificielles ne peuvent pas être utilisées chez les enfants. Le cancer des os se développe généralement chez les personnes âgées, ce qui rendait les interventions médicales particulièrement dangereuses pour l’enfant en question. Les méthodes traditionnelles entraînent un risque élevé d’infection. Le professeur Tran Trung Dung du Conseil orthopédique de Vinmec Healthcare System a proposé un traitement entièrement nouveau : l’ensemble du fémur doit être remplacé par un substitut imprimé en 3D. Duc a été opéré en deux phases : la tumeur a d’abord été enlevée et un os en ciment a été temporairement greffé. Au cours de la phase 2, l’ensemble du fémur a finalement été remplacé par un os « sur mesure » en métal imprimé en 3D. Le professeur Dung s’est exprimé comme suit sur ce traitement innovant : « L’opération de 4 heures a été un succès. Duc s’est rétabli rapidement et sans complications et est désormais capable de marcher avec l’aide de la physiothérapie. »

Crédits photo : Vinmec Healthcare System

Art français et impression 3D 

Samedi dernier, la capitale fêtait la traditionnelle Nuit Blanche, un événement qui permet aux artistes d’exprimer leur créativité toute la nuit. A cette occasion, on pouvait voir l’installation d’Aurélie Deguest sur le parvis de la mairie du 19e arrondissement. Baptisée “L’Armée des Brises-lames », celle-ci mettait en avant des structures imprimées en 3D par le fabricant français POOLP. 12 troncs d’arbres imprimés en rPETG 100 % recyclé s’allumaient et pouvaient cracher de l’eau au rythme du public qui pédalait. En effet, cette installation était une manière de faire réfléchir sur notre impact environnemental et faire parler du changement climatique. Les troncs de deux mètres de haut ont été conçus avec 40 % de CO2 en moins comparé à des méthodes traditionnelles, s’inscrivant parfaitement dans le message de l’artiste.  

Les troncs imprimés en 3D (crédits photo : Lorenzo Rogai Fauvette)

Women in 3D Printing s’associe à ASME

Nora Toure a fondé Women in 3D Printing (Wi3DP) en 2014 pour soutenir les femmes dans l’industrie de la fabrication additive. Depuis, l’organisation s’est développée pour atteindre plus de 13 000 membres dans 38 pays, devenant une force pour la diversité et l’inclusion dans le secteur. Aujourd’hui, Wi3DP entame un nouveau chapitre en rejoignant l’American Society of Mechanical Engineers (ASME), où elle fonctionnera sous le département Programmes et Philanthropie de l’ASME. Cette transition ouvre la voie à de nouvelles opportunités, en permettant l’intégration dans le réseau mondial et les initiatives de l’ASME. « Ce nouveau chapitre au sein de l’ASME change la donne pour Women in 3D Printing« , nous a confié Nora Toure. « En tant qu’organisation dirigée par des bénévoles, nous avons fait tant avec si peu ; mais avec le soutien de l’ASME, nous pouvons enfin puiser dans les ressources dont nous avons besoin pour nous développer. L’engagement de l’ASME en faveur de l’ingénierie inclusive, du développement de la main-d’œuvre et de l’innovation dans la fabrication additive correspond parfaitement à notre mission. Ensemble, nous pouvons étendre notre portée, accroître notre impact et apporter Wi3DP à encore plus de communautés à travers le monde« .

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