L’impression 3D s’invite dans les trains de la NS
Alors que la fabrication additive est de plus en plus utilisée pour concevoir des voitures et motos, il semblerait qu’elle commence à faire son bout de chemin dans les trains. C’est aux Pays-Bas que nous amène cette initiative : la compagnie ferroviaire Nederlandse Spoorwegen (NS) a révélé les 20 premières pièces imprimées en 3D de ses trains et affirmé qu’elle implémenterait les technologies 3D dans son processus de fabrication.
Les Pays-Bas vont dans le sens du projet européen que nous vous présentions il y a quelques mois : Run2Rail a pour objectif de voir comment la fabrication additive pourrait être utilisée pour concevoir des trains plus légers, plus silencieux et plus rapides, en ayant recours à des matériaux comme la fibre de carbone. La compagnie néerlandaise commence donc à montrer les premiers résultats avec des pièces détachées imprimées en 3D.
Selon NS, l’impression 3D leur permet de fabriquer des pièces qui n’existent plus aujourd’hui, comme ces cadres de tableau de bord. Les anciens modèles sont numérisés en 3D et modélisés afin d’imprimer en 3D le nouveau composant. Joris van de Sande, responsable achats chez NS, ajoute: “L’impression 3D est très utile quand des pièces ne sont plus disponibles. On n’a pas besoin de configurer une nouvelle ligne de production, c’est très pratique lorsqu’on souhaite réaliser de petites séries. On n’a pas non plus besoin d’attendre des mois pour une seule pièce et on gère mieux les stocks.”
La compagnie néerlandaise travaille avec l’entreprise DiManEx qui modélise les pièces obsolètes et lui permet de conserver des fichiers imprimables en 3D. Ensemble, ils veulent créer une cinquantaine de pièces pour leurs trains. Même si les voyageurs ne remarquent pas qu’elles sont imprimées en 3D – un peu comme dans les avions – c’est un véritable changement dans les coulisses. Les délais de fabrication sont considérablement réduits tout comme le processus de maintenance.
NS demandera à ses équipes de maintenance d’identifier les pièces qui pourraient être fabriquées grâce aux technologies 3D et espère bien mettre en place une chaîne logistique plus performante. La compagnie ferroviaire va dans le sens de l’étude menée par le centre de recherche finlandais VTT qui affirme que 5% des pièces détachées peuvent aujourd’hui être numérisées, soulageant ainsi considérablement les problèmes de stocks et les délais de fabrication. Retrouvez plus d’informations sur le site officiel de la NS.
Que pensez-vous de l’utilisation de l’impression 3D dans les trains? Partagez votre opinion en commentaire de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives