Plus de 1 000 véhicules de la Gendarmerie nationale sont équipés de pièces imprimées en 3D
Ces cinq dernières années, des efforts considérables ont été réalisés par le gouvernement pour remplacer les véhicules de la gendarmerie nationale – de 2017 à 2021, la moitié des voitures aurait été renouvelée, permettant ainsi aux forces de l’ordre de compter sur des véhicules plus performants. Dans la continuité de cet objectif-là, le groupe Stellantis avait lancé en 2021 un appel d’offres pour concevoir et fabriquer des pièces de rechange pour 400 Peugeot 3008 de la Gendarmerie nationale française. A priori, rien de compliqué sauf quand on regarde les délais annoncés : 3 mois seulement pour produire au total 7 200 composants ! Une mission qui n’aurait sûrement pas été accomplie sans l’aide de la fabrication additive.
C’est la société française R3D qui s’est chargée de la production des pièces détachées. Dirigée par Patrick Gaspard, c’est une entreprise de services d’ingénierie et d’impression dotée d’un parc d’imprimantes 3D industrielles – elle possède notamment une imprimante 3D NXE 400 de Nexa3D, une solution résine réputée pour sa vitesse de fabrication qui en fait un outil de choix pour de nombreux acteurs. On se souvient en effet du cas de Pepsi qui a misé sur cette machine pour produire plus rapidement ses bouteilles.
Gendarmerie nationale et impression 3D
Ici, le challenge consistait à fabriquer des pièces résistantes qui serviraient de fixateurs pour des composants informatiques et radio coûteux et lourds, présents dans la cabine du conducteur et dans le coffre de la Peugeot 3008. En plus de cet aspect coût et poids, on imagine assez facilement que ces supports doivent être suffisamment solides pour supporter des conditions de conduite plus extrêmes qu’une voiture lambda. Au total, chaque véhicule devait être équipé de 18 pièces de rechange.
L’un des avantages de la fabrication additive a été de passer de la phase de prototypage à la production très rapidement – passer par la conception d’un moule adéquat aurait considérablement allongé les délais et alourdit la chaîne de fabrication. Patrick Gaspard affirme : « La possibilité de passer rapidement du prototype à la production sans avoir à usiner un outil coûteux a été un avantage majeur dans un délai d’exécution relativement court. Nous n’avions qu’une seule NXE 400, mais nous avons pu réaliser la série initiale de 7200 composants bien dans le délai de 3 mois. » En réorganisant le flux de production et les équipes afin de lancer des impressions pendant la nuit, R3D a réussi à atteindre cet objectif de 7 200 composants en 3 mois.
Face à la qualité des pièces et à la rapidité d’exécution constatée, le groupe Stellantis a lancé deux commandes supplémentaires, cette fois-ci pour 700 voitures de plus soit 12 600 pièces ! En un an, l’entreprise française aura pu produire plus de 18 000 composants grâce à 330 litres de résine. C’est d’ailleurs la xMODEL 2505 qui a été retenue de par ses propriétés de résistance et de durabilité, mais aussi parce qu’elle est suffisamment claire pour être visible dans le coffre de la 3008.
C’est un projet qui montre bien toute la flexibilité que l’impression 3D peut apporter au secteur de l’automobile, surtout dans des situations d’urgence comme celle-ci. Qui sait, peut-être que l’ensemble des véhicules de la Gendarmerie nationale sera équipé à terme de pièces imprimées en 3D. En attendant, retrouvez plus d’informations ICI.
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*Crédits photo de couverture : Peugeot