L’impression 3D pour lutter contre les érosions côtières
L’érosion côtière se définit par un recul du trait de côte, c’est-à-dire la limite entre la terre et la mer. Les principales causes de ce phénomène naturel sont l’appauvrissement du sol en matière organique (sable, roche…), la dégradation de la structure du sol ou encore des problèmes de salinisation et d’acidification. D’après le site officiel de l’administration française, depuis 50 ans, environ 30 km2 de terre ont disparu en France à la suite du recul du trait de côte. Cela provoque une montée de la mer, menaçant ainsi les villes du littoral, notamment dans les zones du nord-ouest de la France.
Afin de lutter contre ce phénomène naturel, de nombreuses initiatives sont mises en place. Pour l’une d’entre elles, elle intègre le procédé d’impression 3D pour la fabrication de structures biodégradables. En collaboration avec BESE, des chercheurs australiens du Blue Carbon Lab de l’Université Deakin utilisent cette technologie pour soutenir la croissance des espèces des zones humides, et ainsi lutter contre l’érosion côtière. L’idée est de placer des graines de mangrove dans des cadres en treillis imprimés en 3D dans la baie de Port Phillip et de Western Port, en Australie.
Favoriser l’écosystème des zones côtières grâce à l’impression 3D
Baptisées BESE-elements®, les structures imprimées en 3D sont fabriquées à partir d’amidon de pomme de terre compostable issu de déchets industriels. Aucune information n’a été donnée sur la technologie utilisée. Cependant, avec ce type de matériaux, le procédé FDM a certainement été préféré. Ces cadres en treillis ont été produits par BESE, une société spécialisée dans la conception de produits adaptés à la restauration des habitats naturels. Ils se dégradent naturellement au bout de 2 à 10 ans, tout dépend de l’écosystème dans lequel il est utilisé. Les structures ont été imaginées pour favoriser la pousse des racines des graines de mangrove. De par leur forme en treillis, elles ralentissent le mouvement de l’eau, permettant ainsi au sol de mieux récupérer et accumuler l’eau. De plus, les structures permettent de stabiliser la plante pour éviter qu’elle se détache du sol.
Le choix de planter des mangroves n’est pas anodin. En effet, ces plantes sont connues pour protéger les côtes de l’érosion et des phénomènes météorologiques extrêmes. Elles contribuent également à la qualité de l’eau en filtrant les nutriments et les sédiments. Avec ce projet visant à lutter contre les érosions côtières, les chercheurs du Blue Carbon Lab veulent aussi sensibiliser le public, les industries ou encore les parties prenantes sur la manière dont les techniques de restauration peuvent bénéficier à l’échelle locale. D’après BESE, BESE-elements® peut même favoriser la revégétalisation des écosystèmes en Europe et en Amérique du Nord. Pour en savoir plus sur ce projet, regardez cette vidéo expliquant le fonctionnement de ces structures. Vous pouvez également cliquer ICI.
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*Crédits photo de couverture : Shan Hemmings / Blue Carbon Lab