L’impression 3D, une source de créativité inépuisable
L’impression 3D suscite depuis maintenant plusieurs années un grand intérêt chez les chercheurs, les ingénieurs et les makers. Aujourd’hui, la technologie inspire aussi des designers et des artistes, lesquels ont découvert un potentiel de création inépuisable, notamment en terme de diversité et de complexité des formes réalisables.
En s’accaparant cet outil innovant, on a vu apparaître une évolution de la créativité de la part des artistes, qui ont maintenant la possibilité de donner une dimension physique à leurs créations digitales, d’une manière plus libre qu’avec les outils de fabrication traditionnelle.
Alors que la technologie s’améliore de jour en jour, de nombreux créatifs ajoutent cette technologie à leur palette d’outils, en partie grâce à une plus grande offre de machines et de matériaux et des prix toujours plus abordables. D’autre part, on observe une acceptation grandissante de la part des galeristes et des espaces culturelles à l’encontre de l’impression 3D, qui encouragent les artistes à explorer cette nouvelle façon de concevoir les œuvres.
Ces derniers mois on a ainsi vu défiler plusieurs initiatives combinant art, design et impression 3D comme les lampes de Linlin&Pierre-Yves Jacques ou les oeuvres de Julien Maire. Le 3D Printshow Paris fut également l’occasion de découvrir des artistes exploitant à merveille l’impression 3D au sein de la Galerie d’Art du salon. Retour sur quelques artistes qui marquent la scène artistique actuelle :
Noa Raviv
Jeune designer, Noa révolutionne le monde de la haute-couture avec ses formes organiques et la subtilité des couleurs employées. Dans sa dernière collection Hard Copy, qui a remporté le prix d’excellence Fini Leitersdorf de son école Shenkar College of Design, elle imprime en 3D des accessoires pour ses robes avec une perspective et une créativité démesurées.
« Construction, logique et géométrie sont les bases de ma vision de la création. Je suis fascinée par la tension qui existe entre l’harmonie et le chaos, la tradition et l’innovation, toujours à la recherche de la balance parfaite » – Noa.
Assa Ashuach
Présents dans plusieurs musées à travers le monde, dont le Victoria & Albert à Londres et le Plasticarium en Belgique, les œuvres de ce designer ont commencé à changer la donne sur la fabrication depuis 2004, avec le lampe OMI Light, une structure flexible bio-inspirée capable de prendre différentes formes.
Pour Assa, la production de masse a apporté davantage de liberté dans le choix mais pour autant une moins grande adaptation ou personnalisation. Le succès de son travail réside dans 4 points : 1) La conception d’une expérience. 2) L’utilisateur fait partie du processus de conception. 3) Les produits hybrides (digitaux et physiques) permettent d’obtenir le meilleur des deux mondes. 4) Aller plus loin dans la conception. Avec l’impression 3D on peut maîtriser chaque « bit » ou « pixel » dans la création des formes.
Nick Ervinck
Sculpture, architecture, design et installation artistique, constituent les centres d’intérêt de cet artiste à la recherche de l’original, de l’organique et de l’expérimental à travers l’art et les nouveaux médias.
« J’ai toujours été fasciné par la façon dont l’art s’est développé grâce à l’utilisation de nouveaux matériaux et de techniques… Avec l’impression 3D, j’ai l’incroyable avantage de pouvoir produire presque n’importe quelle géométrie complexe ou ornement. En outre, mes créations sont dans la limite du fonctionnel, les interventions spatiales, l’esthétique numérique et l’éclectisme orienté-objet (juxtaposition des formes) » – Nick.
PussyKrew
PussyKrew est un duo d’artistes interdisciplinaires composé par Andrzej Wojtas et Ewelina Aleksandrowics. Dans leurs travaux, on retrouve des installations multimédia, des paysages 3D, de la vidéo ou de la performance audio-visuel. Mais Andrzej et Ewelina s’intéressent aussi à l’électronique, le design d’objets et la fabrication additive. Leur dernière série, appelée Unidentified-Fabulous-Objects, se compose de sculptures de bustes imprimés en 3D avec une simple Ultimaker 2. Ces œuvres futuristes symbolisent le contraste entre digital et tangible, organique et synthétique. Elles invitent le spectateur à réfléchir à l’homme et à l’abstrait. Elles sont d’une certaine façon vivantes.
« Nous ne sommes pas des sculpteurs. Nous sommes des artistes numériques, pour lesquels l’impression 3D est le moyen le plus accessible, abordable et adéquat pour réaliser ce que l’on veut actuellement » – Ewelina. « Je pense que notre travail va au-delà de la représentation sculpturale classique. Le corps est souvent présent dans nos œuvres, mais c’est un corps liquide et asexué » – Andrzej.
Anna Rajcevic
Anna s’investit dans la mode et la sculpture, en travaillant à base de polymères synthétiques, du métal et du cuir. Dans son dernier projet, Animal, elle explore des formes et des matériaux inspirés de l’anatomie animale pour créer des pièces sculpturales qui sont à la fois des accessoires de mode et des œuvres d’art exposées dans des galeries. Portés, ils évoquent puissance et sensualité et invitent à réfléchir sur la mutation, l’évolution et la condition humaine.
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