Le recours à l’impression 3D pour accélérer la pousse de cheveux
A l’Université Columbia aux Etats-Unis, une équipe de chercheurs a utilisé l’impression 3D pour faire pousser des cheveux ! La technologie leur a permis de créer facilement des moules en plastique qui ont ensuite servi à la pousse de follicules pileux. Une innovation majeure pour le secteur médical : il est en effet très difficile de faire de cultiver des cheveux humains dans des conditions de laboratoire.
On se souvient du partenariat entre le français Poietis et le groupe L’Oréal qui avaient amorcé des travaux de recherche pour bio-imprimer des cheveux et ainsi offrir une solution pour tous ceux qui souffrent d’alopécie. Et c’est bien le problème que souhaitent tacler ces chercheurs américains : ils ont toutefois une approche un peu différente puisqu’ils n’impriment pas des cellules mais simplement les moules en plastique qui faciliteront la pousse des follicules pileux.
Des moules imprimés en 3D pour faire pousser des cheveux
L’équipe est partie d’un constat sans appel : les cellules prélevées à la base des cheveux de l’homme ne poussent pas lorsqu’elles sont cultivées en laboratoire, à l’inverse de poils d’animaux comme les souris ou les rats. Elles seraient en effet trop résistantes et limiteraient alors la reconstruction capillaire et les greffes. Afin de contourner ce problème, ils ont créé un moule en plastique, moule destiné à reproduire un micro-environnement naturel stimulant la croissance du follicule pileux. Ce moule possède de petits pics très fins, d’un demi millimètre de large à l’intérieur duquel les cellules sont cultivées. “Les techniques de fabrication traditionnelles n’étaient pas capables de créer de telles structures aussi fines. Ce travail a donc été grandement facilité par les innovations de la technologie d’impression 3D,” explique Angela Christiano, à l’origine de cette étude.
L’équipe explique qu’elle a placé des cellules de follicules pileux atour de ces pics, puis au-dessus, des cellules produisant la kératine, la protéine à partir de laquelle les cheveux sont fabriqués. Après une période de culture de trois semaines, les cheveux auraient commencé à pousser. Les moules ont été imprimés en 3D sur une imprimante 3D FDM de bureau, plus précisément la 3DWOX de Sindoh.
Angela Christiano poursuit : “Nous pouvons créer une sorte de ferme capillaire c’est-à-dire un réseau de cheveux correctement dessinés et façonnés de manière à pouvoir être transplantés dans le cuir chevelu du même patient. La restauration capillaire devient ainsi beaucoup plus accessible pour tous les patients, hommes ou femmes. On ne sera plus limité par le nombre de cheveux des donneurs – en règle générale, il faut compter environ 2000 follicules en bonne santé pour que la greffe réussisse.” Les follicules artificiels pourraient également être utilisés par l’industrie pharmaceutique pour dépister de nouveaux médicaments pour la croissance des cheveux. Vous pouvez retrouver davantage d’informations sur cette étude ICI.
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Qu’en est-il à ce jour ? Serait-il possible de faire des reconstructions capillaires après des pathologies auto immunes telle que le lichen plan pilaire ?
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