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Hi.Stories préserve le patrimoine culturel grâce à l’impression 3D

Publié le 11 novembre 2025 par Mélanie W.
hi.stories

Les applications de la fabrication additive dans le secteur de l’art et du patrimoine culturel sont nombreuses. Nous les avons présentées dans notre récente infographie sur l’art et l’impression 3D, et avons également rédigé un article consacré à la préservation du patrimoine culturel. Pour en savoir plus, nous avons fait appel à l’expertise de professionnels qui travaillent quotidiennement dans ce domaine, créant des outils adaptés aux musées, des reproductions d’œuvres, des moulages pour la restauration, etc. Riccardo Bonina, CEO de la société sicilienne Hi.Stories, nous a parlé des avantages de l’impression 3D pour le patrimoine culturel et de la manière dont les technologies 3D peuvent rendre l’art et le patrimoine plus accessibles.

3DN : Pouvez-vous vous présenter ainsi que votre lien avec l’impression 3D ?

Riccardo Bonina

 

Je m’appelle Riccardo Bonina, je suis CEO de Hi.Stories, une entreprise basée à Catane, en Italie, qui se consacre à l’application des technologies 3D au patrimoine culturel. Mes partenaires de Hi.Stories et moi-même étions intrigués par l’impression 3D et attirés par cette technologie qui, selon nous, pouvait s’appliquer au secteur du patrimoine culturel et avoir un impact social.

3DN : Comment Hi.Stories a-t-elle démarré et quelle est sa mission ?

Hi.Stories est né en 2017, à la suite de la participation à l’appel à projets Cultura Crea, promu par Invitalia dans le cadre du PON Culture et Développement FEDER 2014/2020 afin de favoriser la création d’entreprises culturelles et créatives. Notre idée était de développer une activité visant à valoriser le patrimoine culturel grâce à la technologie, en exploitant son potentiel pour créer un divertissement interactif dans les centres culturels.

À partir de l’année prochaine, nous deviendrons également une entreprise d’intérêt social et, à ce titre, nous promouvrons des initiatives à impact social visant à sensibiliser et à communiquer sur l’utilisation des outils numériques (et donc aussi de l’impression 3D) pour l’accessibilité et la valorisation culturelle.

3DN : Pour quelles applications Hi.Stories utilise-t-elle l’impression 3D ?

L’impression 3D est l’un des services que nous avons toujours proposés, précisément pour la raison évoquée précédemment, à savoir la promotion du numérique comme facilitateur de la compréhension du patrimoine culturel. Dans le secteur du patrimoine culturel en particulier, l’impression 3D est largement utilisée dans la création de parcours tactiles pour les malvoyants, améliorant ainsi l’accessibilité des musées. Grâce à une impression 3D accompagnée d’une légende en braille, le visiteur malvoyant peut apprécier les formes et, dans certains cas, même les reliefs présents sur les objets de la collection. De plus, il est également possible d’imprimer en 3D des objets qui sont ensuite utilisés comme supports pédagogiques, ou des objets provenant des collections qui sont momentanément prêtés, mais qui revêtent une telle importance pour l’institution culturelle que celle-ci décide d’en faire une copie qui peut toujours être exposée.

3DN : Quels procédés et matériaux d’impression 3D utilisez-vous ? 

Il n’existe pas de matériau universel pour l’impression ; tout dépend de la demande du client et du résultat final souhaité. Nous avons tendance à privilégier l’impression résine pour les pièces où les détails sont très importants, comme les puits de lumière ou les suspensions, et l’impression par extrusion pour les volumes plus importants ou lorsque les détails sont secondaires.

Impression 3D des armoiries de la forteresse Rocca Roveresca à Senigallia.

3DN : Quels sont les principaux avantages que la fabrication additive apporte à votre entreprise par rapport aux méthodes traditionnelles ?

Le principal avantage par rapport aux méthodes plus artisanales est sans aucun doute la rapidité avec laquelle les prototypes peuvent être réalisés. Si l’impression 3D ne peut guère être utilisée pour produire de nombreuses copies d’un même objet, elle est en revanche excellente pour créer des modèles qui peuvent ensuite être utilisés par des artisans designers souhaitant réaliser leurs propres œuvres avec une approche différente et plus innovante. Dans notre domaine spécifique, comme l’impression provient d’un modèle préalablement numérisé, elle présente l’avantage supplémentaire de pouvoir reproduire l’œuvre d’art de manière pratiquement identique à l’original.

Copie 3D à côté de l’original (à l’intérieur de la vitrine) d’un casque de type Montefortino (Musée archéologique national d’Arcevia – AN).

3DN : Quels sont les projets actuels ou futurs de Hi.Stories liés à l’impression 3D ?

Nous avons plusieurs projets en cours liés à l’accessibilité des musées, qui est certainement aujourd’hui le segment où la demande est la plus forte.

3DN : Selon vous, quel est l’avenir de l’utilisation des technologies 3D dans le secteur du patrimoine culturel ?

Dans le secteur du patrimoine culturel, les technologies 3D sont très prisées pour leurs nombreuses utilisations, telles que les reproductions visant à améliorer l’accessibilité et l’exposition de copies d’artefacts. Cependant, elles peuvent également être utilisées dans le domaine de la restauration pour réaliser des moulages qui serviront ensuite à procéder à des interpolations restauratrices.

hi.stories

Travaux d’enquête sur place

3DN : Un dernier mot pour nos lecteurs ?

Je voudrais souligner un aspect qui n’est pas souvent pris en compte : la réalisation d’impressions 3D fait également appel au savoir-faire artisanal. Ce qui sort de la machine doit être perfectionné lors du post-traitement. Dans notre cas, qui concerne le patrimoine culturel, il s’agit souvent de transformer une impression résine en véritable objet artistique, en reproduisant manuellement les reliefs ou les décorations, parfois même en peignant à main levée. Par conséquent, outre le fait de disposer d’un bon modèle de départ, dans lequel les gravures et les bas-reliefs sont bien mis en valeur, le fait d’avoir dans son équipe une personne ayant une formation artistique s’avère être un élément qui peut faire la différence dans la création du produit fini. Si vous souhaitez en savoir plus sur Hi.Stories, cliquez ICI.

Que pensez-vous du rôle de Hi.Stories ? N’hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires de l’article. Vous pouvez aussi nous suivre sur Facebook ou LinkedIn !

*Crédits de toutes les photos : Hi.Stories

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