menu

GRYP restaure les voitures de collection grâce à l’impression 3D

Publié le 26 décembre 2017 par Mélanie W.
gryp

Les voitures de collection sont souvent des véhicules difficiles à restaurer du fait de leur âge : les pièces détachées nécessaires à leur entretien se font de plus en plus rares et coûtent cher. Mais l’impression 3D pourrait bien offrir de nouvelles perspectives à tous ces passionnés d’automobile. Si 5% des pièces détachées peuvent aujourd’hui être numérisées et imprimées en 3D selon une étude finlandaise, le secteur automobile pourrait être un des principaux bénéficiaires. C’est ce que la startup française GRYP cherche aujourd’hui à faire : grâce à l’impression 3D, elle fabrique des pièces détachées pour les voitures de collection. Nous avons rencontré ses deux fondateurs, Bastien Vanlathem et Gauthier Laviron pour en savoir plus sur la façon dont ils prolongent la vie de ces véhicules.

3DN : Pouvez-vous vous présenter et votre lien avec l’impression 3D ?

Bonjour, moi c’est Bastien Vanlathem, je suis un passionné de voitures de collection depuis mon plus jeune âge et plus particulièrement de sport automobile et ce grâce à une passion familiale. Après avoir réalisé des études de commerce international avec une spécialisation en gestion d’entreprise lors de mon master, c’est l’entrepreneuriat qui me guidait mais je voulais pouvoir associer côté professionnel et passion. Lors de ma rencontre avec Gauthier, nous avions le même constat, la spéculation sur le marché des voitures de collection ne permet pas aux collectionneurs de restaurer leur voiture à un coût raisonnable. Nous avons donc découvert les possibilités de réalisation de l’impression 3D notamment en devenant adhérent à un FabLab et décidé d’associer cette nouvelle technologie à notre passion et à un secteur d’activité qui nous est cher : les voitures de collection.

gryp

Et moi c’est Gauthier Laviron! Comme l’évoque Bastien, je suis également un passionné de voitures de collection. J’ai acheté ma première voiture de collection à l’âge de 17 ans passant mes vacances et mes weekends pour pouvoir réaliser mon premier projet de restauration. C’est durant mes études en génie mécanique et productique et plus particulièrement chez Valeo et Renault, que j’ai pu acquérir de l’expérience en modélisation 3D et en gestion de production. Des expériences enrichissantes et très formatrices. Mon profil technique lié au profil commercial de Bastien donne une excellente synergie pour le développement de GRYP.

3DN : Quel est le principal défi que vous rencontrez dans la restauration de voitures de collection? Comment l’impression 3D vous a-t-elle permis de le surmonter?

Il y avait deux grands défis pour la restauration de véhicules de collection, premièrement la rareté et la fin de production de certaines pièces détachées. Deuxièmement, la spéculation sur le marché des pièces détachées. Et ce sont ces deux difficultés qui nous ont amenés à lancer GRYP. L’impression 3D fut LA solution face à ces défis, en offrant la possibilité de reproduire des pièces qui sont devenues très rares ou introuvables mais également de contrer les spéculateurs du marché des pièces détachées. Notre volonté est de permettre aux collectionneurs de restaurer leurs voitures de collection à un coût abordable et cohérent et de faire perdurer ce magnifique patrimoine que sont les voitures de collection.

gryp

Joints d’interface imprimés en 3D pour une Renault floride (crédits photo: Gryp)

3DN : Qui sont les clients de GRYP aujourd’hui et ses partenaires?

Actuellement, nous travaillons avec des collectionneurs partout en France mais aussi des clubs automobiles et associations et quelques distributeurs de pièces détachées.

Nous avons tissé des partenariats avec des acteurs locaux de l’impression 3D tels que Ideokub avec qui nous avons des projets de développement mais aussi avec des acteurs du marché de l’automobile de collection ou de prestige tels que Following Members ou Art of Detailling.

3DN : Quel est l’avenir de l’impression 3D dans le secteur de l’automobile selon vous?

Vaste, très vaste car certains constructeurs ont commencé à s’intéresser de très près à cette technologie et comme on le sait le secteur de l’industrie, en général, va fortement évoluer avec l’internalisation de l’impression 3D dans de grosses structures de production. Cela va permettre à terme d’économiser sur les stocks et pour leurs nouveaux modèles de gagner en poids comme vous l’expliquiez en partie dans l’article sur la moto Born motors. C’est dans cette optique que nous voulons intégrer l’impression 3D au secteur de la voiture de collection et l’automobile en général mais bien entendu avec notre force d’être des passionnés qui ont le souci de la qualité et de la perfection !!

gryp

Cache de poignée intérieur de porte pour une BMW 3.0 CS (crédits photo: Gryp)

3DN : Un dernier mot pour nos lecteurs?

“Il est souvent nécessaire d’entreprendre pour espérer et de persévérer pour réussir.” Avec l’équipe GRYP, votre rêve ne tient plus qu’à un fil. N’hésitez pas à nous contacter si vous êtes un passionné de voiture de collection!

Quel est l’avenir de l’impression 3D dans le secteur automobile? Partagez votre opinion dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.

Partagez vos impressions

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

de_DEen_USes_ESfr_FRit_IT
Toute la 3D chaque semaine
Recevez un condensé de l’actualité de l’impression 3D