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Des milliers d’objets imprimés en 3D décorent la Galerie Dior, reproduisant fidèlement les collections de la marque

Publié le 16 mars 2022 par Mélanie W.
galerie dior

La Galerie DIOR située dans la célèbre avenue Montaigne à Paris a fait peau neuve depuis le 9 mars dernier : plusieurs objets imprimés en 3D décorent son escalier principal, reproduisant des milliers d’articles issus de la collection héritage de la maison de couture française. Imprimés en 3D par la FERME 3D ©, l’un des plus grands parcs d’imprimantes 3D en France, ces objets sont des répliques exactes de célèbres sacs à main, souliers, flacons de parfums, chapeaux, qui ont fait la renommée de la maison, le tout dans différentes couleurs. Le résultat est bluffant et c’est un véritable trompe-l’œil baptisé DIORAMA, qui a nécessité plus de 100 000 heures d’impression, 10 000 heures de post-traitement et plus de 30 imprimantes fonctionnant jour et nuit pendant 6 mois.   

C’est l’agence ALIGHIERI qui est à l’origine de ce projet fou. Fondée par Simon Jaffrot et Noémie Bourgeois, ils évoluent depuis près de 20 ans dans les univers de l’art, ses musées, ses expositions et de la mise en valeurs des œuvres. En 2014, ils créent pour la maison Dior une mise en scène d’accessoires originaux de la collection Dior Héritage, sous forme de dégradés de couleurs. Cette scénographie deviendra une récurrence dans toutes les expositions de la maison de couture, jusqu’à aujourd’hui. Le projet de La Galerie Dior pousse l’agence à proposer une version modulée et reproductible, impossible à réaliser avec ses méthodes de travail traditionnelles. C’est ainsi que l’aventure de l’impression 3D commence.

L’escalier de la Galerie Dior est décoré avec des milliers de répliques d’accessoires Dior imprimés en 3D (crédits photo : F. Carasco)

LA FERME 3D © déploie des moyens d’impression hors norme

L’agence ALIGHIERI se rapproche de LA FERME 3D © pour étudier la faisabilité de ce projet. Étant donné les délais et le nombre d’objets à reproduire, l’entreprise française prend la décision en juillet dernier de multiplier son nombre d’imprimantes 3D VOLUMIC, déjà important. C’est ainsi que son parc s’élève à plus de 30 machines dernière génération, capables de fonctionner sans arrêt pour assurer des volumes de production conséquents. En plus de ses imprimantes 3D,  LA FERME 3D © fait appel à des partenaires pour atteindre ses objectifs de fabrication ; ainsi, en décembre 2021, plus de 100 machines étaient dédiées au projet Dior. 

Florent Carasco, Fondateur de LA FERME 3D ©, ajoute : “C’est l’un des défis les plus importants que les équipes de LA FERME 3D © ont dû mener depuis la création de la société, pour permettre l’installation en temps et en heure des objets dans les vitrines d’une des plus belles galeries du monde. C’est grâce à la précision et la robustesse de la mécanique des imprimantes 3D VOLUMIC que nous avons pu mettre au point des réglages extrêmes pour overclocker le matériel et produire à des vitesses folles les objets les plus complexes. Ce duo gagnant entre le matériel et l’expertise est réellement la clé du succès de cette production géante.” 

Ce sont plus de 30 machines VOLUMIC qui ont été utilisées 24H/24 pour mener à bien ce projet (crédits photos : F. Carasco)

Le processus de production de ces répliques 3D

Le projet de la Galerie Dior va bien au-delà de la partie impression 3D. Il fallait en effet reproduire à l’identique les pièces de collection de l’emblématique maison de haute couture française. La première étape consistait à numériser les objets de la collection à l’aide de scanners 3D performants. La finesse et la résolution étaient primordiales : chaque couture, chaque détail, chaque pli devait être soigneusement capturé. Ce travail minutieux a été réalisé par Florian Moreno de la société AGP et ses équipes. LA FERME 3D © a ensuite retravaillé sur les fichiers obtenus afin de les rendre compatibles avec l’impression 3D FFF. 

Pendant plus de 6 mois, les imprimantes 3D VOLUMIC ont fonctionné jour et nuit : plus de 100 000 heures d’impression ont été comptabilisées, avec plus d’une tonne de matière biosourcée utilisée. Vient alors l’étape d’assemblage puis de post-traitement. Les objets 3D ont été peints et, dans certains cas, agrémentés de bijoux et accessoires originaux. Un travail de longue haleine qui a nécessité une montée en compétences des équipes de LA FERME 3D © afin de répondre aux exigences de l’agence ALIGHIERI, de la maison DIOR et aux délais imposés. Au total, plus de 10 000 heures de post-traitement ont été réalisées pour obtenir le résultat final.

Crédits photo : F. Carasco

Florent Carasco poursuit :  « La montée en compétence des équipes de post traitement fut absolument fulgurante, pour atteindre des niveaux bien supérieurs aux premiers prototypes proposés lors des échanges permanents de l’été 2021 avec l’agence ALIGHIERI. Cette expertise renforcée dans la sublimation des objets imprimés en 3D est en train de devenir notre marque de fabrique. Un savoir-faire internalisé, une main d’œuvre qualifiée, une fabrication 100% made in France et des matériaux 100% biosourcés, couplée à une expertise décuplée en impression 3D, nous ont réellement fait grandir et nous poussent certaines portes encore inenvisagées. »

L’installation dans la Galerie Dior

Point final de ce projet inédit, l’agence ALIGHIERI propose à la FERME 3D © de participer à l’installation de  l’ensemble de ces répliques imprimées en 3D au 30 avenue Montaigne à Paris, avec leurs équipes et celles de la maison Dior. Un défi de taille pour les équipes de la FERME 3D © puisqu’il fallait non seulement respecter les délais pour être prêt lors de l’ouverture officielle de la Galerie, mais aussi assurer le réglage et la calibration des oeuvres. L’équipe dédiée à l’installation devait placer les objets dans un ordre très précis étant donné l’étroitesse des vitrines mais aussi identifier en temps réel les éventuelles pièces manquantes afin de le faire remonter à l’équipe chargée de la production.

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Plus de 1 800 objets décorent les escaliers de la Galerie (crédits photo : F. Carasco)

À ces objets imprimés en 3D se mêlent des robes haute-couture miniatures réelles conçues par des ateliers spécialisés. Le résultat est harmonieux, coloré, conférant au DIORAMA tout son charme et son identité. Au total, ce sont 1 874 pièces qui ont installées avec brio dans les vitrines entourant l’escalier,  dont 452 robes. On y retrouve notamment le célèbre flacon de Miss Dior de 1947 ou la fameuse robe portée par Lady Di au Met Gala en 1996. En tout cas, ce projet est la preuve vivante de la flexibilité de l’impression 3D et de ses capacités ! N’hésitez pas à vous rendre sur le site de la FERME 3D © pour en savoir plus sur leurs équipements !

Que pensez-vous de l’intégration de la fabrication additive dans la Galerie Dior ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !

*Crédits photo de couverture : F. Carasco

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