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Formlabs dévoile la Fuse 1 au salon ADDITIV médical France

Publié le 26 janvier 2021 par Mélanie W.
fuse 1

Souvenez-vous de l’annonce faite par Formlabs en juin 2017 : le fabricant, réputé pour ses solutions résine, dévoilait son intention d’attaquer le marché du frittage sélectif laser avec une machine de bureau, la Fuse 1. Après avoir développé plusieurs prototypes, celle-ci est désormais disponible à partir de 14 999€ et est  révélée pour la première fois sur le marché lors de notre salon virtuel ADDITIV médical France. Basée sur la technologie Surface Armor, la Fuse 1 permettrait la création de pièces industrielles à partir d’une poudre de nylon – du PA12 plus précisément – et afficherait un taux de rafraîchissement de la poudre de 70%. 

La technologie SLS est sans doute l’une des technologies phares du marché de la fabrication additive qui offre la possibilité de concevoir des pièces finies solides et fonctionnelles, sans utiliser de supports d’impression et en optimisant la quantité sur chaque impression. Pourtant, elle a longtemps été réservée aux industriels de par son coût. Le fabricant Formlabs entend bien faire bouger le marché en proposant une solution plus abordable tout en misant sur la qualité. Le projet avait d’ailleurs commencé en 2014 et l’imprimante a connu 10 prototypes différents avant que le fabricant ne soit pleinement satisfait. Max Lobovsky, PDG et co-fondateur de l’entreprise, explique : “L’impression 3D SLS ne doit pas être réservée aux personnes disposant de gros budgets, elle doit être accessible pour que toutes les entreprises – de la start-up au grand fabricant – puissent bénéficier de la liberté de conception et de la haute productivité qu’offre l’impression 3D SLS.

L’imprimante 3D Fuse 1 (crédits photo : Formlabs)

Fuse 1, la première machine SLS de Formlabs

La Fuse 1 est dotée d’une chambre d’impression modulaire permettant de réduire les temps d’arrêt et d’offrir une impression continue, le tout avec un volume maximum de 165 x 165 x 320 mm. Elle est basée sur le procédé Surface Armor, en instance de brevet : selon Formlabs, celui-ci vient créer une coque semi-frittée autour de la pièce afin de la protéger pendant l’impression. L’utilisateur peut ainsi espérer obtenir une meilleure surface de qualité, une plus grande fiabilité et des propriétés optimales. Côté matériau, c’est le PA12 qui a été privilégié, le Nylon 12 Powder. Celui-ci affiche un taux de rafraîchissement de 30%, la possibilité d’imprimer une pièce avec 70 % de poudre recyclée et un allongement à la rupture de 11%. Le fabricant affirme qu’il travaille d’ores et déjà au développement d’un PA11. 

Enfin, Formlabs lance également Fuse Sift, une solution de post-traitement pour la Fuse 1 afin que les utilisateurs puissent bénéficier d’une solution tout-en-un. On ne connaît pas le prix de cette machine de post-traitement, destinée très probablement au dépoudrage de la pièce.

La Fuse 1 est pour l’instant compatible avec du PA12 (crédits photo : Formlabs)

Quels sont les retours des premiers utilisateurs ?

La société américaine Partial Hand Solutions fait partie des premiers utilisateurs bêta de la Fuse 1. Elle conçoit des doigts prothétiques pour les personnes partiellement amputées de la main. Aujourd’hui, elle a recours à la fabrication additive pour produire directement des prothèses sur-mesure au lieu de passer par de l’injection. Matthew Mikosz, fondateur de l’entreprise, explique : « Nous utilisions auparavant un flux de travail externalisé de moulage par injection pour fournir des prothèses de doigts aux patients jeunes et âgés, les aidant ainsi à améliorer leur mobilité et à accroître leur fonctionnalité ; mais ce processus était extrêmement lent et ne permettait pas la personnalisation nécessaire pour chaque patient. Fuse 1 nous donne la liberté de conception nécessaire pour vraiment personnaliser nos prothèses, ainsi que la productivité et le débit élevés nécessaires pour faire parvenir rapidement cette solution à nos patients. »

Ce n’est donc pas un hasard si Formlabs profite du salon virtuel dédié à l’impression 3D médicale pour révéler officiellement sa machine SLS. Les équipes françaises sont d’ailleurs présentes tout l’après-midi sur cet évènement inédit pour répondre à vos questions : n’hésitez pas à participer en vous inscrivant gratuitement ICI.

Pièce imprimée en 3D sur la Fuse 1 (crédits photo : Formlabs)

Vous pouvez dores et déjà commander la Fuse 1 pour un prix de 14 999€ ICI. Que pensez-vous de la solution de Formlabs ? Pourra-t-elle rendre la technologie SLS plus accessible ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !

Un commentaire

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  1. Saam dit :

    J’aimerais savoir s’il est possible d’insérer du fer à béton en cours d’impression? Si ce n’est pas le cas, il y a fort à parier que ces maisons imprimées en 3D seront plus fragiles que celles construites de façon conventionnelles. Quant à prétendre que le sable est une matière inépuisable; c’est faux, preuve en est qu’il y a déjà eu des vols de plages au Mexique et en Afrique du Nord (pour une question de forme de grain, le sable du désert n’est pas utilisable). Néanmoins si on remplace le béton par des matières recyclables, cette technologie a sans doute de belles perspectives.

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