Zoom sur un équipement photographique imprimé en 3D open-source
Certains projets ayant recours à l’impression 3D sont si uniques et originaux qu’on ne peut s’empêcher de vous en parler. Cette fois-ci, on s’intéresse au monde de la photographie et aux travaux de l’amateur Nicholas Sherlock qui a imaginé un système d’objectif imprimé en 3D pour bénéficier d’un grossissement optimal et immortaliser des organismes vivants dans leur milieu naturel. Et quand on regarde le résultat, on ne peut que s’étonner de la forme de l’appareil, ou plutôt des appareils car il s’agit d’une solution qui permet de combiner deux objectifs. Pour être tout à fait honnête, au départ, on s’est demandé ce que c’était. Mais les résultats sont là : les photos prises par le créateur de ce système sont bluffantes.
Nicholas Sherlock est un jeune développeur logiciel basé en Nouvelle-Zélande qui s’est rapidement épris de la photographie. Il a très vite personnalisé ses appareils photos grâce aux technologies 3D – on peut lire sur son site : “Comme je ne trouvais pas le matériel photographique que je voulais, je l’ai conçu moi-même et je l’ai imprimé en 3D !”. Ainsi, il a conçu des trépieds imprimés en 3D, des adaptateurs pour objectifs, et ce fameux “3D macro lens” qui offre un zoom multiplié par deux et un champ de vision de 18 x 12 mm.
Cet équipement photographique imprimé en 3D est disponible en open-source sur le site Printables. Nicholas met en effet à disposition ses fichiers 3D et explique qu’il proposera bientôt ce produit à la vente, pour tous ceux qui n’ont pas d’imprimante 3D. Il est compatible avec deux appareils photo Sony E/FE et comprend deux objectifs de microscope 4x pour offrir un zoom 2x. Le photographe explique : “Les microscopes filment à travers un prisme séparateur de faisceaux, de sorte qu’une caméra peut être montée en haut ou en bas de l’équipement, tandis que l’autre est dirigée normalement vers le sujet.”
Il donne quelques conseils d’impression sur le site de Printables, expliquant notamment qu’il a utilisé de l’ABS+ noir de chez eSUN, mais qu’il recommande aussi de l’ASA – il faut quand même utiliser un matériau résistant. Plusieurs paramètres d’impression sont communiqués, notamment la hauteur de couche, le remplissage, supports d’impression, etc. L’objectif est vraiment de partager son invention avec une large communauté de passionnés.
Nicholas Sherlock explique comment regarder les photos prises avec cet équipement photographique imprimé en 3D : « Si vous tenez votre doigt devant votre visage et que vous le regardez, vos yeux convergent (se croisent) pour pointer tous deux vers lui. Si vous déplacez maintenant votre doigt vers vous et loin de vous, vous verrez à l’arrière-plan les deux photos côte à côte se croiser respectivement de plus en plus et de moins en moins. Déplacez votre doigt jusqu’à ce que les deux images de l’arrière-plan fusionnent complètement pour former une troisième image au milieu de votre champ de vision. » N’hésitez pas à le faire sur la photo ci-dessus !
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*Crédits de toutes les photos : Nicholas Sherlock