Readily3D et les modèles de pancréas imprimés en 3D pour des recherches sur le diabète
Le fabricant Readily3D rejoint le projet européen ENLIGHT pour accélérer les recherches médicales ! Ce programme a pour objectif de créer des modèles de pancréas fonctionnels dans un laps de 3 ans afin d’expérimenter de nouveaux traitements contre le diabète. Le principal challenge que rencontrera ENLIGHT sera de recréer les tissus organiques du pancréas, et c’est principalement pour cette raison que Readiliy3D s’est rallié au projet, afin d’apporter sa technologie de bio-impression volumétrique. Une technologie développée à l’Ecole Polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), qui permet de produire des structures comportant des cellules vivantes.
ENLIGHT, qui a reçu une subvention de 3,6 millions d’euros du Fonds d’innovation Horizon 2020, regroupe des universités, des centres hospitalo-universitaire et autres centres de R&D à travers toute l’Europe. C’est l’UMC d’Utrecht et l’EPFL qui imprimeront les modèles, tandis que L’ETH Zurich et l’Université de Naples fourniront les cellules souches. De son côté, Readily3D aura la difficile tâche d’adapter sa technologie aux spécificités pancréatiques pour imprimer un organe plus vrai que nature. Un défi immense, mais qui n’effraie pas Damien Loterie, CEO de Readily3D : “Nous sommes ravis de faire partie d’ENLIGHT et de repousser les frontières de la bio-fabrication avec nos partenaires.” Car si le projet paraît complexe, les progrès réalisées en matière de bio-fabrication pourraient ouvrir de nouveaux horizons.
Les bénéfices de la technologie de bio-impression volumétrique
Telles que nous les connaissons, les imprimantes 3D mettent plusieurs heures à imprimer des structures à l’échelle du centimètre. Mais, de par son processus innovant, Readily3D affirme pouvoir le faire en seulement une minute. Un délai obligatoire dans ce type de projet, car plus l’impression dure longtemps, plus le taux de survie des cellules diminue. Le directeur technique de Readily3D, Paul Delrot, explique : « Grâce à leur vitesse de construction rapide, leur faible dose de lumière et leur environnement de construction stérile, les bio-imprimantes tomographiques ouvrent des applications jusqu’alors inaccessibles dans le domaine de la bio-fabrication« . Une fois les modèles de pancréas imprimés, des molécules de signalisation devront être ajoutées afin d’indiquer aux cellules comment se comporter en fonction de la stimulation externe et de recréer la fonctionnalité au niveau de l’organe humain.
Enfin, les chercheurs pourront se livrer à des expériences pour développer de nouveaux traitements. « Malgré la demande croissante de soins pour les patients atteints de diabète, le développement de nouveaux médicaments (en dehors de l’insulinothérapie) est à la traîne » confie ENLIGHT, qui compte prouver les bienfaits de la bio-impression à travers ce projet. Car à long terme, le consortium a des projets encore plus ambitieux. Il souhaite pallier la pénurie de dons d’organes en apportant de nouvelles méthodes dans le domaine de la transplantation et de la médecine régénérative.
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