L’impression 3D au service de la restauration d’un bâtiment ancien
EDG est un cabinet d’architecture basé à New York qui explique avoir développé une nouvelle méthode de sculpture numérique, baptisée “Modern Ornamental”, utilisée pour restaurer un bâtiment dans la ville de New York. Cette méthode s’appuie sur l’impression 3D pour fabriquer des moules complexes afin de produire des structures en béton. Un processus moins cher, plus rapide et qui permettrait de mieux entretenir un bâtiment.
La relation entre les nouvelles technologies et l’artisanat est de plus en plus forte et a connu des changements importants dans sa nature même. Par exemple, si on prend la fabrication additive, on se rend compte qu’elle était utilisée pour concevoir de petits objets, des prototypes et qu’elle se tourne peu à peu vers des réalisations grande échelle, comme la construction de maisons. Les artistes et artisans adoptent ces outils numériques pour nouveaux moyens d’expression. L’impression 3D deviendrait un outil supplémentaire à leur disposition pour perfectionner leur travail.
La fabrication additive au service de l’architecture
Le cabinet EDG se serait tourné vers la fabrication additive pour ces mêmes raisons, avec une volonté de restaurer un ancien bâtiment à New York. Il aurait donc développé “Modern Ornamental”, une technique qui impliquerait l’utilisation de logiciels de CAO et de programmes de modélisation algorithmique qui développent des rendus de structures imprimables en 3D. Toutefois, plutôt que de créer des pièces imprimées en 3D solides, ce qui peut souvent être coûteux et prendre du temps, l’équipe a créé différents moules. Elle aurait d’abord réalisé des prototypes plastiques en utilisant une MakerBot Replicator Z18.
L’équipe explique : “Nous nous sommes concentrés sur des moules en plastique de forme creuse qui pourraient être remplis de béton standard et coloré. Après de nombreux expérimentations, nous avons trouvé l’équilibre parfait entre le coût des matériaux, l’efficacité et la résistance, ce qui permet de reproduire facilement les moules.”
Le moule en plastique imprimé en 3D serait incrusté d’un treillis métallique découpé au laser pour apporter un renforcement. Les prototypes finaux auraient été fabriqués par VoxelJet en utilisant leur imprimante 3D VoxelJet VX1000; la pièce finale aurait été produite en interne avec du béton Sika, l’entreprise qui a développé une méthode d’impression 3D béton. Sur place, ces ornements seraient rapides à produire – moins d’un jour selon EDG. Les architectes seraient également capables de réimprimer facilement un moule, grâce à un catalogue numérique des pièces stockées. Un avantage considérable lorsqu’un élément doit être réparé ou remplacé rapidement.
La restauration d’un bâtiment new-yorkais
Sur la Cinquième avenue, un bâtiment datant de 1940 devait être démoli car le coût de sa restauration était trop élevé. Les ornements des façades étaient en effet trop difficiles à reproduire avec les moyens actuels. Le cabinet EDG s’est donc penché sur cette structure pour voir s’il n’y avait pas un moyen d’éviter la destruction. John Meyer, fondateur d’EDG, affirme : “Ce projet a débuté dans le seul but de trouver un moyen de sauver et de restaurer un grand nombre des trésors architecturaux qui se détériorent à New York et dans le monde. La beauté innée et la riche histoire de ces gemmes disparaissaient à mesure que le coût de leur réparation devenait progressivement prohibitif.” EDG aurait donc créé différents moules pour restaurer la façade du bâtiment. Il a ainsi pu obtenir les mêmes motifs et ornements que la structure d’origine de façon rapide mais surtout rentable.
Retrouvez davantage d’informations sur le site officiel du cabinet d’architecture.
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