ECO 3D : l’actu économique de l’impression 3D en septembre
Tous les mois, 3Dnatives revient sur les évènements économiques et financiers qui ont marqué le marché de l’impression 3D. En septembre, celui-ci a été particulièrement touché par des investissements et partenariats dans le secteur médical mais aussi par des campagnes de financement participatif pour développer de nouveaux produits innovants. Le TCT Show, qui a eu lieu les derniers jours de septembre, a également permis de révéler de nouvelles stratégies d’expansion, de distribution et d’accélérer le développement des innovations.
Croissance, investissements et partenariats
Le français 3DCeram, spécialiste de l’impression 3D céramique, enregistre une croissance de 70% grâce à de nombreux partenariats réalisés ces dernières années en Europe. Sa main d’oeuvre a doublé et ses travaux de recherche progressent rapidement. 3DCeram pourrait bien devenir le leader français incontesté de l’impression 3D céramique et conquérir le marché international.
HP et Siemens annoncent un partenariat ayant pour but d’intégrer la plateforme logicielle NX de Siemens dans les imprimantes 3D HP Multi Jet Fusion. Le logiciel développé par le groupe allemand a pour objectif de simplifier la conception de produits et la fabrication industrielle, deux sujets que HP souhaite développer davantage.
HP a également profité du salon TCT Show de Birmingham pour annoncer de nouveaux partenaires et distributeurs en Europe au vu du nombre grandissants de ses clients sur le continent. En effet, les utilisateurs de la technologie HP se multiplient ; on retrouve des entreprises comme Jaguar Land Rover, KTM, ETH Zurich et Danfoss Group.
TRUMPF et Sintavia signent un partenariat stratégique pour développer la fabrication additive métal. Le but de cette nouvelle collaboration est d’introduire l’imprimante 3D métal TruPrint 300 dans l’usine de Sintavia en Floride et ainsi toucher le secteur aérospatial. La machine développée par TRUMPF a été conçue pour une production en série de composants métalliques complexes.
Après avoir racheté le fabricant de filament hollandais Innofil3D en août, BASF annonce qu’il va acquérir la branche plastique de Solvay, un de ses concurrents belges, pour 1,6 milliards d’euros. Le groupe allemand devrait ainsi détenir 12 sites de production et 4 sites de R&D et étendre sa base de clients en Amérique du Sud et en Asie. Ce rachat n’est pas encore finalisé ; il doit être accepté par l’autorité de la concurrence.
Apis Cor, la startup capable d’imprimer une maison en seulement 24 heures, a reçu un investissement de $6 millions de Rusnano System Sicar, un fonds de placement privé. Cela devrait permettre à Apis Cor de développer et d’étendre sa technologie en Russie, au Moyen-Orient, Etats-Unis et en Europe. Le CEO de la startup espère gagner 30% des parts de marché grâce à ce nouveau financement.
Un mois marqué par des campagnes de financement participatif
L’entreprise AstroPrint basée à San Diego a récemment lancé l’AstroBox Touch, un écran tactile sans fil pour imprimantes 3D qui permet d’ajouter diverses applications pour améliorer les performances des machines. Elle a réalisé une campagne de financement participatif de type equity-crowdfunding : les investisseurs ont reçu des parts de l’entreprise en échange de leur participation financière. Bien qu’elles ne soient pas réellement considérées comme des actions, elles offrent le droit de recevoir du capital de l’entreprise dans le futur. AstroPrint espère lever au moins $50 000.
L’entreprise américaine Cubibot a dévoilé une nouvelle imprimante 3D low-cost, vendue à $199 seulement. Elle a commencé sa campagne Kickstarter il y a quelques jours et a déjà surpassé par 7 fois son objectif initial de $50 000.
Après le succès collaboratif d’ONO en 2016, un projet similaire a vu le jour : T3D, l’imprimante DLP couleur et open source qui fonctionne via votre mobile. L’entreprise asiatique a déjà atteint son objectif de campagne en 2 heures seulement. Elle est aujourd’hui à $140 000 et devrait lever encore plus d’argent dans les jours à venir.
Investir dans la bio-impression
La société de bio-impression américaine BioLife4D a annoncé son introduction en bourse de $50 millions auprès de la Securities and Exchange Commission des Etats-Unis. Le but est d’obtenir de nouveaux investissements pour soutenir le développement et la commercialisation de sa technologie de bio-impression de tissus cardiaques. BioLife4D cherche en effet à créer un cœur humain greffable grâce aux technologies de bio-impression !
La startup canadienne Aspect Biosystems, spécialisée dans la bio-impression de tissus humains a récemment terminé une première ronde d’investissements. Bien que son montant n’ait pas été révélé, cette dernière a permis de trouver de nouveaux investisseurs et de consolider certains partenariats. C’est en effet le cas avec l’entreprise allemande inSCREENex et le Fraunhofer Institute for Toxicology and Experimental Medicine (ITEM). Ils travaillent ensemble à l’élaboration de tissus contractiles bio-imprimés.
Enfin, l’entreprise Prellis Biologics basée à San Francisco a conclu un investissement de $1,8 millions afin d’accélérer ses recherches en bio-impression. Elle travaille actuellement sur une technologie capable d’imprimer en 3D des systèmes micro-vasculaires complexes, systèmes nécessaires pour fournir des nutriments et de l’oxygène aux cellules. Un investissement qui pourrait faire progresser considérablement la médecine.
Quel est le fait économique qui vous a le plus marqué en septembre? Partagez votre opinion dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives