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Digital Grotesque II, une impressionnante grotte imprimée en 3D exposée à Paris

Publié le 10 mai 2017 par Mélanie W.

L’exposition sur l’impression 3D à Paris, Imprimer le monde, a commencé il y a bientôt deux mois et a permis de révéler le travail de deux architectes, Benjamain Dillenburger et Michael Hansmeyer. Ils ont créé Digital Grotesque II, deux grottes imprimées en 3D à partir de 7 tonnes de grès. C’est Grotto I qui est exposée au Centre Pompidou.

Ce chef-d’œuvre est le fruit de deux ans de développement, d’un mois d’impression 3D et de deux jours d’assemblage. Les grottes sont composées de 260 millions de facettes individuelles et de 7 tonnes de grès. Une œuvre d’art considérable surtout quand on apprend que l’architecture entière a été créée par des algorithmes sur-mesure – grâce à 156 gigaoctets de données – et sans aucune retouche manuelle. Elles mesurent 3,5 mètres de haut et font 16 m2 lorsqu’elles sont assemblées. Elles présentent une surface poreuse aux formes organiques qui viennent étendre l’imagination.

digital grotesque II

C’était bien l’objectif des deux artistes : ils souhaitaient grâce à leur œuvre étendre notre compréhension actuelle de l’impression visuelle. « Digital Grotesque II est un testament et une célébration d’un nouveau genre architectural qui laisse derrière lui les paradigmes traditionnels de la rationalisation et de la standardisation. A la place, il souligne la perception du spectateur suscitant l’émerveillement, la curiosité et une sorte de confusion » déclaire Dillenburger et Hansmeyer.

digital grotesque II

L’assemblage de Grotto I (Image: Demetris Shammas /Achilleas Xydis)

Digital Grotesque II est à la fois organique et synthétique. La pièce a été imprimée par liage de poudre avec une résolution d’un dixième de millimètre. Une fois l’impression terminée, la structure a été renforcée – certaines parties sont plus fines que 2 mm – en infiltrant de la résine qui vient fermer les pores du grès artificiel. Les créateurs affirment sur leur site que c’est la fabrication additive qui leur a permis de repousser les limites architecturales, convaincus que cette méthode de fabrication a un potentiel énorme dans l’architecture – on le remarque déjà aujourd’hui d’ailleurs.

digital grotesque II

Selon les deux artistes, la structure est un « espace fictif de narration » qui est moins concerné par une fonctionnalité précise mais plus par le potentiel des technologies digitales. C’est pour cela que la grotte exposée au Centre Pompidou présente une multitude de détails et d’ornements.

Un chef-d’œuvre qu’il faut aller voir à Paris – l’exposition se termine le 19 juin. Pour plus d’informations sur ce projet, la vidéo du travail des deux artistes :

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