Le vélo électrique le plus léger au monde est doté de pièces imprimées en 3D
C’est un nouveau record inscrit dans le Livre Guinness : Dennis Freiburg a imaginé le vélo à assistance électrique (VAE) le plus léger au monde. Pesant seulement 6,872 kilos, c’est une véritable prouesse mécanique et technique que cet ingénieur allemand a réussi à développer en un an. Si le projet nous intéresse aujourd’hui, c’est qu’il a fait appel à la fabrication additive, plus particulièrement à l’utilisation de matériaux composites pour concevoir certaines pièces, notamment pour gagner en légèreté mais pas seulement : les technologies 3D ont permis d’imaginer des composants qui n’existaient pas sur le marché, plus adaptés au projet de ce jeune allemand. Notez toutefois que, même si la prouesse technique est là, il ne faut pas regarder le coût global du projet. Celui-ci aurait duré plus d’un an et engendré des frais d’au moins 10 000 euros.
Aujourd’hui, l’utilisation d’un vélo électrique s’est largement démocratisée même si le poids de ces solutions est plus élevé qu’un vélo standard notamment à cause de la présence du moteur et des nombreux câblages nécessaires. Pourtant, on constate que de plus en plus de fabricants s’attèlent à baisser ce poids, apportant davantage de confort et une meilleure conduite. Force est de constater que la plupart d’entre eux ont recours à la fabrication additive pour atteindre cet objectif. On pense par exemple à Arevo qui a misé sur l’impression 3D composite pour imaginer un cadre plus léger ; ou encore à Volkswagen qui s’est appuyé sur le procédé SLS pour développer son vélo Kinazo e1. L’ingénieur Dennis Freiburg est allé encore plus loin en imaginant un vélo électrique pesant moins de 7 kilos, environ trois fois moins que la moyenne du marché.
Dennis Freiburg conçoit un vélo électrique de moins de 7 kilos
Baptisé Freicycle – “frei” veut dire “liberté” en allemand – le vélo est inspiré d’un modèle déjà existant sur lequel Dennis a modifié de nombreux paramètres et composants. Il explique qu’il s’est appuyé sur le Merida Scultura en carbone, un vélo doté d’un cadre ultraléger. L’ingénieur allemand aurait augmenté la présence de fibres de carbone dans des parties stratégiques du vélo comme le pédalier, les roues et la fourche. D’autres pièces comme les pédales ont été imprimées en 3D : Dennis est assez discret quant au processus employé, aux matériaux préférés, etc. mais il explique que c’est une méthode qui lui a surtout permis d’imaginer des pièces impossibles à trouver sur le marché. Il n’aurait pas pu les obtenir autrement que par impression 3D. Il poursuit en affirmant qu’elle lui a également permis de réaliser plusieurs tests – finalement, si un composant cassait, il pouvait tout simplement l’imprimer à nouveau.
Si on se penche maintenant sur la partie mécanique, le vélo Freicycle serait équipé d’un moteur d’hélicoptère télécommandé fournissant une puissance de 600 W. ll aurait toutefois été limité à 250 W pour être compatible avec les normes européennes. Le vélo atteindrait les 25 km/h mais Dennis affirme qu’à pleine puissance, il peut grimper jusqu’à 48 km/h. Enfin, concernant la batterie, on pourrait la chercher pendant longtemps tellement elle est bien camouflée…Elle prend en effet la forme d’une gourde en alliage ultraléger et est fixée à un porte-bouteille imprimé en 3D ! Pour allumer la batterie, il suffirait d’appuyer sur le bouchon de la gourde. Son autonomie serait comprise entre 19 et 35 km.
Pour l’instant, ce vélo ultraléger n’a pas vocation à être commercialisé, réalisé dans le cadre du doctorat de l’ingénieur allemand. D’ailleurs, il faut savoir que la réalisation du prototype final aurait coûté plus de 10 000 euros ! Une chose est sûre, la conception d’un vélo VAE à la maison n’est pas à portée de main.
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